Diagnostic sur l’adoption des technologies de pointe dans les services de santé 

 

Un groupe d’expertise tente de remédier aux contraintes freinant l’usage des technologies de pointe pour le traitement des patients. Les acteurs réunis se pencheront sur l’enjeu d’interopérabilité comme première entrave.  

 

Pourquoi l’IA n’a-t-elle pas encore pu être réellement intégrée au parcours de soin des patients ? C’est à cette question qu’espère répondre le nouveau groupe d’expertise de France Biotech, l’association des entrepreneurs de l’innovation en santé. Celui-ci réunira hôpitaux, entreprises innovantes, éditeurs de logiciels et régulateurs autour de l’amélioration des soins grâce à l’intégration des technologies de pointe. Le groupe commencera par établir un diagnostic précis de la situation actuelle, puis proposera des recommandations complètes pour accélérer le développement et l’adoption des innovations numériques dans la prise en charge des patients. Premier élément de réponse : la question de l’interopérabilité.

 

Le verrou de l’emploi des solutions numériques : l’interopérabilité 

 

“L’interopérabilité est un enjeu stratégique pour le déploiement de l’innovation en santé”, explique Frédéric Girard, le président de France Biotech. En effet, les solutions innovantes ont du mal à s’intégrer tout au long des parcours de soin. Pour cause, les systèmes utilisés par les différents acteurs sont fragmentés. C’est-à-dire qu’ils utilisent des normes et des langages différents, rendant les connexions entre les logiciels existants et les solutions innovantes complexes, coûteuses et les délais imprévisibles. « Si nous voulons démocratiser les bénéfices des solutions numériques et de l’intelligence artificielle (IA) en santé, il faut créer des systèmes dans lesquels les données circulent sans effort supplémentaire de la part des utilisateurs, dans des délais prévisibles et avec des coûts maîtrisés pour les opérateurs. Tout cela, bien entendu, dans le respect des règles de sécurité et de confidentialité en vigueur”, précise Arthur Delapalme, le coordinateur du groupe.