Nicolas Lesur, le président de l’association FPF
« Le gouvernement lance un appel aux Français : c’est le moment de devenir les acteurs de votre destin économique, votre épargne vous appartient, investissez là comme vous le voulez », a invité Arnaud Montebourg en mai dernier, à l’occasion de la première fête du financement participatif (pour rappel, le crowdfunding est une technique qui met en relation, via des plateformes, les porteurs de projet et les particuliers souhaitant y investir).Le ministre du redressement productif en avait profité pour rappeler la prochaine entrée en vigueur de la réforme du crowdfunding qui devrait être effective au 1er octobre.
Avec ce soutien étatique, un cadre bientôt assoupli et mieux réglementé, mais aussi de nombreuses start-up en quête de financement et l’émergence de l’économie participative, le crowdfunding a le vent en poupe. En témoignent les résultats du baromètre semestriel que l’association Financement Participatif France (FPF) a présenté ce jeudi matin. Avec 66 millions d’euros collectés sur l’ensemble du 1er semestre 2014, contre 33 millions d’euros en 2013 sur la même période, les fonds réunis par les plateformes ont doublé en un an.
Un autre chiffre vient confirmer l’engouement qui gravite autour de ce concept : selon la FPF, un million de français ont déjà participé au financement d’un projet en crowdfunding. Nicolas Lesur, qui préside l’association, renchérit : « en franchissant ce cap, la finance participative marque sa capacité à se démocratiser et à devenir une source de financement crédible et pérenne de l’économie française ».
Et les banques l’ont bien compris ; en mars dernier le Crédit coopératif (groupe BPCE) a ainsi fait part de son intention de se lancer dans le financement participatif en nouant des partenariats avec des plates-formes de crowdfunding…