Be-Bound, start-up à suivre !

Hier soir, Be-Bound, ou l’Internet mobile pour tous, recevait le prix de la « Start-up de l’année » 2016, lors d’une soirée organisée au siège d’Engie. Quelques jours auparavant, la société signait également un contrat majeur avec le gouvernement du Bangladesh.

Albert Szulman, président de Be-Bound, lors de la remise du prix de la « startup de l’année » 2016. © Catherine Moal

Yazid Chir, le Co-fondateur de Be-Bound, lors de la remise du prix de la « startup de l’année » 2016. © Catherine Moal

Hier soir, au siège d’Engie dans le quartier de la Défense, Albert Szulman, président de Be-Bound et son équipe, recevaient le « prix de la start-up de l’année » 2016, remis par la plate-forme « Bonjour Idée », dédiée aux start-up et à l’innovation.

Les sociétés Adotmob et InnovSanté remportaient quant à elles respectivement le « prix spécial du Jury » et le « prix du Public ». La compétition a accueilli cette année plus de 1 600 candidatures de start-up, soumises au vote de près de 42 000 internautes… Le grand gagnant a été sélectionné par un jury d’experts parmi huit finalistes.

Créée en 2011 par Albert Szulman et Yazid Chir, Be-Bound veut permettre à tous ceux qui utilisent un smartphone ou tout autre appareil mobile connecté d’avoir accès à l’Internet mobile, et ce, peu importe le réseau disponible (WIFI/ 4G/ 3G/ 2G et Sms) et sa qualité, qu’il soit faible ou saturé. Sa technologie se base à la fois sur le cloud, mais aussi sur la bande passante délivrée par un réseau quelconque. La solution proposée est uniquement logicielle, aussi « les projets développés seront très rapidement prêts pour le grand public, sans la nécessité pour les opérateurs d’investir dans de nouvelles infrastructures réseaux », ajoute Albert Szulman.

Suite à ce prix, Be-Bound recevra un chèque de 3 000 euros et profitera d’une mise en relation avec l’ensemble des partenaires (Engie, SNCF Développement, PWC, CCI France…), ainsi que d’un « pack communication » d’une valeur de 5 000 euros. PWC était d’ailleurs enchanté de cette rencontre. Bernard Gainnier, président de PwC France et Afrique francophone, s’est dit prêt à accueillir la start-up dans son réseau d’incubation, déployé sur une vingtaine de pays.

20 millions d’euros bientôt levés

En pleine phase de recrutement, Be-Bound, qui prépare actuellement une levée de fonds de 20 millions d’euros d’ici à cet été (après avoir récemment levé 3,4 millions d’euros auprès notamment du fonds GIHC), est la seule société française hébergée depuis quelques mois au Palo Alto Research Center (Parc), au cœur de la Silicon Valley, en vue d’accélérer son développement.

C’est d’ailleurs grâce aux scientifiques et experts de niveau mondial rencontrés au Parc que la technologie Be-Bound s’est améliorée ces derniers mois, notamment en matière de compression des données. De même que son offre ! D’abord grand public, ensuite proposée aux opérateurs de télécoms, l’offre de Be-Bound s’adresse également directement aux gouvernements de pays en croissance, dans une démarche à l’identique du contrat qu’elle vient de remporter au Bangladesh. « Avec un accord gouvernemental, tout nous est facilité », explique le dirigeant.

Un premier contrat « gouvernemental »

La start-up parisienne et Wintel Limited, l’entreprise bangladaise leader dans le secteur des services en ligne mobiles, viennent ainsi d’être sélectionnées par le gouvernement de la République populaire du Bangladesh pour accélérer le « plan numérique 2021 » du pays, dont l’objectif vise à connecter à Internet la moitié de la population qui ne l’est pas encore et stimuler le développement économique. « C’est une étape très importante pour notre société, dont l’objectif est de contribuer immédiatement à connecter les non-connectés, qui représentent encore environ la moitié de la planète », déclare Albert Szulman, président de Be-Bound. Connectée à tous les opérateurs de téléphonie mobile du pays, Wintel, entreprise basée dans la capitale Dhaka, aidera Be-Bound à développer un écosystème dynamique autour de sa technologie.

Cette approche public-privée fonctionne dans de nombreux autres pays en développement. Leurs gouvernements partagent le même objectif urgent de connecter à l’Internet mobile au moins la moitié de leur population vivant dans des zones où la couverture data est faible, inexistante ou beaucoup trop chère. « Notre technologie brevetée apporte une réponse immédiate à ces obstacles majeurs, et répond aux exigences de développement économique de ces pays », ajoute Albert Szulman. Présente en Californie, au Canada, en Algérie, au Bangladesh…, Be-Bound devrait prochainement annoncer d’autres partenariats avec des gouvernements.

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