En cinq ans, Bulb a séduit 1,7 million de clients au Royaume-Uni ! Cette « société technologique fournisseur d’énergie verte », comme elle se définit, doit son succès fulgurant à deux leviers : le 100 % énergie renouvelable et l’exploitation des données fournies par les compteurs électriques communicants.
En une demi-décennie, le britannique Bulb est en passe d’atteindre un chiffre d’affaires record : près de 2 milliards d’euros à fin 2020. Cette entreprise, fondée à Londres en 2015 par Hayden Wood et Amit Gudka, revendique avoir permis à ses clients d’économiser plus de 2,5 millions de tonnes de CO² l’an dernier.
« La mission de Bulb est de provoquer la transition écologique auprès du grand public. De deux façons, en baissant la facture énergétique de nos membres et en diminuant leurs émissions de CO². C’est ce que nous avons fait depuis 2015 au Royaume-Uni et c’est ce que nous comptons réaliser cette année sur les trois marchés sur lesquels nous nous lançons : la France, les Etats-Unis et l’Espagne », déclare Olivier Xu, Country Manager France de Bulb. L’entreprise, qui s’est lancée dans l’Etat du Texas fin septembre, se fixe comme objectif d’atteindre 100 millions de membres d’ici à 2030 sur l’ensemble des pays où elle est présente.
A l’aube de changements technologiques d’une énorme ampleur
Une des raisons pour lesquelles Bulb a vu le jour il y a cinq ans est la conviction intime partagée par ses fondateurs que nous sommes à l’aube de changements technologiques – et donc d’usages – d’une énorme ampleur en matière d’énergie. « Une de ces transformations profondes est que le rapport des particuliers à l’énergie va radicalement changer dans les années à venir. Avec la montée en puissance de la voiture électrique, les Français vont être beaucoup plus regardants sur le moment où ils rechargent leurs batteries, et donc sur le tarif prévu par leur contrat. Les panneaux solaires vont par ailleurs se démocratiser, notamment dans le Sud de la France. Les Français vont devenir non plus seulement consommateurs mais acteurs et producteurs de leur énergie », complète le dirigeant.
A lire également : Monabee monitore pour optimiser les installations photovoltaïques
Pour accompagner ces tendances lourdes, la généralisation des compteurs intelligents est une des premières étapes à franchir. La France est en bonne voie, avec un taux d’équipement en compteurs Linky de 70 % (en février 2020, 24 millions de compteurs avaient déjà été installés sur les 35 millions que prévoit Enedis pour 2021). C’est ce qui pousse Bulb à intensifier son développement dans l’Hexagone, six mois après son arrivée sur le territoire.
Exploiter des fonctionnalités du compteur Linky que les autres n’utilisent pas
« Nous exploitons des fonctionnalités du compteur Linky que les autres n’utilisent pas. Par exemple, l’inscription chez Bulb prend une journée en tout, pas une de plus. Cela est rendu possible grâce au compteur Linky. Autre exemple : celui de la facturation, problème numéro un des Français avec leur fournisseur d’énergie. Grâce aux relevés à distance, nous avons mis un terme à la fameuse facture de régularisation en fin d’année. Elle n’a plus lieu d’être car nos clients reçoivent chaque mois le détail de leur consommation mensuelle. Ils peuvent ainsi anticiper les décalages entre le prévisionnel et le réel », note Olivier Xu.
Et pour enfoncer le clou, Bulb a lancé fin septembre la version publique de son espace client. Pour le concevoir et le personnaliser, la société a récolté les avis d’environ 35 % de ses membres. De nouvelles fonctionnalités viendront l’enrichir d’ici la fin de l’année, avec comme objectif de permettre un suivi toujours plus poussé des consommations réelles.
Une tarification simple
Autre argument de poids pour convaincre de nouveaux clients : la simplicité de la tarification et son évolutivité. « Notre prix est unique et variable. Cela signifie que nous n’avons pas de tarifs multiples mais un seul tarif. Et cela veut dire aussi que notre prix peut évoluer en fonction du marché », ajoute Olivier Xu.
A lire aussi : Linky offre une liberté tarifaire… encore trop contrainte
A la question de savoir si, en cas de hausse, celle-ci serait capée, c’est-à-dire limitée, le Country Manager France de Bulb répond par la négative : « Nous n’avons pas besoin de limiter une hausse éventuelle de nos tarifs. Ceux-ci sont toujours en-dessous de la concurrence. Cela tient essentiellement à notre structure de coûts. Nous sommes avant tout une entreprise technologique et nos investissements dans l’automatisation des processus sont très élevés. C’est un avantage concurrentiel qui nous permet d’être toujours moins chers que les autres. Pour vous donner un ordre de grandeur, nous sommes 600 salariés aujourd’hui, dont 150 sont des ingénieurs ou des responsables produits travaillant sur l’expérience client et l’automatisation des processus internes. Et nous servons 1,7 million de membres au Royaume-Uni. Faites la comparaison avec des acteurs traditionnels, vous pouvez multiplier le nombre de salariés par dix ! ».
Outre son développement en France, en Espagne et aux Etats-Unis, Bulb vient d’annoncer être en discussion avec le producteur indépendant d’énergies renouvelables CVE (Cap Vert Energie) pour la signature d’un contrat RespeeR, la gamme de solutions d’énergie verte de CVE. Bulb achète 30 % de son énergie directement auprès de producteurs indépendants et 70 % sur le marché de gros, grâce à des garanties d’origine 100 % françaises, traçant la provenance de son électricité.