Le bilan 2020 de l’index de Club Freelance montre que les femmes demeurent largement sous-représentées chez les freelances informatiques. Les chiffres révèlent toutefois une légère progression par rapport à 2019 et une tendance encourageante : les jeunes générations tendent vers plus de parité hommes-femmes.
Voici les principaux éclairages pour l’année 2020 :
Un déséquilibre hommes-femmes très marqué, mais qui s’infléchit doucement
Avec une présence globale passant de 14,03 % (2019) à 14,5 % (2020), les femmes continuent d’être largement minoritaires chez les consultants IT indépendants. C’est le premier constat qui ressort de l’analyse des 67.000 profils de consultants IT indépendants actifs inscrits chez Club Freelance. Le statu quo se confirme également dans l’érosion de la présence des femmes au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie et dans les fonctions de leadership.
Toutefois, une tendance positive se dégage si l’on analyse les chiffres de plus près : les femmes sont en effet davantage présentes dans les tranches d’âge inférieures. Si elles ne représentent que 10,8 % chez les freelances ayant plus de 10 ans d’expérience, cette proportion monte à 14,2 % dans la catégorie « 7 à 10 ans d’expérience », 15,6 % pour « 3 à 7 ans d’expérience » et 17% pour « moins de 3 ans d’expérience ». Cela permet donc de penser que le déséquilibre diminue progressivement et que la tendance est à davantage de parité. Même si elle est loin d’être atteinte.
Télécharger l’infographie complète
« Le fait qu’il y ait une proportion plus importante de femmes chez les jeunes générations de freelances IT est encourageant, et nous commençons à voir un impact sur la présence globale des femmes chez les consultants informatiques indépendants », commente Manuela Delfort-Garampon, cofondatrice de Club Freelance. « Si cette progression est encore timide, elle ne peut que nous inciter à militer encore plus pour un plus grand équilibre homme-femme sur un marché qui a encore une image très masculine. Et ceci d’autant plus que la pénurie de talents perdure et que les entreprises ont du mal à trouver les compétences qu’elles recherchent. »
Les femmes restent très polarisées sur certains domaines d’expertise
A lire aussi : MoovOne dévoile les résultats de son enquête sur « Le leadership féminin »
A contrario, les femmes sont particulièrement sous-représentées dans certains domaines comme les Infrastructures & le Cloud (7,1 %), les systèmes d’exploitation & développement logiciel (8,2 %) et la cybersécurité (8,3 %).
Si ces caractéristiques sont similaires à 2019, nous observons toutefois une progression des femmes dans certains métiers en 2020. C’est le cas des ERP (16,4 % de femmes contre 15,3 % l’année précédente), le développement web (10% de femmes contre 9,1 % l’année précédente), la Data Science et la Business Intelligence (14,5 % de femmes contre 13,7 % l’année précédente) ou le Project Management & le coaching agile (17,9 % de femmes contre 17,1 % l’année précédente).
« D’une année sur l’autre, nous constatons que les femmes sont centrées sur des domaines d’expertise spécifiques et restent quasiment absentes dans certains domaines plus techniques », souligne Manuela Delfort-Garampon. « Cependant, certaines évolutions que nous voyons dans un troisième groupe de métiers permettent là aussi de penser que les lignes bougent doucement. »