La Poste profite du Consumer Electronics Show (CES) pour lancer mardi 9 janvier « La Poste eSanté », une application mobile gratuite constituant un carnet de santé digital.
L’objectif de La Poste en lançant cette application « La Poste eSanté » est de faciliter la prise en main des informations de santé pour que le patient en devienne un acteur de sa santé. « Nous rapprochons les patients des professionnels grâce au numérique », se réjouit David de Amorim, directeur de l’innovation, heureux de contribuer à répondre aux problèmes sociétaux de déserts médicaux et d’errance diagnostique.
Ce carnet de santé digital centralise l’ensemble des données de santé enregistrées par le patient, ou collectées par des objets de santé connectés fournis par une pharmacie ou un hôpital. « L’application permettra de suivre l’historique de tous ses indicateurs de santé (poids, rythme cardiaque, tension…) sur une interface graphique et d’avoir un système d’alerte, notamment pour les rappels de vaccination, explique David de Amorim. L’utilisateur pourra aussi bénéficier de conseils et de fiches pratiques. »
Selon le directeur de l’innovation, l’application se différencie par son caractère médical – elle a été validée par le label mHealth Quality – la sécurisation des données et l’universalité de l’offre. « La Poste eSanté » se connecte en effet à tous les objets connectés de santé, quels que soient les fabricants. « Le patient peut partager en toute fiabilité ses données avec son médecin ou des professionnels de santé hospitaliers, des applications développées par des hôpitaux ayant été interconnectées à l’espace numérique de santé de La Poste pour assurer des services de pré et de posthospitalisation à domicile », détaille David de Amorim. Le choix du mobile comme outil s’est ainsi imposé : « Il se place désormais devant le PC dans les taux d’usage d’accès au web et se démarque par sa simplicité d’utilisation. C’est la meilleure solution pour un déploiement à grande échelle. »
La Poste se veut un acteur national en e-santé
A travers cette initiative, La Poste entend se positionner comme un acteur national en e-santé. « Nous ne nous substituons cependant pas aux autres initiatives, comme le Dossier médical partagé (DMP), nous voulons en être complémentaire : là où le DMP fait le lien avec la Sécurité sociale, nous axons sur la relation avec le praticien », souligne David de Amorim.
La Poste a fait le choix de l’ouverture. « On veut fonctionner dans une logique d’écosystème, cela ne servirait à rien de développer ce que d’autres ont fait ; le CES nous permettra ainsi de rencontrer les meilleurs acteurs dans le domaine pour s’interconnecter avec eux. » La Poste mène plusieurs études cliniques avec différents centres hospitaliers, comme Bichat à Paris, l’Ircad et l’IHU de Strasbourg pour la modélisation 3D en chirurgie ou le GIPTIS, l’institut européen des maladies rares à Marseille concernant l’errance diagnostique. « Nous sommes désormais dans une ère où la médecine est prédictive et préventive, le numérique aide à réaliser ces nouveaux modèles », note David de Amorim. Le statut d’hébergeur de données de santé de La Poste est un élément sur lequel le groupe s’appuie pour assurer sa légitimité sur le sujet.
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