Chaque année, il manque près de 10 000 diplômés en France dans le secteur de l’informatique et de la data ! Pour Clément Eulry, General Manager du Wagon For Business, à l’horizon, rien ne semble pouvoir enrayer cette tendance, tant les besoins des entreprises en la matière croissent rapidement.
Le constat est sans appel, et les dirigeants, managers ou recruteurs, l’ont sûrement déjà identifié : quels que soient leur secteur et leur taille, toutes les entreprises peinent désormais à recruter les profils nécessaires pour mener leur transformation numérique.
Faute de talents en nombre suffisant, ce sont désormais la capacité d’adaptation et la compétitivité de nos économies et des entreprises qui se trouvent menacées : à causes des postes non pourvus faute de compétences numériques, le manque à gagner en termes de croissance du PIB est estimé par Accenture à 11 500 milliards de dollars dans les pays du G20 d’ici à 2028. Pire, cette concurrence tend même à s’intensifier. Pour les grands groupes comme pour les ETI, il devient plus difficile que jamais de rivaliser avec les pure-players du numérique, géants technologiques et startups en croissance, vers lesquels se tournent plus naturellement une partie des profils tech.
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La France est loin d’être une exception : dans le monde entier, les entreprises sont confrontées à de fortes tensions sur leurs recrutements. 87% des dirigeants interrogés dans le monde par McKinsey se disent ainsi confrontés à une pénurie de talents ou s’attendent à en subir dans les années à venir. Pour autant, moins de 50% d’entre eux ont une vision claire de la façon dont ils vont résoudre ce problème.
Cependant, face à cette pénurie de talents, les entreprises disposent d’un vivier encore largement inexploité : leurs propres collaborateurs, dont les compétences peuvent être adaptées aux besoins immédiats et futurs, grâce à la mise en place de formations adéquates.
Le contexte actuel invite plus que jamais les employeurs à adopter rapidement de nouvelles méthodes et approches, notamment en déployant des formations davantage axées sur la pratique et les applications métiers.
De plus en plus d’entreprises y ont recours. Elles misent tout particulièrement sur trois types de solutions, actionnables rapidement et qui ont fait leurs preuves : développer l’autonomie des équipes métier grâce à un meilleur usage des données et de la technologie, faire monter en compétences les profils tech et encourager la mobilité interne, grâce à des dispositifs de reconversion et de requalification.
Toutes ces approches ont un point commun : elles illustrent le rôle clé que peut (et doit) jouer la formation des collaborateurs pour répondre aux besoins croissants de compétences tech et data, en complément du recrutement de nouvelles compétences en externe.