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Le Beauty Hub ouvre ses portes à Chartres

Premier accélérateur national dédié à l’innovation dans la parfumerie-cosmétique, le Beauty Hub a vocation à accélérer l’innovation en France dans ce domaine et aider à la promotion d’une vraie stratégie de filière en France.

Le port du masque a entraîné une chute du recours au rouge à lèvres — 44 % des femmes affirment ne plus en porter selon une récente étude conduite par Slow Cosmétiques — au profit du maquillage pour les yeux et des produits d’hygiène.

Le port du masque a entraîné une chute du recours au rouge à lèvres — 44 % des femmes affirment ne plus en porter selon une récente étude conduite par Slow Cosmétiques — au profit du maquillage pour les yeux et des produits d’hygiène.

Créé par et pour la filière, le « Beauty Hub », inauguré ce 3 septembre à Chartres, est le premier accélérateur national dédié à l’innovation dans la parfumerie-cosmétique. Cofinancé par l’Etat et la région Centre-Val de Loire dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) pour un budget de 1,5 million d’euros sur quatre ans, le Beauty Hub est porté par le pôle de compétitivité Cosmetic Valley et un consortium de neuf entreprises que sont AircosAptar, Chanel Parfum Beauté, I3DP, L’Oréal, LVMH Recherche, Nippon Shikizai, MS Beautilab et Yves Rocher. Il est hébergé dans des locaux mis à disposition par Chartres Métropole sur le site de la future Maison Internationale de la Cosmétique, dont l’ouverture est prévue en 2023 (y compris pour le grand public). 

L’initiative a démarré il y a deux ans, explique Christophe Masson, le directeur général du pôle autour de la question du « Comment peut-on accompagner l’innovation Made in France ? » et notamment sur le maquillage et la cosmétique plus largement. Ce travail a mené à la création du Beauty Hub (grands groupes, PME, start-up, recherche…),dont la vocation est triple. « Ce sera un accélérateur de start-up françaises disposant d’un business model déjà bien réfléchi, pour une durée de six mois par promotion. Elles seront cinq* pour la 1ère promotion ainsi à bénéficier des conseils des différents acteurs de la filière, co-créateurs du Hub. Il s’agit de favoriser l’entrepreneuriat au sein de la filière que nous voulons dynamiser sur un marché en croissance. » 

La deuxième vocation est d’appuyer l’innovation dans les procédés de fabrication dans un laboratoire mutualisé dans lequel les entreprises travailleront ensemble autour de technologies innovantes. Enfin, la troisième vocation est de promouvoir le prototypage rapide (3D), y compris pour imprimer du maquillage par exemple… « Très vite, nous comptons connecter le Beauty Hub à l’international où la France doit conserver toutes ses parts de marché », explique-t-il, rappelant l’importance de l’export pour les PME françaises du secteur, très concurrencées notamment par les acteurs asiatiques. 

Une mobilisation nationale en octobre prochain 

C’est d’ailleurs en ce sens que sont organisés les premiers Etats généraux de la filière parfumerie-cosmétique, le 15 octobre prochain à Paris. Au programme, échanger entre acteurs professionnels sur l’adaptation nécessaire aux évolutions de consommation, l’intégration des enjeux climatiques, le renforcement du Made in France, la refonte des chaînes d’approvisionnement, la modernisation des outils de production comme des façons de travailler… en cette période de crise sanitaire. Durant cette période et en premier lieu, la distribution a été particulièrement bousculée pour les marques de luxe, pour qui la distribution sélective et le travel retail représentent les principaux canaux d’écoulement des stocks. 

[bctt tweet= »La filière #parfumerie #cosmétique compte 3 200 sociétés pour 250 000 emplois en France, 1er pays exportateur mondial.  » username= »Alliancy_lemag »]

« La question n’est pas de savoir quand sera la prochaine crise, parce que les entreprises sont en quasi-permanence en gestion de crise, mais quelle sera-t-elle. En plus de stratégies opératoires et d’outils répondant aux besoins des différents métiers, il est capital pour les organisations de l’industrie cosmétique d’augmenter leur capacité d’évolution, et leur adaptabilité », expliquait ainsi David Egée, directeur de la Stratégie Cosmétique de Veevaleader mondial de solutions innovantes à destination de l’industrie cosmétique, lors d’une récente conférence de presse sur le thème du secteur « face à la crise ». 

Visionner la visio-conférence de Veeva 

La situation exceptionnelle traversée ces derniers mois a validé toutes les tendances préexistantes dans le secteur cosmétiqueLe recentrage des consommateurs sur des produits plus essentiels pendant le confinement, la mise en avant de la naturalité, de la santé et du soin de soi ont participé de ce mouvement généralisé. Avant la crise, le secteur avait vu son chiffre d’affaires doubler ces quinze dernières années pour atteindre les 500 milliards d’euros en 2019, boosté notamment par trois marchés : l’Europe, première région concernée avec un poids total de 79 milliards d’euros — dont 24 pour la seule France  —, les Etats-Unis et la Chine, avec respectivement 67 et 48 milliards d’euros. « Il faut afficher nos valeurs fortes sur la place internationale », insiste Christophe Masson. 

La crise a notamment accéléré la montée du numérique dans la filière. Non seulement, les ventes en ligne ont explosé (48 % des Français sont passés au drive, dont 19 % pour la première fois), mais les outils de réalité augmentée se sont avérés essentiels. « On ne touche plus les échantillons de produits dans les magasins, et on les essaie encore moins notamment quand il s’agit de maquillage », précise l’expert. 

La crise a également montré le caractère essentiel de son outil industriel. Tout le monde se souvient encore de la production de masques ou de gel hydro-alcoolique par certaines grandes marques du luxe pour participer à l’effort collectif dans l’urgence, faisant émerger la question des risques liés à la qualité ou aux aspects réglementaire, pour ces productions improvisées. « Il y a un vrai tissu industriel en France qu’il faut reconnaître, soutenir et dynamiser », conclut-il. 

Sourcing responsable de matières premières en Afrique pour développer un produit « green » ; commerce en ligne innovante ; solution digitale pour faciliter par de l’IA et autres la formulation des produit ; valorisation de produits naturels et plateforme digitale pour accompagner le développement de produits. 

Relire sur Alliancy.fr 

Lire aussi l’étude de bpifrance sur le secteur 

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