Contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2°C. C’est l’objectif premier de la Conférence des parties qui se tiendra à Paris au salon du Bourget entre le 30 novembre et le 11 décembre. Pour y parvenir les quelques 180 chefs d’Etats devront trouver un accord permettant de réduire de 50% les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
De nombreuses start-up françaises se sont créées dans le secteur de la Clean Tech depuis plusieurs années et la venue de la COP21 en France a incité nombre d’entre-elles à présenter leurs innovations en matière d’environnement. Soutenues par la ville de Paris, différents ministères et bon nombre d’incubateurs, elles tentent de relever le défi d’utiliser les technologies numériques pour apporter des solutions en faveur du climat tout en développant des business modèles viables.
Le ministère de l’économie, la mission French Tech et leurs partenaires, Clean Tech Open France et la Banque publique d’investissement (BPI) se sont d’ailleurs associés pour mettre en avant 21 start-up, parmi une sélection de 150 issues de la filière Clean Tech, pour devenir les ambassadrices de la French Tech lors de la COP21.
Fabricant d’objets connectés alimentés à l’énergie solaire, producteur d’eau chaude grâce à l’énergie des serveurs informatiques ou plateforme de crowdfunding dédiée aux projets de transition énergétique, la rédaction d’Alliancy propose sa propre sélection de 21 pépites de l’innovation environnementale.
| Alliancy est partenaire du 🏆 Trophée Start-Up Numérique destiné aux projets et start-up de moins d’un an. >Candidatez ici jusqu’au 11/10/2019.
Sous l’égide de l’ancien Premier ministre Michel Rocard et parrainée par Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, la société 450 a lancé au mois d’octobre dernier : compteepragneco2.com. Cette plateforme web a pour objectif d’inciter les ménages et les entreprises à avoir des comportements écoresponsables. Pour chaque émission de gaz à effet de serre évitée, les personnes inscrites sur le site se voient récompensées sous forme de « crédits CO2 ».
L’utilisateur enregistre ses émissions de CO2 via la saisie de ses factures énergétiques, comprenant le logement et le véhicule. En respectant une méthodologie définie par l’Etat, son compte est crédité en cas de baisse de la quantité émise par rapport à l’année précédente. Les crédits CO2 peuvent ensuite être échangés auprès d’entreprises partenaires au prix de 100 euros la tonne, pour obtenir des billets de train, des places de spectacles, des tickets de bus, ou encore des repas au restaurant. Ils peuvent également être revendus pour une cinquantaine d’euros à une entreprise ou une institution souhaitant compenser ses émissions. « Avec le Compte CO2, nous avons déployé une solution gagnant-gagnant : les ménages obtiennent du pouvoir d’achat, tandis que les entreprises partenaires voient un levier d’acquisition de clients et donc de croissance », souligne Jean-Luc Baradat, co-fondateur et CTO de la société créée en 2011 et basée à Plougonvelin dans le Finistère.
Le business model est fondée sur le système, reconnu par l’ONU, des certificats de compensation volontaire que 450 vend aux entreprises sur la base des tonnes de CO2 évitées par les ménages.
Spécialiste en design et solaire, Advansolar a conçu la gamme SunPod « une nouvelle génération de mobilier urbain intelligent et autonome en énergie ». Depuis 2012, la start-up niçoise commercialisait « Cyclo » et « Auto », des bornes fonctionnant exclusivement à l’énergie solaire et permettant de recharger respectivement des vélos et des voitures électriques. Advansolar a aujourd’hui étoffé son offre avec « Nomad », une borne de recharge pour smartphone ou tablette qui propose un point d’accès Wifi.
Lancée en 2009 par Nicolas Jerez, Bulane est une start-up qui a développé la CleanTechnologie dyomix : un mélange gazeux à très haute température (supérieure à 2500°C) à destination des industriels. Cette technologie permet de produire une flamme à partir d’eau et d’électricité, pour leurs opérations de brasage et de soudure. L’innovation repose sur un système d’extraction de l’hydrogène par électrolyse de l’eau, pour créer la flamme. Elle a été développée et brevetée en collaboration avec le Centre national de recherche scientifique (CNRS). Ce procédé permet de ne plus utiliser d’énergies fossiles ce qui, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), réduirait de 92% l’impact carbone d’une flamme industrielle.
Bulane a été distinguée par l’édition 2014 du Cleantech Open France, une association qui a pour mission d’animer l’écosystème Cleantech français et qui anime un programme d’accompagnement des jeunes entreprises éco-innovantes en France.
Créée en 2014, Defab est une start-up parisienne qui développe un système pour récupérer l’énergie informatique produite dans les datacenters afin de fournir de l’eau chaude aux collectivités locales. La solution consiste à connecter une pompe à chaleur sur les serveurs informatiques pour produire de l’eau chaude qui peut ensuite être redistribuée aux collectivités dont les locaux sont à proximité du datacenter.
« Notre système offre une triple solution : il rend abordable pour tout type d’entreprise l’accès au calcul intensif tout en permettant aux collectivités locales et bâtiments collectifs de bénéficier d’une réduction de leurs charges, réduisant par ce fait le gaspillage d’énergie et l’émission de CO2 », estime Thomas Garnier, co-fondateur de Defab. Avec ce modèle écoresponsable, la start-up espère proposer des tarifs 30 à 50% moins chers que ceux du marché.
Lauréate du 1er prix de l’Experimentation Day organisé par Cap Digital et RDA le 24 septembre dernier, Defab tiendra un stand lors de l’exposition Paris de l’Avenir au bassin de la Villette du 18 novembre au 14 décembre pour présenter son prototype.
Spécialisée dans l’efficience informatique, EasyVirt est une autre start-up nantaise fondée et dirigée par Martin Dargent en 2011, également co-fondateur de Kaliterre. Partant du constat que les serveurs informatiques fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et que d’ici 2020 la quantité de données générées va être multipliée par 50, la société conçoit des solutions logicielles permettant d’optimiser les infrastructures informatiques.
EasyVirt propose 4 solutions logicielles dont deux plus particulièrement mises en avant. Destiné aux DSI, DC Scope est un outil de gestion des serveurs virtualisés qui permet d’améliorer la qualité de leur service tout en réduisant leur impact environnemental. Il devrait permettre jusqu’à 80% d’économie. L’autre solution, SW Scope a pour but d’éteindre les téléphones de bureaux sur des périodes prédéfinies afin de réduire de 50% le gaspillage énergétique sur ce type d’appareils.
La start-up a déjà reçue plusieurs récompenses et a notamment été lauréate à deux reprises du prix IT Innovation, en 2013 et 2015. Pour accompagner son développement à l’international EasyVirt devrait ouvrir son capital en 2016.
Financée par l’Union européenne dans le cadre du programme « Energie intelligente pour l’Europe* », ecogator est une application mobile, disponible sur l’Apple store et Google play, qui a pour but d’aider les consommateurs à identifier les appareils électroménagers les moins énergivores. Elle donne également des conseils et astuces pour consommer moins d’énergie dans notre quotidien. L’application a été développée pour 9 pays européens avec 11 partenaires dont Guide Topten pour la France, et avec notamment le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
*Le programme Energie intelligente pour l’Europe (EIE) est un projet financé par la Commission européenne qui doit aider l’Europe à atteindre ses objectifs en matière de transition énergétique. Les fonds doivent servir à financer des projets dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Alors que 35% du carburant introduit dans un véhicule est perdu sous forme de chaleur et que les règlementations en matière d’émissions de CO2 sont de plus en plus strictes, Exoès a conçu une solution innovante baptisée EVE et basée sur la technologie Rankine. La société dont le siège social se situe à Bordeaux, a développé un système de récupération de la chaleur émise par les moteurs des véhicules lourds, pour la transformer en énergie utile.
«Exoès est sur la bonne voie pour devenir un acteur majeur dans les solutions de récupération de chaleur à l’échappement sur le secteur des poids-lourds. Nous avons eu la confirmation par les dirigeants des grands groupes industriels que les systèmes de type Rankine sont les seuls à atteindre de telles performances dans la réduction de carburant: de 3 à 5% pour les poids-lourds », explique Arnaud Desrentes, PDG d’Exoès.
Selon Exoès, une entreprise qui équiperait ses camions avec la technologie EVE, ferait une économie de carburant 25 000 euros sur toute la durée de vie du véhicule et verrait un retour sur investissement inférieur à 24 mois.
Lauréate du prix « coup de cœur » dans la catégorie économie circulaire du prix Entreprises & Environnement 2015, GreenCREATIVE est une start-up francilienne fondée en 2010 qui conçoit et commercialise la R3D3, une poubelle intelligente et connectée et le Flexidry, un déconditionneur de déchets.
La smart poubelle est dédiée aux espaces publics et aux lieux de travail. Il suffit de poser sa cannette, bouteille ou gobelet et R3D3 trie et compacte le déchet en 6 secondes. « Notre carnet de pré-commandes pour la poubelle R3D3 ne désemplit pas, ce qui nous conforte dans notre idée de recyclage des déchets via des solutions innovantes. Les entreprises ont conscience que les individus sont de plus en plus sensibles à l’environnement et souhaitent donc être équipées », souligne Lucile Noury, co-fondatrice de GreenCREATIVE.
Destiné aux prestataires de déchets, le Flexidry est une solution qui sépare les produits organiques de leur contenant quelle que soit leur forme. Les emballages sont percés, compactés puis vidés jusqu’à 99% de leur contenu. Avec un process sans eau et peu énergivore, les coûts de fonctionnement restent faibles.
IQSpot est une start-up bordelaise créée en janvier 2015 par Julien Bruneau. Elle propose une solution de suivi et d’analyse de la consommation des différentes énergies des bâtiments avec la particularité d’impliquer ses occupants pouvant ainsi diminuer de près de 15% la facture. « Nous voulons faire d’iQSpot l’outil de référence qui conjugue diminution des factures énergétiques des bâtiments et bien-être accru des occupants », indique son fondateur.
La sensibilisation des occupants à l’écoresponsabilité, le comportement adopté quant à leur consommation, et leur bien-être sont pour Julien Bruneau les leviers d’une efficacité énergétique optimisée. IQSpot a récemment réalisé une levée de fonds de 300 000 euros auprès du fonds d’investissement IT-Translation et a reçu le prix coup de cœur, remis par la Caisse des Dépôts le 21 mai dernier.
Faisant parti de la mouvance du Green IT, Kaliterre est une start-up créée à Nantes en 2010 par Thierry Leboucq et Martin Dargent. La société a développé GreenSpector à destination des entreprises qui travaillent à l’efficience des logiciels qu’elles produisent ou qu’elles achètent. D’après ses fondateurs, cet outil devrait permettre de réduire de 40% le nombre de machines physiques dans un datacenter, de gagner 8 heures d’autonomie sur un smartphone ou encore d’offrir 20% d’économie d’énergie sur une application native Android.
Pour ce faire, GreenSpector dispose de 3 fonctions principales : une détection automatique des optimisations possibles dans le code informatique, la mesure dynamique de la consommation de ressources et d’énergie d’un logiciel et enfin des conseils d’amélioration du code sur la base de 150 règles de programmation « green ».
Lancée en 2012, Lumo est une plateforme de crowdfunding, qui propose aux particuliers et à toute organisation d’investir dans des projets liés aux énergies renouvelables, préalablement sélectionnés selon leur intérêt et leur pérennité économique. Lumo propose aux épargnants des obligations d’une valeur nominale de 25 euros et rémunérées entre 2 et 5% (taux annuel brut) selon le projet et pour une durée variant de 8 à 15 ans. La plateforme de crowdfunding a annoncé, en octobre dernier, la mise en place d’un partenariat avec le groupe Initiative & Energies Locales (IEL) pour lancer l’ouverture à l’épargne d’un projet solaire au port de La Rochelle. Un des hangars du port sera équipé de 960 panneaux photovoltaïques qui devraient produire l’équivalent de la consommation d’une centaine de foyers. « En mobilisant les citoyens à travers cette épargne en circuit court, nous souhaitons donner envie à d'autres acteurs privés et publics de mettre à disposition leurs toitures pour développer les énergies renouvelables et décentralisées sur les territoires », commente Marie-Véronique Gauduchon, directrice générale de Lumo. Le lancement de cette campagne débutera le 3 novembre 2015 et durera jusqu’au 1er février 2016.
Tout comme Lumo, WiSeed est une plateforme de crowdfunding qui souhaite « contribuer à l’évolution des modes de productions et de consommation », en finançant elle aussi des projets liés à la transition énergétique. Lancée en juillet 2009, WiSeed a permis le financement de près de 80 projets pour un montant global d’environ 30 millions d’euros.
Netatmo est une société boulonnaise (Haut-de-Seine) fondée en mai 2011 qui conçoit et fabrique des produits qui améliorent le confort de leurs usagers. Son produit phare est une station météo connectée au smartphone. Elle est composée de deux modules qui mesurent la température, la pression atmosphérique, le taux d’humidité, le taux de CO2 ou encore la pollution sonore pour indiquer le moment où il devient nécessaire d’aérer son intérieur. Deux modules additionnels viennent compléter ce produit. Un pluviomètre qui enregistre la quantité de précipitations pour doser au mieux l’arrosage des fleurs et un anémomètre.
La start-up commercialise également un Thermostat intelligent conçu avec le designer Philippe Starck. Il permet de contrôler son chauffage à distance et ainsi de mieux contrôler ses dépenses énergétiques. « Selon une étude menée sur l’ensemble de nos utilisateurs, notre Thermostat permet d’économiser en moyenne 37% d’énergie », précise Raphaëlle Raymond, directrice marketing. Netatmo a réalisé, début novembre, une levée de fonds record de 30 millions d’euros.
Fondée sur le principe de l’économie collaborative, l’application OuiHop’ est un réseau social qui met en relation automobilistes et piétons, pour partager ensemble un court trajet en ville. « Les transports et les mobilités en ville sont un champ d’expérimentation pour de nouvelles offres collaboratives », note Laurent Maghdissian, co-fondateur de la société. Les piétons payent un abonnement mensuel de 2 euros et ont ainsi accès à l’ensemble des trajets proposés par les automobilistes à proximité. Ces derniers, lorsqu’ils prennent un auto-stoppeur dans leur voiture, gagnent des Hopiz, la monnaie virtuelle créée par OuiHop’. Après en avoir cumulés suffisamment, ils sont échangeables contre des pleins d’essence, des révisions pour la voiture ou encore des heures de stationnement gratuites.
Créée en février 2014 à Paris par Clément Follin-Arbelet et François Penin, oureparer.com est une plateforme web qui met en relation des particuliers cherchant à faire réparer leurs objets du quotidien avec des réparateurs professionnels. Le client poste une demande de réparation en indiquant le type d’objet, la marque, la panne, etc. Un algorithme envoie cette demande aux réparateurs les plus proches, en retour ces derniers proposent une offre de réparation tarifée. « Il faut aussi favoriser l’accès aux pièces détachées, car la réparation à un coût pour l’environnement bien plus faible que l’achat d’un appareil neuf », explique Clément Follin-Arbelet.
Oureparer.com ne veut pas se résumer à un simple site de mise en relation marchand-client. « La réparation entre dans le processus d’économie circulaire. L’allongement de la durée de vie de nos appareils, permet de réduire la quantité de déchets, en particulier électronique », précise le jeune entrepreneur.
La start-up lancera une première levée de fonds en décembre prochain. Avec ce tour de table, les deux fondateurs espèrent récolter 150 000 euros, de quoi agrandir leur réseau qui compte aujourd’hui environ 500 réparateurs sur toute la France dont un tiers à Paris.
Partant du principe que le premier levier de lutte contre la pollution de l’air est l’information, la start-up Plume Labs créée en juin 2014 par Romain Lacombe, lance le « Plume Air Report » une échelle de mesure de la pollution de l’air. La start-up a développé une application mobile qui agrège les données de pollution de l’air et renseigne sur les quantités de dioxyde d’azote, d’ozone et autres particules fines en les synthétisant dans un indicateur : le Plume air quality index. L’application indique en temps réel la qualité de l’air dans 150 villes du monde dont 20 en France, parmi lesquelles Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nice, Montpellier ou encore Toulouse. Grâce aux technologies du big data et de modèles mathématiques, elle permet des prévisions jusqu’à 24 heures à l’avance.
Plume Labs a été sélectionnée pour représenter la France lors de la finale internationale du Cleantech Open dans la Silicon Valley et a fini à la 4e place mondiale.
Qivivo est une start-up nantaise créée en septembre 2012 par Adrien Suire et membre du programme Cap’Tronic*. La société a développé un thermostat intelligent et connecté qui devrait permettre à ses usagers d’économiser jusqu’à 40% sur leur facture de chauffage, tout en optimisant leur confort. Il est relié à une application disponible sur iOS et Android qui propose plusieurs fonctionnalités. Outre le pilotage à distance permettant de programmer son chauffage via un smartphone ou une tablette, Qivivo a développé la fonction Smart Sense qui gère la température selon le confort perçu par l’utilisateur, apprend de ses ressentis selon différents paramètres tels que le taux d'humidité ou le niveau d'infiltration d'air. Il intègre ces « corrections » pour s’adapter au confort de chaque individu.
L’application propose également la fonction QiDiag qui offre un diagnostic des forces et faiblesses de l’habitation et du service autonome qui pilote le thermostat pour réduire le gaspillage. Qivivo a bouclé un tour de table de 900 000 euros en début d'année pour son thermostat connecté.
*Fondée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et la Banque publique d’investissement (BPI), l’association Jessica France porte le programme Cap’Tronic, qui a pour objectif d’aider les PME françaises à améliorer leur compétitivité grâce à l’intégration de solutions électroniques et de logiciels embarqués dans leurs produits.
Fondée en 2011 à Toulouse, la start-up SUNiBrain a développé un procédé de refroidissement des panneaux photovoltaïque par la collecte des eaux de pluies. Le dispositif est couplé avec un calculateur qui étudie la micro-météorologie (étude à très petite échelle des états de l'atmosphère terrestre) et fournit une analyse prédictive des besoins en eau de chaque panneau solaire.
Le système est autonome et assure en temps réel la régulation thermique et le dépoussiérage par brumisation des cellules photovoltaïques, permettant ainsi des gains de 6 à 12% selon ses concepteurs. « Nous sommes pionnier dans l’exploitation d’une nouvelle génération d’énergie : l’énergie digitale. Nous exploitons les statistiques, définissons des probabilités de prédiction et augmentons la valeur de l’énergie. Le défi de demain n’est plus simplement de produire de l’énergie, mais de la produire mieux et de manière prédictible », explique son fondateur Nicolas Cristi. La société vient de boucler un premier tour de table à hauteur de 225 000 euros sur la plateforme de crowfunding pour professionnels Wiseed.
Créée en 2008, Sunpartner est une société spécialisée dans les l’utilisation de l’énergie solaire. Elle a développé une technologie baptisée Wysips (acronyme de What You See Is Photovoltaic Surface), « qui transforme n’importe quel support en surface auto-productrice d’électricité issue de la lumière, naturelle ou artificielle et qui se décline en 4 produits », explique Ludovic Deblois, Président et cofondateur de la société basée à Aix-en-Provence.
Wysips Crystal est un écran transparent incorporé aux smartphones ou tablettes lors du processus de fabrication qui doit rendre autonome en énergie ces appareils. Wysips Glass est conçu pour être intégré dans une vitre afin d’alimenter des équipements comme par exemple un volet roulant. Wysips Cameleon fonctionne sur le même principe mais se place sur les supports opaques comme les panneaux publicitaires. Enfin Wysips graphics est un produit spécifiquement conçu pour les objets connectés. Il peut s’adapter aussi bien à une coque de téléphone, qu’une protection pour e-reader ou encore des montures de lunettes ; permettant ainsi d’alimenter la batterie de l’objet.
Sunpartner a réalisé en juin 2015 une levée de fonds, avec un tour de table bouclé à 8,8 millions d’euros notamment auprès de NTT Docomo Ventures, une filiale de l’opérateur mobile japonais.
Tout comme Qivivo, la start-up aixoise (Bouches-du-Rhône) Terradona, spécialisée dans le tri sélectif, est membre du réseau Cap’Tronic. Elle a reçu en septembre dernier le trophée de la jeune entreprise 2015, pour son innovation Cliiink. L’objectif est d’inciter les citoyens à trier leurs ordures ménagères grâce à des capteurs installés sur les conteneurs à déchet et capables de reconnaitre la nature des emballages. Une fois identifié, l’usager voit son apport détecté et validé automatiquement par la Box Cliiink. Un geste citoyen récompensé en temps réel par l’attribution de points, qui seront ensuite échangeables en bons kilométriques SNCF, en places de cinéma ou en réduction sur des sites de e‑commerce.
Wattmobile propose une flotte de véhicules électriques disponibles dans les gares pour les professionnels qui se déplacent régulièrement en train et ont des rendez-vous en centre-ville, facilitant ainsi la gestion des derniers kilomètres tout en préservant l’environnement. La start-up créée en juillet 2010 et devenue aujourd’hui une SAS, propose deux types de véhicules. La Twizy peut accueillir 2 personnes, elle est équipée de 4 roues et d’un habitacle fermé comme une voiture mais mesure seulement 1 mètre 20 de large et 2 mètres 30 de long ce qui lui donne une certaine agilité en milieu urbain. E‑Vivacity est un scooter électrique équivalent à 50cc et peut se conduire sans permis. Fort d’un partenariat noué avec la SNCF, ces véhicules sont disponibles dans actuellement 11 gares des grandes villes françaises comme Paris, Lyon, Marseille, Toulouse ou Bordeaux. Wattmobile a mis en place une plateforme de réservation en ligne, disponible sur smartphone ou sur des bornes tactiles et propose une tarification au quart d’heure.
Traquer le gaspillage en professionnalisant le don de produit alimentaire : c’est l’activité de Phenix depuis 2014. « Nous servons d’intermédiaire entre les supermarchés et différentes filières de valorisation, au premier rang desquelles les associations caritatives pour donner une deuxième vie aux invendus. Nous travaillons aussi les entreprises de l’événementiel et les industriels. Nous partons du principe que les déchets constituent une matière première pour d’autres gens. Les déchets des uns font le bonheur des autres, en somme », explique Jean Moreau, Président et co-fondateur de l’entreprise parisienne.
Ce rôle d’intermédiation et d’accompagnement passe par un réseau physique ainsi que par des solutions collaboratives ; mais aussi par une plateforme numérique connectant offre et demande de surplus. Celle-ci étant orientée BtoB, son accès est réservé aux acteurs professionnels membres du réseau PHENIX.
Consultez d’autres diaporamas :
- 20 start-up à la pointe de l’intelligence artificielle
- 20 personnalités françaises qui comptent dans l’Internet des objets
- 30 start-up qui montent dans le big data
- 17 start-up qui boostent le sport
- Ces start-up qui surfent sur le modèle Airbnb