Retour sur le dîner de la rédaction « Digital Workplace : quels sont les vrais combats pour le DSI ? »

Les DSI peuvent-ils éviter d’être relégués au simple rôle de support technique alors que l’entreprise transforme ses modes et environnements de travail ? La question s’est déjà posée sur d’autres aspects de la transformation numérique… Mais, les projets Digital Workplace sont un bon exemple. Ils forcent les DSI à se positionner face à une dualité d’enjeux, technologiques et humains.

Quand les groupes rêvent de nouvelles façons de collaborer et d’innover, pour être plus agiles et créatifs, ils doivent faire face à la tentation de s’arrêter à la seule question des nouveaux outils numériques, et d’ignorer les dimensions culturelles et d’usages. L’exercice est d’autant plus difficile que leur DRH sont paradoxalement souvent épinglés pour leur faible implication sur ce sujet de la transformation, contribuant à reléguer le « Digital Workplace » à une question technique.

Pour éviter que ce soit le cas, le DSI monte de plus en plus au créneau et se montre proactif pour accompagner les usages et réconcilier le SI avec la vision stratégique de « l’expérience salarié » que les entreprises veulent promouvoir. Ce dîner « Hors les murs » de la rédaction Alliancy, réalisé en partenariat avec VMware et Les Echos Publishing, a permis aux DSI présents de partager leurs convictions sur tous ces sujets.

 

Photos: Guillaume Ombreux

Sylvain Fievet, Directeur de Publication d’Alliancy

« L’approche Digital Workplace est généralement mise en place avec la modernisation du parc informatique. Si la mission du DSI est certes d’assurer l’existence d’une infrastructure qui permette aux nouveaux usages digitaux d’éclore, il est désormais urgent qu’il joue également le rôle de celui qui s’interroge sur le « pourquoi faire ? ». Pourquoi et comment amener les nouveaux modes de travail mobiles ou les nouveaux usages collaboratifs ? Et à qui exactement ? Autrement dit : comment éviter que la technologie ne devienne une fin, plutôt qu’un moyen… »

Mathias Rousseau, Workplace Manager de LVMH IT Group

« Nous sommes en phase finale de notre réflexion autour du poste utilisateur. A voir si on ira jusqu’au bout ou pas. On part du postulat que ce n’est pas parce que les gens utilisent un outil que c’est bien… Si une application ne sert à rien, on la refuse… Mais on ne peut pas refuser les solutions qui s’imposent d’elles-mêmes. S’il y a du Shadow IT, c’est qu’il y a un besoin non satisfait. Aussi, il faut regarder ce qui se passe, qui utilise tel ou tel outil, en mesurer les avantages pour l’entreprise et voir si on ne doit pas l’adopter à une échelle plus large.» 

Frédéric Roger, Corporate CIO de Veolia

« Permettre aux 170.000 collaborateurs de Veolia de travailler plus efficacement, de manière fluide et collaborative, où qu’ils soient dans le monde et en toute sécurité, c’est l’objet de notre projet SATAWAD (Secure Any Time Any Where Any Device). Tout a débuté en 2013 avec le déploiement de la G Suite pour l’ensemble de nos collaborateurs puis depuis 2 ans par le déploiement progressif de Chromebook. Les fonctionnalités de partage et de co-édition de documents favorisent le travail en équipe ; la création de nouveaux espaces de travail et surtout l’usage croissant de la visioconférence rapprochent les individus et les organisations. Avec l’aide de la DRH, nous progressons également sur l’acculturation digitale et la prise de conscience collective que des infrastructures mutualisées, un digital workplace nativement collaboratif et un ordinateur économe en énergie contribuent à une réduction importante de l’impact environnemental du numérique. C’est aussi cela ressourcer le monde #WeAreResourcers. » 

Olivier Daniel, DSI de Henner

« Le DSI doit être promoteur des nouveaux outils de la Digital Workplace, il doit les pousser en co-construction, trouver les bons sponsors dans l’entreprise pour les diffuser et en garantir l’adoption. Je crois au marketing de l’offre pour une meilleure adoption des solutions déployées. Le DSI peut-être le vecteur de la transformation numérique sur la durée, le CDO plus un facilitateur sur un espace-temps limité. »

Nous remercions pour leur présence à ce dîner :

- Mathias Rousseau, Workplace Manager de LVMH IT Group
- Frédéric Roger, Corporate CIO de Veolia
- Olivier Daniel, DSI de Henner
- Philippe Van Haecke, DECSI de CNP Assurances, Directeur de l’expérience client et des systèmes d’information 
- Arnaud Ribak, End User Computing Account Executive de VMWare
- Pascal Fenart, DSI Corporate for Collaborative solutions, Finance and Performance d'Auchan Retail International
- Véronique Karcenty, Directrice de l’Infogérance et du Soutien aux Utilisateurs d'Orange
- Karim Djamai, Directeur Mobilité de VMWare France
- Frédéric Novello, DSI Transilien de SNCF
- Jean-Benoît Pimpaneau, DSI de RATP Dev
- Ludovic Donati, Directeur Transformation numérique du groupe Eramet
- Olivier Lafosse, DSI du Département du Val-d'Oise
- Gildas Bouteiller, Chief Information Officer de Lagardère Sports & Entertainement
- Isabelle Vialettes, Chief Information Officer Corporate d’Eutelsat
- Marie-Caroline Bénézet, Chief Digital & Technology Officer de SNCF Gares & Connexions
- Eric Bercovici, Deputy Head of Global Infrastructure Services d'AXA Investment Managers

 

Un dîner de la rédaction organisé avec le soutien de VMware.

LOGO vmware

 

 

 

Les logiciels VMware sont au cœur des infrastructures informatiques les plus complexes. Grâce au soutien d’un écosystème de 75 000 partenaires, les offres de calcul, Cloud, de mobilité, de gestion des réseaux et de sécurité de l’entreprise constituent un socle dynamique et efficace pour plus de 500 000 clients dans le monde entier. VMware, dont le siège est basé à Palo Alto (Californie), célèbre cette année sa 20e année d’innovations de rupture au service des entreprises et de la société. Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://www.vmware.com/fr.html

 

Catherine Moal, Rédactrice en Chef d’Alliancy

Ce que j’ai retenu de ce débat :

- La Digital Workplace impose de penser l’environnement de travail au sens large. Il faut donc repenser l’utilisateur au cœur des solutions avant de déployer.
- De nouvelles façons de travailler se mettent en place et nécessitent un accompagnement des collaborateurs pour une adoption optimale.
- Tous les collaborateurs sont concernés par la Digital Workplace, de l’équipe dirigeante à la personne sur le terrain, ou à l’autre bout du monde. C’est important que tous se sentent proches.
- Il faut donner aux collaborateurs la possibilité de progresser, d’essayer des choses différentes, auxquelles ils n’auraient pas obligatoirement pensées ou osées.
- Il faut mesurer l’expérience utilisateur, qu’il faut qu’elle soit simple et intuitive, et l’améliorer si besoin.
- La Digital Workplace met en exergue les différences culturelles dans l’adoption.
- Il faut marketer l’offre des outils de la Digital Workplace.
- Les points à ne surtout pas négliger : l’adoption, la sécurité, l’obsolescence technique, en se rappelant toujours que la Digital Workplace est l’affaire de tous !

Eric Bercovici, Deputy Head of Global Infrastructure Services d'AXA Investment Managers

« Avec le Digital Workplace, nous nous efforçons d’accompagner les besoins de nos utilisateurs qui évoluent. Dans un contexte d’adoption et de promotion des « News Ways of Working » (ou nouvelles façons de travailler), nous déployons les technologies qui favorisent la collaboration en groupe au sein de l’entreprise et qui rapprochent virtuellement les collaborateurs distants. Plutôt que de nombreux outils hétérogènes et peu utilisés, nous ciblons moins d’outils mais plus simples et intuitifs. L’objectif pour l’utilisateur étant une expérience de communication et de collaboration digitale unifiée, que ce soit en salle de réunion, sur son poste de travail ou en mobilité. Les transformations des façons de travailler sont portées par la DRH. La DSI fournit les solutions technologiques adaptées. »

Retour sur le dîner de la rédaction du 15 janvier 2019  Digital Workplace : quels sont les vrais combats pour le DSI ? 

Les DSI peuvent-ils éviter d’être relégués au simple rôle de support technique alors que l’entreprise transforme ses modes et environnements de travail ? La question s’est déjà posée sur d’autres aspects de la transformation numérique… mais les projets « Digital Workplace » sont un parfait exemple. Ils forcent les DSI à se positionner face à une dualité d’enjeux, technologiques et humains.

Un dîner organisé en partenariat avec VMwareLOGO vmware