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CES 2024 : la déferlante de l’intelligence artificielle générative

Le Consumer Electronic Show (CES), qui se tient cette année du 9 au 12 janvier, met en exergue l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle générative (IAG). Des géants de l’industrie aux startups ambitieuses en passant par les fabricants de voitures ou d’électroménager, tous se tournent vers l’IAG, promettant des révolutions tous azimuts.

L’an dernier, c’est une vague d’intelligence artificielle générative (IAG) qui s’était abattue sur le Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Une édition qui s’était tenue seulement deux mois après le lancement grand public de ChatGPT par OpenAI. Pour cette édition 2024, c’est un véritable tsunami qui s’abat sur les participants et les observateurs de la grand-messe états-unienne du numérique.

Les exposants y multiplient les conférences et les annonces, espérant en retirer de la visibilité, des commandes mais surtout y attirer de nouveaux investisseurs. Plus de 1500 start-up du monde entier sont encore présentes cette année, espérant tirer leur épingle du jeu.

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Star incontestée du moment, l’IAG y est, sans surprises, utilisée à toutes les sauces, tant par les fabricants de matériels que par les éditeurs de logiciel.

Certaines des nouveautés dévoilées par les mastodontes du secteur sont toutefois à relever. Il en va ainsi de Nvidia, l’entreprise américaine à laquelle on doit l’essor des grands modèles de langage (LLMs), qui pour tenter de répondre à une demande en augmentation exponentielle, misera sur une solution hybride. Un modèle, dans la lignée industrielle du fabricant depuis près de 20 ans, conjuguant la puissance de ses unités de traitement graphiques (GPU) avec le cloud computing particulièrement adapté aux nouveaux usages de l’IAG mais aussi à la modélisation 3D et à l’industrie des jeux vidéo. Nvidia qui devrait également lancer une puce spécifiquement dédiée au marché Chinois au 2e trimestre de cette année, comme l’annonce Reuters. Pourquoi un produit spécifique dédié à Pékin ? Car Washington considère ce secteur comme stratégique et interdit toujours l’exportation des produits les plus sophistiqués vers des pays concurrents. Preuve de l’engouement pour l’IAG en général et pour Nvidia en particulier, sa cotation en bourse a bondi de plus de 8 % depuis une semaine. Sur la décennie passée, cette hausse est vertigineuse puisqu’elle atteint le chiffre de … 13 180 %.

Son concurrent direct, Intel, a de son côté multiplié les annonces à l’occasion de ce CES. D’une part en présentant dans le Nevada la dernière génération de ses processeurs conçus pour accompagner le déploiement de l’IAG. En se positionnant de l’autre sur l’intégration de l’IAG au sein des futurs flottes automobiles. Une stratégie matérialisée par l’acquisition de Silicon Mobility pour la gestion avancée de l’énergie des véhicules électriques
Volkswagen intègre quant à elle ChatGPT dans ses véhicules. Le chatbot viendra doper l’assistant vocal maison IDA à partir d’avril 2024. Les images du salon relayées sur les réseaux sociaux montrent par ailleurs de nombreux véhicules se déplaçant dans les allées sans conducteurs, à la recherche d’une borne de recharge ou d’un emplacement de parking.

Les intentions de LG ont, de leur côté, suscité la curiosité mais également l’inquiétude. Le géant de l’électronique Sud-Coréen veut doper ses appareils ménagers à l’intelligence artificielle générative. Les fours ou les plaques de cuisson devraient dans un futur proche prodiguer des conseils aux utilisateurs sous forme de phrases complètes et vocales plutôt que de notifications. Et entrainer ses modèles via les informations recueillies directement chez ses centaines de millions de clients à l’échelle mondiale. Si le président du groupe a assuré que leur consentement serait explicitement demandé, il est resté plus flou sur la question de l’utilisation, de la monétisation et de la sécurisation de ces données.

Le CES est une estrade qu’investissent également des acteurs clés de l’industrie. Siemens profite de cette tribune pour démontrer son savoir-faire. Il s’agit pour l’entreprise allemande de démontrer sa capacité à mettre l’IAG au service des métiers de l’industrie, en particulier dans la conception de nouveaux produits. Une conception qui peut être effectuée par des dispositifs de réalité virtuelle. Des partenariats avec Sony ou l’écurie de Formule 1 Red Bull racing, championne du monde en titre, ont ainsi été noués.

Le constat de cet appétit gargantuesque pour l’intelligence artificielle générative nous conduit à une inévitable conclusion : l’IAG est en passe de devenir une nouvelle norme pour l’ensemble des acteurs économiques. A l’instar du web à la fin des années 1990.

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