Cela fait six ans de suite que Withings est primée au CES. Cette année ne déroge pas à la règle. Withings Thermo a reçu deux Innovation Awards dans les catégories « Fitness, Sports & Biotech » et « Tech for a Better World ». Le Thermo mesure la température à partir de l’artère temporale sur le côté de la tête en 2 secondes ! Grâce à sa technologie brevetée, HotSpot Sensor, le Thermo est capable d’identifier et de mesurer rapidement la signature infrarouge (IR) et la chaleur émise : il embarque 16 capteurs IR et effectue près de 4 000 mesures en 2 secondes. Un algorithme corrige automatiquement les facteurs pouvant biaiser le résultat, tels que la perte de chaleur liée à la peau ou la température ambiante de la pièce. Le point le plus chaud est ensuite déterminé pour assurer une lecture de température la plus précise et la plus fiable possible. « Nous avons inventé le premier appareil connecté en Wifi dédié à la santé, la balance Smart Body Analyzer, pour permettre aux utilisateurs d’accéder facilement et contextuellement à leurs données de poids et ainsi mieux le maîtriser. Withings Thermo a été développé dans cette même optique d’influence positive sur les habitudes de santé de la famille. » explique le CEO de Withings, Cédric Hutchings.
Habitué du CES, Thomas Serval revient pour la troisième année avec Kolibree, la brosse à dent connectée, « l'année de la maturité » assure-t-il. Kolibree annonce un partenariat avec Ubisoft : « Les Lapins Crétins aux Jeux Olympiques » est un jeu qui aide les enfants à mieux se brosser les dents. La brosse à dent connectée, dotée de capteurs de mouvements 3D, sert de manette de jeu. « Elle a un SDK qui permet à des tiers de développer leurs jeux » précise Thomas Serval. Kolibree avait initialement travaillé avec un autre studio, 3D Duo, autour de trois jeux : les fables de La Fontaine pour les tout-petits ; Dive Olly Dive, un jeu de sous-marins, pour les 6 à 12 ans ; Rage Against the Zombies, pour les adolescents portant un appareil dentaire. Ces quatre jeux seront lancés au printemps 2016.
Kolibree sort également un nouveau produit lors du CES 2016 : une brosse spécialement adaptée pour les appareils dentaires et développée avec des orthodontistes. Sa solution Kolibree Pro s'adresse justement aux professionnels. « Kolibree Pro permet aux professionnels de faire un suivi de leurs patients. Ils doivent identifier le niveau de risque qu'ils associent à chaque patient. Combiné avec le niveau d'assiduité du lavage de dent, on obtient un score qui permet de configurer des alertes.C'est complètement révolutionnaire pour les dentistes car cela change leur relation avec les patients. Et c'est surtout très utile pour les patients à risque, après une intervention lourde par exemple. » Thomas Serval, CEO de Kolibree.
« Les radiologues ne nous aiment pas trop car d'une certaine manière nous sommes en train de disrupter la radiologie » explique Frédérik Van Meer le co-fondateur et COO de Anatoscope. Cette start-up montpellieraine développe une solution de création d'avatars numériques 3D après imagerie médicale (scan, IRM, radiographies etc). Cette technologie permet notamment de modéliser des pathologies musculo-squelettiques et dentaires et de tester, sur l'avatar 3D, les effets de traitements personnalisés avant de les appliquer au patient lui-même. Le premier marché ciblé est le dentaire : création de prothèses, réalignements orthodontiques, chirurgie maxillo-faciale ou esthétique. Le deuxième est l'orthopédie avec la mise au point numérique de corset pour scolioses, d’orthèses ou encore prothèse orthopédiques (épaule, genou, hanche etc). Mais à terme on peut imaginer de multiples usages et sa généralisation dans la médecine, dans la chirurgie etc. Anatoscope a été lauréate du prix BPI I-Lab, catégorie Emergence, et elle vient également d'être récompensée lors du premier HITS (Health IT from South), forum dédié à la santé connectée organisé à Montpellier en novembre 2015.
« En septembre 2014, notre fille aînée, qui avait alors 9 ans, a été diagnostiquée avec un diabète de type 1", raconte Rémy et Astrid Bonnasse. "Du jour au lendemain, il a fallu compter et recompter les glucides présents dans son alimentation pour savoir quelle dose d’insuline lui donner. C’était extrêmement fastidieux. Nous nous sommes dit : il faut trouver un truc hyper simple pour calculer la composition des aliments. Nous avons quitté nos métiers respectifs pour lancer ce projet ambitieux. » DietSensor va même au delà, puisqu'il peut aussi aider ceux qui veulent faire un régime, ou simplement surveiller leur alimentation. Via une application mobile "l’utilisateur se fixe des objectifs, il visualise en temps réel lors des repas s’ils risquent d'être dépassés et obtient des suggestions pour les respecter". Pour le capteur, DietSensor s'est rapproché de SCiO, premier spectromètre de poche grand public qui permet de scanner les molécules des aliments directement dans l’assiette. DietSensor a reçu un « Best Of Innovation Award » au CES 2016. « Cela confirme que le besoin auquel nous répondons est mondial et nous encourage à accélérer nos efforts. » témoignent Rémy et Astrid Bonnasse.
Prochaine étape ? Créer des moteurs d’analyses capables d’interpréter les concentrations de nutriments dans tous les aliments homogènes de nos assiettes. DietSensor voudrait également créer une balance de poche à glisser sous l’assiette pour que la surveillance de l'alimentation soit encore plus fiable.
Cette start-up a développé en partenariat avec l'Inserm, un boîtier capable d'analyser en quelques secondes votre taux de graisse grâce à une goutte de sang prélevée sur le bout de votre doigt. « Contrairement à une balance, où l'on ne peut observer que quelques jours ou semaines après le fruit de ses efforts, avec LSee c'est immédiat, donc on peut identifier par exemple quel sont les activités sportives les plus efficaces pour perdre du poids. » Il suffit pour cela de faire une mesure avant et après un effort important. Même chose pour les repas, il suffit de contrôler son taux de graisse avant et après avoir mangé pour savoir quels sont les aliments à éviter ou à privilégier dans le cadre de son régime. Lsee ne s'adresse pas uniquement à ceux qui veulent perdre du poids, mais aussi aux sportifs de haut niveau qui doivent « sécher » et mesurer avec précision leur taux de graisse.
« Pour l'instant on s'adresse aux particuliers mais on réfléchit à un usage en entreprise, car de plus en plus d'employeur mettent en place des programmes de santé au travail, or le surpoids est à l'origine de nombreuses pathologies : le diabète, les maladies cardio-vasculaires et même certaines formes de cancer. Nous sommes également en discussion avec des mutuelles. » explique Cyril Torre, fondateur et CEO. En attendant, le CES a permis à la start-up de remplir son carnet d'adresse : investisseurs, médias, distributeurs. LSee vise une commercialisation à la rentrée sur le marché européen et américain.