Arrivée en France en fin d’année dernière, la start-up allemande Mozaiq est présente au Mobile World Congress à Barcelone pour présenter sa plateforme destinée à connecter les objets des entreprises partenaires avec les applications des fournisseurs de services. La start-up entend faciliter l’essor de solutions pour le grand public. Rencontre avec Axel Godoy, CEO de Mozaiq.
Pouvez-vous présenter Mozaiq ?
Axel Godoy. Mozaiq est une marketplace dédiée à l’internet des objets (IoT) permettant aux opérateurs de services et aux fabricants d’objets connectés d’identifier des partenaires et de développer un projet IoT de manière efficace, sécurisée et à faible coût. La start-up, fondée il y a un an à Munich par ABB, Bosch et Cisco, a été lancée en Allemagne en septembre 2017 lors de l’IFA, puis en France le 30 novembre dernier. Nous comptons plus de 25 partenaires, comme Sigfox, Egardia ou Tunstall.
Pourquoi avoir retenu ce business model ?
Axel Godoy. Mettre en contact les acteurs de l’IoT et les entreprises dans une offre freemium est le meilleur moyen pour elles d’identifier comment élaborer un produit de manière efficace et rapide pour le grand public. Nous avons notamment travaillé avec Ifena, fournisseur de services énergétiques, sur de la gestion intelligente de consommation d’énergie afin de réguler les thermostats de chauffages. Autre exemple avec Liferandon – une entreprise de livraison de plats équivalente à Deliveroo – qui a élaboré un nouveau modèle d’affaires en lien avec les personnes âgées, permettant aux clients de Cibek de commander un repas via une tablette. L’IoT peut être réellement utile dans le maintien à domicile. Notre objectif est ainsi de résoudre les problématiques posées par l’IoT pour proposer des solutions ayant vraiment un sens pour l’utilisateur final.
Quelles sont les principaux freins au développement de projets IoT que vous observez ?
Axel Godoy. Le premier obstacle est l’interopérabilité entre les objets connectés. Plus de 60% des interrogations des constructeurs portent sur ce sujet et les utilisateurs aussi s’attendent à ce qu’un objet puisse fonctionner avec un autre. Par ailleurs, quand nous rencontrons une entreprise, nous lui demandons toujours si elle a bien identifié un besoin particulier pour ses usagers et comment gagner de l’argent avec. Démontrer le ROI d’un projet IoT est important avant de le lancer.
Le marché français a-t-il des spécificités concernant ce secteur d’activité ?
Axel Godoy. La France est en avance en Europe concernant les sujets portant sur la sécurité des objets connectés. Ici comme dans notre pays d’origine, l’Allemagne, l’IoT se développe rapidement dans l’automobile et le smart home, ouvert aux expérimentations. Les citoyens veulent une maison qui réponde à leurs besoins de confort, de sécurité et de contrôle de l’énergie. Nous développons aussi le marché britannique, point d’entrée des projets américains. A terme, Mozaiq est destinée à devenir une plateforme européenne.
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