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BivwAk ! by BNP Paribas pour « intraprendre » mieux

Comment mieux atteindre son objectif et ouvrir de nouvelles voies ? Voilà ce que cherche à faire BNP Paribas au sein de BivwAk ! en donnant les moyens à ses collaborateurs de se concentrer sur leurs objectifs et lancer de nouveaux produits le plus rapidement possible.

BivwAk !, conçu par BNP Paribas Real Estate, la branche immobilière du groupe et loué à Groupama, pourra accueillir 20 projets et 400 collaborateurs simultanément.

BNP Paribas a inauguré cette semaine son « BivwAk ! », en plein cœur de Paris, près des Grands Boulevards. Un lieu dédié à l’intrapreneuriat qui accueillera des collaborateurs (parmi les 58 000 en France) pour une durée maximale de six mois.

Dans ce lieu, tout se veut beau, moderne, ouvert, accueillant, flexible, adaptable, évolutif… Le vocabulaire aussi est « nouveau ». Les équipes projets s’appellent « squads », le restaurant « camp de base », etc. Et les termes « mode agile, scrum, API, UX designer, devops, upskilling, reskilling… » font partie du langage courant. Presque de quoi faire peur aux réticents du numérique…

Opérationnel depuis début octobre, l’idée est d’accueillir dans cet espace de 3 500 mètres carrés sur plusieurs niveaux, des collaborateurs les plus divers possibles de toutes les entités du groupe… Après une sélection drastique des projets faite par les métiers puis l’équipe (30 personnes) de Marie Guillaume à BivwAk !, les salariés viennent ici incuber leur idée ou l’accélérer jusqu’à obtenir une première ébauche de produit ou service… Ensuite, le projet peut aboutir à la création d’une start-up interne ou externe, en fonction de son intérêt économique.

 

Tilia par exemple a été fondée par Christine Lamidel (Personal Finance) et soutient les aidants dans la prise en charge d’un proche, malade ou dépendant. « 20% des collaborateurs d’une entreprise sont concernés par cette problématique », rappelle-t-elle. BeNomad, une appli développée par Jérôme Carré, responsable risques France chez Cardif, permet de faire du coworking « interne » en Ile-de-France, à la fois pour éviter les problèmes de transport, mais aussi pour permettre la mobilité des salariés dans un secteur où il est très important de sécuriser les échanges et les accès aux données…

Lancée en novembre 2018, l’application enregistre à ce jour 280 réservations par semaine et 4 500 salariés l’ont déjà téléchargée… Elle aurait même vocation à être mise sur le marché… « Notre objectif est d’apprendre, innover et développer rapidement de nouveaux produits, de nouveaux services, de nouveaux business modèles… C’est pourquoi l’on crée ici l’opportunité de croiser les compétences et les expertises », précise Marie Guillaume.

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Pour Jacques d’Estais, directeur général adjoint de BNP Paribas, il s’agit là de poursuivre ce qui avait été lancé il y a deux ans rue Réaumur chez Spaces : « Le concept, ayant fait ses preuves, nous avons voulu l’accélérer et disposer de nos propres locaux. 8 000 visiteurs ont été accueillis et une trentaine de projets ont émergé ces deux dernières années au sein de Spaces, nous voulons aller plus loin. » Patron de la branche Services financiers internationaux IFS, on lui doit ce concept, d’un coût annuel d’environ dix millions d’euros.

L’importance d’embarquer tout le monde

Le site n’a toutefois pas seulement vocation à être un incubateur interne, il accueillera régulièrement des collaborateurs lors de diverses sessions de formation (nouvelles méthodes de travail, analyse de données, positive impact et business…). « Il faut acculturer les équipes au numérique et assurer l’employabilité des collaborateurs, quel que soit leur âge ou leur niveau », poursuit-il. Ils seront par exemple 350 à y passer d’ici la fin de l’année, encadrés par les équipes de General Assembly avec qui la banque a noué un partenariat. Ces programmes seront ouverts à d’autres collaborateurs de grands groupes disposant aussi de programmes d’intrapreneuriat. Le catalogue s’enrichira en fonction en fonction des besoins.

A l’heure où il est plus qu’urgent de se différencier de la concurrence, les grands groupes comprennent peu à peu que l’innovation peut « aussi » venir de l’intérieur après longtemps avoir pensé qu’elle ne pourrait être qu’externe… L’espace est toutefois ouvert aux start-up, autres partenaires et clients de la banque… ouverts à la co-innovation. C’est ainsi le cas avec les sociétés française Stratumn (autour de la blockchain) et israélienne Open Legacy (pour l’APIsation du SI) avec qui le groupe mène un premier projet en Belgique. Tout ceci se situe à quelques encablures, boulevard Poissonnière, d’une autre entité du groupe dédiée à la co-innovation qu’est le « WAI », destiné cette fois à l’accompagnement des start-up.

 

 

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