Nombreuses sont les personnalités politiques ou du monde de la Tech à appeler à l’aide les solutions numériques pour accélérer la transition écologique. Décarbonation des entreprises, rénovation énergétique, amélioration de la qualité de l’air… Ces cinq start-up viennent d’attirer les investisseurs : elles visent à rendre notre monde plus « vert ».
« Les entreprises sont capables d’aller vite, elles peuvent mobiliser leurs collaborateurs qui sont aussi des citoyens. Il faut leur donner les outils nécessaires pour facilement mesurer et réduire leur impact carbone et agir pour le climat. Pour y arriver, il faut jouer collectif » : voilà la vision de Tanguy Robert, co-fondateur de Sami. La start-up accompagne plus de 400 entreprises en deux ans d’existence (Doctolib, Michel et Augustin, 20 Minutes, Showroomprivé...) grâce à une solution logicielle couplée à un accompagnement dédié d’experts climat qui permet aujourd’hui de piloter plus de 4 millions de tonnes de C02. Grâce à cette levée de 4 millions d’euros, Sami va continuer à investir dans le développement de nouvelles fonctionnalités sur sa plateforme pour simplifier au maximum le calcul carbone et l’implémentation d’un plan de décarbonation.
Fondée en 2017, Beeldi s’est lancée sur le créneau de la rénovation énergétique des bâtiments. Ainsi, la start-up a conçu une application à destination des gestionnaires d’immobiliers, associant une base de données techniques des bâtiments à des algorithmes de reconnaissance photo capables de renseigner automatiquement les données de n’importe quel équipement à partir de sa plaque signalétique. Aujourd’hui, la solution de Beeldi est utilisée par 9 des 10 plus grandes entreprises françaises en Facility Management. Avec une levée de fonds de 8 millions d’euros cet automne, l’entreprise souhaite doubler son effectif, aujourd’hui de 35 collaborateurs, pour poursuivre le développement technologique de sa plateforme.
Alors que le maritime reste un moyen de transport polluant que les pouvoirs publics régulent de plus en plus, BlueNav conçoit des moteurs plus « verts ». Par une motorisation hybride, la start-up française créée en 2020 veut aider le secteur à aller vers une solution avec moins d’émissions, moins de polluants sous-marins et avec moins de nuisances sonores. Grâce à une levée de 1,3 million d’euros, BlueNav souhaite étendre sa portée commerciale pour toucher le secteur du neuf, mais également de la rénovation. « Nous apportons une réponse concrète aux enjeux de la transition énergétique dans l'industrie en proposant une solution alternative tant pour les chantiers navals constructeurs que pour les professionnels du refit », a déclaré Hervé Frouin, fondateur de l’entreprise.
La start-up, lancée en 2018, a conçu une application en mode Saas ergonomique et interopérable de supervision et de gestion de la qualité de l’air. Elle est capable de faire le lien entre qualité de l’air intérieur, qualité de l’air extérieur et climat. À partir de ces données recueillies par des micro-capteurs, les utilisateurs peuvent alors contrôler plus de 40 paramètres pour piloter en temps réel leur exposition à la pollution de l’air. Avec l’aide du groupe Airvance, leader européen de la fabrication et de la distribution de matériel de traitement de l’air, qui monte au capital pour près d’un million d’euros, Pando2 souhaite faire passer de 5 à 10 collaborateurs et tripler son chiffre d’affaires en 2023. « Ce rapprochement avec un industriel leader européen va nous permettre d’accélérer notre développement et de proposer une offre intégrée à même de concilier bonne qualité de l’air et efficacité énergétique au profit du plus grand nombre », a assuré Jean-Gabriel Winkler, cofondateur de Pando2.
Que ce soit pour les produits cosmétiques ou alimentaires, la tendance du retour aux ingrédients naturels prend de plus en plus de place. Dans cette lignée, la start-up Microphyt transforme des microalgues marines en matières premières dans les domaines du bien-être et de la nutrition. Pour aider à la commercialisation de ses solutions à l’internationale, la jeune pousse héraultaise a annoncé une nouvelle levée de fonds de près de 15 millions menée par L’Oréal, géant mondial de l’industrie cosmétique. En parallèle de sa feuille de route, Microphyt va développer et produire des solutions cosmétiques spécifiques en partenariat avec le géant français. En effet, L’Oréal souhaite atteindre 95 % de produits biosourcés dans ses formules d’ici à 2030.