Il n’y a pas de meilleure année que 2017 pour prouver que le cloud est bien plus qu’un simple thème à la mode. Alors qu’il était naguère réservé aux plus intrépides sur le marché, un nombre croissant de prestataires informatiques classiques convoitent aujourd’hui ce secteur, avec des fortunes diverses. Les acteurs de niche continuent de défrayer la chronique en concentrant leur expertise sur des marchés verticaux ou des services spécifiques. Les technologies cloud ne vont cesser de faire le buzz au cours des douze prochains mois. Voici donc nos trois principales prévisions sur ce que nous réserve 2017.
L’avènement du multicloud
Le multicloud est un concept qui circule dans le milieu du cloud depuis quelque temps déjà et qui est appelé à perdurer. Alors que le cloud continue de se développer comme plate-forme de services informatiques, la question de savoir s’il faut opter pour un seul ou plusieurs prestataires cloud demeure essentielle pour les clients. Un partenariat avec un seul prestataire cloud faisant office d’interlocuteur unique peut sembler pratique et plus économique mais qu’en est-il si celui-ci rencontre un problème ? Un tel risque est omniprésent sur un marché soumis à une vive concurrence et peut certainement se matérialiser comme l’ont montré des exemples récents.
En dehors d’atténuer ce risque, le multicloud permet au client d’équilibrer son portefeuille de services en se référant à des critères déterminants pour chaque service dont il a besoin. Ensuite le client peut décider au cas par cas quel est le prestataire le plus adapté pour chacun. En conséquence, de nombreuses entreprises s’intéressent aux plates-formes de gestion cloud (CMP) ou aux solutions de gestion des opérations informatiques (ITOM) pour étayer leur portefeuille de services informatiques. L’approche multicloud sera sans doute l’une des grandes tendances en 2017.
Le marché mondial des systèmes convergés enregistre d’ores et déjà une croissance moyenne annuelle de 8,5 % de son chiffre d’affaires, avec l’entrée en lice de VMware, HPE et consorts.
Là où l’infrastructure informatique cloisonnait traditionnellement en silos les opérations et les systèmes pour le stockage, les serveurs et les réseaux, l’infrastructure hyperconvergée fédère le stockage défini par logiciels, le traitement et le réseau sous une couche de gestion unifiée. L’infrastructure gagne alors nettement en flexibilité tandis que la capacité du cloud privé est optimisée au sein du propre site d’une entreprise, d’où un gain d’efficacité.
L’embarras du choix pour la mobilité des applications
Alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à améliorer leur capacité de déterminer où peut résider un service cloud, la mobilité des applications est appelée à s’accélérer cette année.
Le cloud a permis d’affranchir quantité d’applications d’entreprise, des contraintes imposées par l’infrastructure et de les déplacer entre différents systèmes hôtes. Une voie de migration peut ainsi démarrer sur site, se poursuivre sur une plate-forme de cloud public puis revenir à son point de départ. Les entreprises peuvent donc localiser leurs applications en fonction de besoins et de critères métiers. Ainsi, outre favoriser la flexibilité, la mobilité des applications offre aux entreprises la possibilité de donner la priorité aux plus importantes d’entre elles à l’instant T.
Etant donné que la croissance des applications dans le cloud devrait atteindre de nouveaux sommets selon les prévisions, ce choix va vraisemblablement devenir incontournable pour les entreprises en quête de rationalisation au milieu d’un certain chaos.