
Open innovation, nouveaux usages numériques, télétravail et déplacements : les entreprises sont-elles prêtes à travailler autrement ?
Les invités de ce dîner-débat de la rédaction, parmi lesquels Natixis, la Société Générale, Total, Lafarge, AXA ou encore le groupe B&B Hôtel ont accepté d’échanger le temps d’une soirée sur la capacité des entreprises à développer de nouveaux modes de travail, quitte à se retrouver écartelées entre partenaires et collaborateurs.
Retrouvez les réactions des invités dans ce diaporama
Photos : Guillaume Ombreux

Frédéric Gimenez, Directeur des systèmes d’information pour Total
« La problématique de l’entreprise éclatée pose la question de la capacité à travailler autrement et notamment dans le cadre de la transformation numérique. Bien que celle-ci s’appuie sur des solutions informatiques, cela peut s’avérer compliqué pour les DSI d’en être le promoteur au sein de l’entreprise. En effet, souvent les entités métier attendent d’abord d’eux qu’ils fassent « leur job » historique : assurer la sécurité, gérer le parc informatique, faire fonctionner les systèmes, porter les grands projets et baisser les coûts. Dans ce contexte, nommer un CDO peut être une solution. Il a un rôle d’ambassadeur et doit convaincre les métiers que les nouvelles technologies et les services associés peuvent leur apporter de la valeur. Au DSI de faire évoluer les structures et méthodes et de mettre en place les solutions pour fournir un système ouvert et sécurisé en mesure d’accueillir ces technologies. »

Christophe Duval, Directeur des systèmes d’information chez Agatha
« Dans le monde du commerce de détail, l’entreprise est par définition éclatée. Il y a de nombreux points de vente, nous devons gérer leur connectivité, la mobilité de nos employés et également l’aspect digital comme le site internet et la possibilité d’acheter sur celui-ci, c’est pourquoi nous devons donc être dans l’agilité et l’adaptabilité. Lorsqu’on aborde la question de l’international, tout devient plus complexe, en particulier sur l’aspect règlementation. Avec la Chine, par exemple, beaucoup d’outils que nous utilisons sont interdits d’usages en collaboratif. Cela restreint les choix techniques et nous impose une technologie plutôt qu’une autre. »

Jérôme De Villoutreys, Directeur des systèmes d’information chez Du Pareil au Même
« L’entreprise éclatée pose la question du travail en réseau. Aujourd’hui les logiciels de bureautique permettent de travailler à plusieurs sur un même document. Grâce à cela on peut faire des économies en termes de volume de traitement, de stockage de l’information, de débit dans les réseaux, etc. Il y a donc un double avantage : technique et organisationnel. Cette technologie prend tout son sens pour une entreprise éclatée, puisque l’éloignement n’est plus une contrainte. »

Edouard Lorrain, Responsable partenaire end user computing pour VMWare et Grégoire Gros Account executive chez AirWatch by VMWare
« Il y a des expériences d’entreprises éclatées dont le point clef est la gestion de la mobilité. Combinée aux usages personnels et professionnels cela crée des complexités de sécurité importantes. L’entreprise éclatée est amenée à évoluer vers la notion d’Entreprise et ses interfaces d’échanges (API). Plus d’automatisation et plus de sécurité seront nécessaires. Ceci suppose à la fois des échanges en interne de l’entreprise, mais aussi des échanges avec les partenaires et avec des tiers. Il y a donc une dynamique à apporter aux systèmes d’information et cela représente un énorme chantier. »

Un dîner organisé en partenariat avec VMWare :
Avec son architecture One Cloud, Any Application, Any Device (Un Cloud, pour toutes les applications, depuis tous les terminaux), VMware permet aux clients de développer rapidement de nouvelles applications, de les fournir automatiquement et de les utiliser en toute sécurité. Basée sur le Software-Defined Data Center, qui automatise entièrement l’infrastructure virtualisée (calcul, stockage, réseau et sécurité), cette approche software-defined aide les clients à mettre en œuvre un Cloud hybride unifié et à réaliser leurs objectifs de mobilité.

Nous remercions pour leur présence à ce dîner :
- Frédéric Gimenez, Directeur des systèmes d’information pour Total
- Merete Buljo, Chief digital officer et corporate communications chez Natixis
- Christophe Duval, Directeur des systèmes d’information chez Agatha
- Jérôme De Villoutreys, Directeur des systèmes d’information chez Du Pareil au Même
- Edouard Lorrain, Responsable partenaire end user computing pour VMWare et Grégoire Gros Account executive pour AirWatch by VMWare
- Jean Paul Amoros, Président de CDO Alliance
- François Desrayaud, Directeur des systèmes d’information France pour Lafarge
- Sébastien Drouin, Directeur des systèmes d’information du groupe Imprimerie Nationale
- Damien Alexandre, Directeur en transformation digitale chez AXA
- Jean Jacques Loheac, Chief information officer pour le groupe B&B Hôtel
- Yves-Marie Pondaven, Chief technical officer à Parkeon
- Xavier Lofficial, Directeur de la transformation, processus et systèmes d’information pour la Société Générale

Xavier Lofficial, Directeur de la transformation, processus et systèmes d’information pour la Société Générale
« Les CDO ne sont pas des informaticiens. Ils sont généralement libres d’aller se sourcer en idées nouvelles auprès des start-up ou des Fintechs. Laisser faire ceci peut rendre difficile l’intégration de ces solutions dans les systèmes d’informations classiques. Cependant, si on pose des contraintes trop lourdes de sécurité et de standardisation, nous risquons simplement de tuer l’initiative dès le début. Permettre aux métiers de choisir leurs prestataires est donc un risque qu’il faut accepter de prendre. La capacité de notre système d'information à intégrer ses solutions en mode service reste le challenge architectural des équipes informatiques. »

Yves-Marie Pondaven, Chief technical officer à Parkeon
« Le CDO a pris une importance capitale au sein des entreprises. Aujourd’hui, les idées arrivent de toutes parts et il faut être capable de définir celles qui sont intéressantes pour l’entreprise du point de vue technologique et celles qui vont donner lieu à des produits susceptibles de faire adhérer les clients. Pour autant, il reste plus productif de développer un produit rapidement et le corriger ensuite plutôt que faire de la sur-qualité et ralentir le développement. C’est précisément le rôle du CDO : faire office de filtre à idées. Il doit pour cela avoir une bonne représentation des différents métiers de son entreprise et a donc pris une place essentielle dans la réussite de son entreprise. »













