Le CES s’est achevé hier à Las Vegas, après quatre journées intenses en innovations, notamment françaises parmi les 170 représentants de la French Tech. Des nouveautés pour nous projeter vers un monde plus « responsable »… 100 000 visiteurs ont fait le déplacement cette année.
Pour cette nouvelle édition qui s’achève du CES, nous avons été partenaires du Village by CA Paris et suivi les périgrinations de Fabrice Marsella, dans les allées du plus grand salon mondial de la tech.
Les deux premiers épisodes nous ont plongés dans l’ouverture de l’événement, puis l’effervescence de la soirée French Tech, le troisième et dernier opus (à voir ci-dessous) nous raconte une dernière journée (samedi) très riche en surprises. Il revient cette fois sur la photo de la French Tech…
Une fois encore, au CES, des centaines de start-up ont montré que la Tech peut améliorer notre quotidien, que ce soit dans la maison connectée, comme dans le domaine de la santé, autant pour notre bien-être que pour se soigner…
Après les nouvelles mobilités, nous avons choisi pour clôturer notre mini-série sur le CES de vous parler santé, pour le plus grand bien-être de tous, avec un petit récap de ce qui a surpris nombre de visiteurs et journalistes qui ont fait le déplacement…
Détecter la maladie d’Alzheimer
Le casque coréen iSyncWave de la société iMediSync, posé sur la tête, scanne les ondes cérébrales pour réaliser un électroencéphalogramme. Il s’agit du 1er appareil thérapeutique qui intègre à la fois la cartographie cérébrale EEG et la thérapie LED.
Ses algorithmes d’intelligence artificielle sont ainsi capables de prédire le risque de troubles cognitifs (notamment Alzheimer) en dix minutes… Selon ses concepteurs, ce casque pourrait réduire de façon drastique le coût et le temps nécessaire à de tels diagnostics.
Une téléconsultation facilitée
Caducy, un logiciel développé par la start-up messine I-Virtual, fondée par Gaël Constantin, permet au patient à domicile, sans aucun dispositif quelconque (via la technologie « photopléthysmographie ») et directement avec son smartphone ou son PC, de mesurer six paramètres vitaux (rythme cardiaque, fréquence respiratoire, tension artérielle…) en prenant une simple vidéo selfie de 30 secondes…
Une respiration cadencée
AeviceMD, un stéthoscope intelligent portable alimenté par une intelligence artificielle, permet de détecter les sifflements anormaux pour repérées ou suivre des maladies chroniques tel l’asthme.
L’application permet d’avoir une vue d’ensemble des données récoltées (fréquences respiratoire et cardiaque…) et de recevoir des alertes en cas de détérioration de ces indicateurs. Une façon d’évaluer sa santé cardio-pulmonaire à tout moment et en tout lieu et d’être mieux suivi, si le patient partage ses données avec son médecin…
Des analyses urinaires très rapides
Grâce à l’U-Scan, un dispositif d’analyse d’urine à domicile, le français Withings a de nouveau fait le buzz à Las Vegas. Placé dans la cuvette du WC, l’appareil de la forme d’un galet est composé d’un lecteur, qui récupère l’urine, et d’un système de cartouches interchangeables qui l’analyse via une centaine de tests. Le système est ensuite nettoyé automatiquement à chaque chasse d’eau.
En fonction des résultats obtenus via les deux cartouches d’analyse proposées, l’application donnera des conseils, tels que des recettes ou des activités, afin d’atteindre les objectifs identifiés par l’utilisateur. La première, Nutribalance, est dédiée au suivi de la santé et du bien-être ; la seconde cartouche, Cycle Sync, détecte l’ovulation en avance de phase. Une innovation qui a été reconnue par la Consumer Technology Association comme lauréat du CES 2023 Innovation Award dans trois catégories : Smart Home, Fitness & Sports et Digital Health. Le dispositif sera disponible courant 2023 en Europe.
Un jumeau numérique du corps humain
Dassault Systèmes, le champion français de la simultation 3D, a présenté ses jumeaux numériques du cœur et du cerveau humain, destinés à faire progresser la recherche médicale et à aider les médecins à mieux comprendre et accompagner chacun de leurs patients. Un outil disponible gratuitement pour les chercheurs réunis au sein du « Living Heart Project » et commercialisé auprès des compagnies pharmaceutiques qui peuvent s’en servir pour développer de nouveaux dispositifs médicaux. Concrètement par exemple, les cardiologues pourront visualiser les effets des traitements et actes médicaux sur le cœur — virtuel — de leur patient afin de choisir et d’adapter les options à leurs dispositions.
Si l’entreprise s’est d’abord concentrée sur les organes vitaux et les maladies les plus graves, le foie et les poumons devraient ainsi être les prochains organes à être aboutis. A terme, tout le corps humain pourrait être reproduit virtuellement.
Un traqueur de santé sans recharge
Baracoda propose le bracelet BHeart pour transformer toutes les montres en traqueurs de santé ! Sa particularité ? Il se recharge de façon autonome en utilisant la chaleur corporelle ou la luminosité ambiante. Ce bracelet est un véritable tracker de santé en mesurant le nombre de pas effectués, la qualité du sommeil, la fréquence cardiaque… Des indicateurs visibles ensuite sur l’écran du smartphone grâce à l’application dédiée.
Décrypter les cris du bébé
Q-Bear traduit les pleurs d’un bébé grâce à une technologie d’intelligence artificielle. Il détermine ainsi l’un des quatre besoins de son indice d’inconfort : la faim, une couche sale, de la somnolence ou un besoin de confort. Développé par une société taïwanaise, cet appareil, qui s’installe soit dans un berceau, soit dans une poussette, vise à aider les parents à répondre aux besoins de leur enfant sans avoir à se poser de questions… Le dispositif va jusqu’à diffuser automatiquement une berceuse ou un « son utérin breveté », ou allume une lumière d’aide à l’endormissement si les pleurs du bébé indiquent son inconfort…
Lutter contre la maladie de Parkinson
Le CEA présente NIR, « potentiellement une nouvelle thérapie pour la maladie de Parkinson », explique prudemment le Dr Majhid Hihi. Un petit boitier de la taille d’une pièce de deux euros est posé sur le haut du crâne du patient. Ce boîtier est équipé d’une diode laser et d’une fibre optique « qui plonge à l’intérieur du cerveau proche de la zone qui dégénère, et réduit la mort des neurones qui produisent la dopamine ». Ce système est avant tout dédié aux patients jeunes, diagnostiqués il y a moins de deux ans. L’objectif de l’essai clinique du CEA-Leti est notamment d’établir la faisabilité et l’inocuité de cette approche innovante ainsi que son efficacité. Une adaptation est envisageable à d’autres pathologies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.