Selon une nouvelle étude publiée par Oracle et Workplace Intelligence, les difficultés psychologiques induites par la pandémie de Covid-19 ont impacté différemment les travailleurs en fonction de leur niveau hiérarchique, de leur génération et de leur localisation géographique. Plus de 12 000 salariés, managers, responsables RH et cadres dirigeants ont été interrogés dans le cadre de cette enquête, qui a permis de montrer que les cadres dirigeants ont plus de difficultés à s’adapter que leurs salariés, que les jeunes générations sont les plus épuisées, et que c’est en Inde, aux Emirats Arabes Unis (EAU), en Chine et aux USA que les salariés sont les plus nombreux à se plaindre des conséquences négatives de la pandémie sur leur équilibre psychologique.
Pour les cadres dirigeants c’est le télétravail qui entraîne le plus de difficultés
Ce sont les cadres dirigeants qui ont le plus de mal à s’adapter aux contraintes du télétravail et qui rencontrent plus de difficultés psychologiques que leurs salariés, mais ils sont aussi les plus enclins à trouver de l’aide dans l’IA.
• Les cadres dirigeants (53%) rencontrent plus de difficultés psychologiques dans leur environnement professionnel que leurs salariés (45%).
• Les cadres dirigeants ont le plus de mal à s’adapter aux nouveaux environnements virtuels, 85% d’entre eux signalant des difficultés avec le télétravail, notamment dans la collaboration virtuelle avec leurs équipes (39%), une augmentation du stress et de l’anxiété (35%), et déplorant l’absence de l’environnement culturel de leur entreprise (34%).
• Les cadres dirigeants sont aussi 29% plus susceptibles d’éprouver des difficultés à apprendre de nouvelles technologies de télétravail que leurs salariés. Mais une fois adaptés à cette nouvelle normalité, les cadres dirigeants sont 26% plus susceptibles d’atteindre une plus forte productivité que leurs salariés.
• Les cadres dirigeants sont les plus ouverts à l’idée de s’aider de l’IA en cas de difficulté psychologique : 73% préfèrent parler de leurs difficultés psychologiques à un robot (un robot conversationnel, ou chatbot, ou encore un assistant numérique ou « digital assistant ») plutôt qu’à un humain, contre 61% des salariés.
• Les cadres dirigeants sont 23% plus enclins que leurs salariés à reconnaître les avantages de l’IA. 80% des cadres dirigeants remarquent que l’IA les a déjà aidés à surmonter leurs difficultés psychologiques au travail.
La génération Z et la génération des Millennials ont plus de mal à s’en sortir, souffrent plus et se tournent vers l’IA pour obtenir de l’aide
Les salariés les plus jeunes sont les plus épuisés par les problèmes psychologiques induits par la pandémie et sont les plus enclins à rechercher l’aide de l’IA.
• La génération Z est plus susceptible d’être impactée négativement par la pandémie qu’aucune autre génération. Près de 90% des salariés de la génération Z affirment que la COVID-19 a des conséquences négatives sur leur équilibre psychologique et 94% signalent que le stress professionnel a aussi un impact sur leur vie personnelle.
• Les travailleurs de la génération Z sont deux fois plus susceptibles que les Baby-Boomers de faire des heures supplémentaires en raison de la pandémie, tandis que les Millennials sont 130% plus susceptibles de subir un burnout que les Baby-Boomers.
• Les générations les plus jeunes sont les plus enclines à chercher de l’aide auprès des robots : les travailleurs de la génération Z sont 105% plus enclins que les Baby-Boomers à parler du stress et de l’anxiété au travail à un robot plutôt qu’à leur manager. 84% de la génération Z et 77% de la génération des Millennials préfèrent les robots aux humains pour se faire aider psychologiquement.
• Les travailleurs de la génération Z sont 73% plus susceptibles que les Baby-Boomers de bénéficier de l’IA au travail : 90% des salariés de la génération Z affirment que l’IA les a aidés à surmonter leurs difficultés psychologiques, et 93% veulent que leur entreprise fournisse des technologies pouvant les aider dans ce domaine.
Les salariés des différents pays vivent des réalités extrêmement différentes
Comme pour la COVID-19, les difficultés psychologiques ont impacté différemment les populations à travers le monde. C’est en Inde et en Chine que les gens sont le plus touchés et se montrent les plus ouverts à l’aide de l’IA, tandis qu’en Italie, en Allemagne et au Japon les travailleurs se disent les moins touchés.
• C’est en Inde (89%), aux EAU (86%), en Chine (83%) et aux USA (81%) que les travailleurs sont les plus nombreux à signaler que la pandémie a un impact négatif sur leur équilibre psychologique. Les travailleurs en Chine (43%) et en Inde (32%) sont les plus épuisés par le surcroît de travail induit par la COVID-19.
• C’est en Italie que l’on compte le moins de personnes déplorant un impact négatif de la pandémie sur leur équilibre psychologique (65%). Les travailleurs Allemands sont les moins nombreux à signaler que 2020 fut l’année la plus stressante de tout leur parcours professionnel (52%).
• 29% des Japonais affirment ne pas avoir rencontré beaucoup de difficultés à travailler à distance ou à collaborer virtuellement avec leurs équipes. Par contraste, 96% des individus en Inde admettent avoir du mal à suivre le rythme des évolutions technologiques dans leur travail.
• Les individus en Chine (97%) et en Inde (92%) sont les plus ouverts à l’idée d’avoir un robot comme thérapeute ou comme conseiller. Les gens en France (68%) et au Royaume-Uni (69%) sont les plus hésitants.
• Les Indiens et les Chinois sont 33% plus enclins à parler à un robot que ceux d’autres pays : 91% des travailleurs Indiens et 91% des Chinois préféreraient parler de leur stress et de leur anxiété au travail à un robot plutôt qu’à leur manager.
Quels que soient les critères démographiques, les gens ont besoin de l’aide de leur employeur : il est temps de réagir
Malgré les différences en matière de niveau hiérarchique, de génération ou de localisation géographique, tout le monde s’accorde sur un point : la pandémie a eu un impact négatif sur la santé mentale des travailleurs au niveau mondial, et ils ont besoin d’aide.
• 78% des travailleurs affirment que la pandémie a un impact négatif sur leur équilibre psychologique.
• 76% des individus pensent que leur entreprise devrait en faire plus pour protéger leur équilibre psychologique.
• 83% aimeraient que leur entreprise leur propose des technologies d’assistance psychologique.
« En étudiant dans le détail les différences entre segments démographiques et groupes régionaux, on constate l’impact important de la pandémie sur l’équilibre psychologique des salariés de chaque groupe, fonction ou région », déclare Dan Schawbel, Managing Partner de Workplace Intelligence. « Les défis de la pandémie peuvent être l’occasion pour les entreprises d’initier des changements positifs au sein de leur organisation. La pandémie impose dans l’urgence aux entreprises de commencer à protéger l’équilibre psychologique de leurs salariés. Mais les initiatives prises dans ce contexte continueront à contribuer au bonheur, à la santé et à l’implication des personnels dans les décennies à venir. »
« La pandémie a fait de la santé mentale du personnel une préoccupation mondiale, mais ces résultats montrent aussi qu’ils attendent plus que jamais de leur entreprise qu’elle leur apporte des solutions intégrant des technologies telles que l’IA », précise Emily He, Senior Vice President, Oracle Cloud HCM. « La pandémie a bouleversé les habitudes de travail et facilité l’émergence de problèmes psychologiques tels que le burnout et le stress. Tout le monde a été touché d’une façon ou d’une autre et les solutions que chaque entreprise mobilise doivent tenir compte des problèmes spécifiques que rencontre chaque salarié. Mais au final, cette étude démontre que la mise en oeuvre de technologies pour améliorer l’équilibre psychologique des salariés doit devenir une priorité pour toutes les entreprises. »
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Méthodologie
Les résultats de cette étude s’appuient sur une enquête menée par Savanta Inc. du 16 juillet au 4 août 2020. 12 347 personnes ont ainsi été interrogées à travers le monde (Etats-Unis, Royaume-Uni, Emirats Arabes Unis, France, Italie, Allemagne, Inde, Japon, Chine, Brésil et Corée), pour analyser l’attitude des dirigeants et des salariés par rapport aux problèmes d’équilibre psychologique, aux technologies d’intelligence artificielle, aux assistants numériques, aux chatbots et aux robots dans l’environnement professionnel. L’étude a ciblé des personnes âgées de 22 à 74 ans. Les répondants ont été recrutés selon différentes méthodes et via différentes sources pour rejoindre des panels et participer à des études de marché. Tous les panelistes ont été validés par un double processus d’adhésion et ont renseigné en moyenne 300 critères de profilage avant de participer aux enquêtes. Les répondants sont invités à participer par email et reçoivent une petite compensation financière en échange de leur participation. Les résultats de chaque échantillon sont sujets à des variations d’échantillonnage. L’importance de cette variation est mesurable et dépend du nombre d’entretiens et du niveau de pourcentage exprimant les résultats. Dans cette étude particulière, les probabilités de non-variation de plus de 0,9% d’un résultat (en plus ou en moins) sont de 95%, par rapport aux résultats que l’on aurait obtenus si les entretiens avaient été réalisés avec l’ensemble des personnes de la catégorie représentée par l’échantillon.