L’éditeur danois Zendesk a annoncé un partenariat avec Station F, avec notamment la création d’un incubateur. SnapCall et Ottspott sont les premières start-up à faire partie de ce programme.
Après Facebook, Vente-privee ou encore HEC, c’est au tour de Zendesk d’annoncer un partenariat avec Station F, le futur lieu d’innovation parisien aux 1000 start-up. L’éditeur danois a dévoilé trois projets en lien avec le « gros bébé » de Xavier Niel. Tout d’abord, la mise à disposition gratuite de ses solutions de service client à l’équipe de Station F afin de faciliter ses échanges avec tous les acteurs du lieu. Les start-up et partenaires auront, quant à eux, un tarif préférentiel qui n’a pas encore été déterminé. La société basée en Californie migrera une partie de son équipe française (une dizaine de personnes) dans un espace d’une cinquantaine de mètres carré au premier étage du bâtiment principal. Enfin, Zendesk a annoncé la création d’un incubateur qui devrait accueillir entre 10 et 20 start-up pour 47 postes disponibles. « Aujourd’hui, rien n’est formalisé, c’est un peu l’esprit de l’endroit. Ce qui est sûr, c’est que nous voulons fédérer des start-up qui ont pour ambition d’améliorer la relation client », a expliqué Gabriel Frasconi, directeur Europe du Sud de Zendesk.
Deux jeunes pousses françaises, partenaires de Zendesk, ont déjà été choisies pour faire partie de ce programme mais leur date d’arrivée n’a pas encore été fixée… « à partir de juillet » selon une des start-up. L’ouverture de Station F, qui devait voir le jour le 1er avril 2017, a été repoussée à plusieurs semaines à cause d’une inondation, sans plus de précisions.
Un hébergement pris en charge par Zendesk
S’installer en juillet ou en septembre, peu importe. Les deux sociétés, Ottspott et SnapCall, sont ravies de cette nouvelle aventure. « Notre présence à Station F va nous donner beaucoup de visibilité, renforcer notre partenariat avec Zendesk et nous permettre de rentrer plus facilement en contact avec d’autres start-up qui sont de potentiels clients », explique Luis Borges Quina, CEO d’Ottspott. Fondée en novembre 2015, cette entreprise a conçu un bot qui génère un numéro de téléphone virtuel. Tout d’abord destiné aux utilisateurs de la messagerie Slack, il est accessible depuis 2016 à ceux de Zendesk. Les cinq salariés de la jeune pousse, quitteront leurs bureaux place de Clichy pour occuper un espace dans les 35 000 m² du lieu d’innovation.
L’hébergement à Station F est gratuit pour les deux jeunes pousses puisqu’il est pris en charge par Zendesk. Le montant investi est estimé à 9165 euros par mois pour l’éditeur américain (un poste est facturé 195 euros par mois). Cet avantage est non négligeable pour une toute jeune start-up comme SnapCall, qui a démarré la commercialisation de son produit en septembre 2016, et a donc peu de moyens. Celle-ci propose un bouton d’appel à insérer sur une plateforme et qui permet de joindre directement un conseiller client. « Il apparait sur l’écran si la valeur du panier est importante ou si l’internaute est resté longtemps sur la même page », détaille Arnaud Pigueller. La SNCF teste déjà cette technologie sur plusieurs sites TER (Picardie, Rhône-Alpes, Pays de la Loire…). L’équipe de sept salariés ne souhaite pas seulement s’adresser aux grandes entreprises et espère bien convaincre ses futurs voisins de bureau. « Nous avons vraiment hâte. On pourrait s’installer maintenant, même avec le bruit des scies », s’enthousiasme le fondateur de SnapCall.