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De VivaTech à VivaMusk

@IAExperte

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Ce vendredi 16 juin, le milliardaire Elon Musk a pris la parole au Dôme de Paris (et non sur Stage One comme tous les autres grands speakers), une salle de concert capable d’accueillir plus de 4 000 spectateurs, soit un public nombreux à la hauteur du personnage. Retour sur un succès.

Ce vendredi après-midi 16 juin, dans une chaleur suffocante, le Dôme de Paris débordait d’une jeunesse de moins de 30 ans, dès deux heures avant le show ! Une attente pleine d’excitations et de débordements dans les rangs…

A 16H15 enfin, on nous annonce le lancement du programme… Maurice Levy, président du conseil de surveillance de Publicis, et Elon Musk entreront en scène dix minutes plus tard sous les applaudissements, les sifflements et les cris de joie de la salle. Grand moment de journalisme.

L’assemblée du Dôme à l’arrivée d’Elon Musk. Photo : CMoal

Maurice Lévy nous annonce même que Maye Musk, sa maman, est dans la salle : re-applaudissements.

Aujourd’hui, Elon Musk semble d’humeur taquine, jusqu’à esquisser quelques pas de danse. « If you can sing or dance, you can ! », lui propose son interlocuteur. Seul Steve Jobs, patron d’Apple, avait rempli cette salle précédemment, lui rappelle-t-il également… « Je suppose que vous aimez la comparaison ».

« Bonjour Paris  » seront les seuls mots en français prononcés par le milliardaire américain, suivi d’un éclat de rire légendaire. Alors, assiste-t-on à la conférence d’un grand patron d’entreprise(s), d’un « gourou » de la tech ou d’une rockstar ? Les 50 minutes qui suivront vous le diront peut-être…

« We Love You Elon ! »

Invité d’honneur du salon VivaTech, Elon Musk s’est finalement montré très calme et encore plus discret (une fois encore) lors de sa première journée parisienne, et ce même face à une foule de plus de 4 000 adeptes en délire, dont l’un d’eux hurlera : « We Love You Elon » ! De quoi certainement satisfaire son ego surdimensionné, mais aussi interroger nos politiques sur un tel pouvoir…

On entre ensuite dans une autre dimension, plus irrationnelle cette fois, quand les réponses aux questions de Maurice Lévy s’enchaînent, revenant sur sa carrière (Paypal, Tesla, SpaceX, StarLink, Neuralink…). « Il y a le potentiel de faire quelque chose de plus important que PayPal, ce que j’essaye de faire. Regardez SpaceX ! J’essaye de finir une tâche que j’ai entamée il y a vingt-quatre ans et je dois la finir car ça sera positif pour la civilisation »…

Il ironisera même sur le prix payé pour racheter Twitter (44 milliards de dollars) et sur le fait « qu’il espère ne pas provoquer l’apocalypse ». Pas moins. Aussi, à la question : « Certains pensent que vous êtes un génie, d’autres moins, qu’en pensez-vous ? », il répondra : « Je ne suis définitivement pas le Mal, ça c’est sûr. Vous pouvez voir une auréole au-dessus de ma tête. »

Durant tout l’échange, personne ne le contredira, bien au contraire. Maurice Lévy croit en ses projets et le lui répétera maintes fois.

[bctt tweet= »« 95 % de contenus pornographiques et pédopornographiques en moins sur Twitter », selon Elon Musk » username= »Alliancy_lemag »]

La seconde partie du show voit l’arrivée sur scène de Christel Heydemann (Orange), Antoine Arnault (Dior/LVMH/Les Echos) et Asmita Dubey (L’Oréal) pour poursuivre les échanges avec l’homme d’affaires…

Sur la scène du Dôme de Paris, Elon Musk (Tesla/SpaceX/Twitter), entouré de Maurice Lévy (VivaTech/Publicis), Christel Heydemann (Orange), Antoine Arnault (Dior/LVMH/Les Echos) et Asmita Dubey (L’Oréal). Photo CMoal

Interrogé par la patronne d’Orange sur son choix de retirer Twitter du Code européen de bonne conduite sur la désinformation, Elon Musk reviendra sur l’importance de la liberté d’expression : « Il est important de pouvoir dire les choses qui dérangent, sinon il n’y a pas d’intérêt à la liberté. Si tout le monde n’a pas la liberté de parler, c’est de la censure », affirme l’entrepreneur, qui est « pour que l’on dise tout ce que l’on souhaite, dans la limite de la loi ». Re-applaudissements en sa faveur.

Plus modéré cette fois, le cofondateur d’OpenAi a rappelé souhaiter un moratoire pour réguler l’intelligence artificielle. « Je pense qu’on devrait interrompre les évènements. Il y a un danger autour de la super-intelligence. Peut-être que cela va précipiter des conséquences catastrophiques »…

Finalement, la foule n’en a cure de tout ce qui se dit… Et c’est enfin à qui aura le droit de poser une question quand la parole est donnée à la salle (!). La séance durera dix minutes, pilotées par un Maurice Lévy en maître d’école, totalement dépassé.

A ce moment-là, des centaines de bras se lèvent pour réclamer le micro, des passionnés lui hurlent leur amour, quand ça siffle encore de tous les côtés… La salle devient alors « non-controllable » et la parole des rares speakers à peine audible : « Avez-vous créé Tesla et Hyperloop pour avoir des moyens de transport sur Mars ? » ; « Comment gérer la santé mentale des gens qui iront sur Mars ? »…

A la dernière question posée par un enfant sur Neuralink (sa société qui souhaite implanter des puces dans le cerveau), Elon Musk rassurera la foule : « Ne vous en faites pas, vous verrez, cela sera déployé lentement »… OUF.

Au final, il y aura donc eu aucune annonce particulière, encore moins d’allusion à une éventuelle implantation d’une usine Tesla en France. Mais on peut garder espoir ! En fin de matinée, le président de la République, qui rencontrait Elon Musk à l’Elysée pour échanger à ce sujet, a tweeté : « Travaillons ensemble ! », avec le #ChooseFrance.

Lundi 19 juin, le milliardaire controversé sera l’invité du 20H00 de France2 d’Anne-Sophie Lapix. Visiblement tous deux très souriants sur la photo, l’entretien télévisé pourrait être synonyme d’annonces de sa part.

https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1669706710489899009?s=20

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