Sur un marché très dynamique en cours de consolidation, Orange Business Services, acteur historique dans les télécoms, adopte un modèle d’ESN pour devenir un acteur mondial dans la transformation numérique des entreprises, domaine dans lequel elle compte plus de 10 000 experts pour les accompagner.
Pour la nouvelle patronne d’OBS depuis le mois de mai dernier, Aliette Mousnier-Lompré, le moment est historique pour cette filiale d’Orange ! D’un côté, un contexte économique et géopolitique très instable ; de l’autre, des besoins et des usages dans les entreprises en plein chambardement, une transformation largement accélérée par la crise sanitaire. Le tout face à une guerre des talents qui fait rage dans le secteur de la Tech…
OBS doit donc se réinventer et trouver un nouvel équilibre en termes de lignes de business, à commencer par oublier la téléphonie fixe et les réseaux privés d’entreprise, son métier historique d’opérateur de télécoms qui représente encore 57 % de son activité. Les 43 % restants regroupent l’ensemble des services numériques qu’OBS propose en tant qu’intégrateur cette fois dans le cloud, la data et l’intelligence artificielle.
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« Nous voulons devenir un acteur mondial en tant qu’ESN, confirme la dirigeante et aller chercher de la croissance profitable avec un impact positif, à la fois économique, sociétal et environnemental. » OBS compte donc accompagner de plus en plus d’entreprises et de grandes administrations en priorité dans leur bascule dans le télétravail ; dans leurs besoins en matière de cyber-sécurité (avec Orange Cyberdéfense) ; dans l’usage de la data et de l’intelligence artificielle (avec Business & Décision) ; dans la sécurisation de leurs processus industriels et l’industrie 4.0 (capteurs, robots, IIoT)…
« Les usages se transforment très fortement, via de nouveaux modes de travail dans les entreprises, explique-t-elle. Il y a beaucoup d’opportunités dans le cloud et le software pour nos clients. Le numérique et les réseaux leur sont devenus vitaux. »
OBS réalise à ce jour 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le cloud et la data, et vise le milliard également l’an prochain dans la cybersécurité, des domaines dans lesquels elle enregistre les plus fortes croissances (+ 15 % sur le cloud, + 13 % dans la cybersécurité, + 8 % sur la data)… Le groupe a d’ailleurs annoncé le 22 septembre dernier un partenariat stratégique avec l’américain Netskope, pour offrir des solutions de sécurité natives sur le cloud.
« Nous voulons devenir un acteur majeur d’un nouveau genre sur le marché dédié aux entreprises afin de retrouver une croissance de la rentabilité en 2024. Comprendre la chaîne technologique a une valeur énorme pour nos clients… » Et de citer l’exemple de Mondelez qui a fait appel à OBS en tant qu’intégrateur à l’échelle mondiale pour améliorer l’expérience client et collaborateur basé sur un socle Microsoft.
[bctt tweet= »OBS, troisième ESN française, derrière CapGemini et Sopra Steria » username= »Alliancy_lemag »]Pour parvenir à ces objectifs, dès l’an prochain, OBS se réorganisera selon le modèle d’une ESN classique, soit par zones géographiques et non plus par lignes de produits. La nouvelle dirigeant compte également consolider les activités cloud, data et digital, tout comme celles du marketing, et élargir les partenariats. Enfin, un travail sera également mené en direction des salariés du groupe pour mieux les former à ces nouveaux métiers du numérique : « Nous allons redéployer nos salariés sur de nouveaux modèles », indique-t-elle. Un enjeu majeur face à la difficulté de recruter.
En matière de souveraineté, Aliette Mousnier-Lompré, reconnait que la confiance et le cloud sont des sujets très importants. « Les infrastructures cloud sont majoritairement fournies par les Gafam. C’est à nos clients de faire leur choix d’un point de vue innovation et souveraineté. » Et de rappeler le futur « cloud de confiance » Bleu d’ici à 2024, né de l’alliance entre Orange, Capgemini et Microsoft, qui leur permettra de proposer à leurs clients BtoB les services de cloud Microsoft Azure et Microsoft 365, mais d’héberger les données sur le territoire français par Orange et Capgemini. « La souveraineté n’est pas l’isolationnisme. L’innovation vient de partout », insiste-t-elle. Un sujet d’extraterritorialité des données largement commenté ces derniers mois visant à échapper au Cloud Act et sur lequel les avis divergent…
Les chiffres clés d’OBS
- 29 000 collaborateurs dans 65 pays
- Près de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires