Diversité et inclusion en entreprise ont été les principaux thèmes de l’enquête présentée par Diversidays ce jeudi 20 janvier. Présente aux côtés de l’association, la ministre Elisabeth Moreno est également revenue sur certaines mesures mises en place par l’exécutif pour apporter des réponses sur ces sujets.
Un salarié sur deux craint d’être discriminé dans le cadre professionnel. C’est l’un des indicateurs forts de l’enquête sur la diversité et l’inclusion en entreprise présentée par Diversidays ce jeudi 20 janvier. Les différentes formes de discriminations ressenties par les salariés comme l’âge, le genre ou encore l’origine ethnique, le sont majoritairement lors du recrutement mais également aux moments clefs de la carrière. “C’est un parcours de discrimination” note Pauline Adam-Kalfon, membre de PwC, qui a également participé à cette enquête.
La vision des entreprises sur ces différents sujets a également été mesurée. Il en ressort que celles-ci considèrent la diversité comme un enjeu de performance économique. « Nombre d’études ont prouvé que les entreprises avec le plus de diversité sont les plus innovantes et performantes », a appuyé Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, ajoutant : « J’ai décidé d’en faire une priorité de mon action ».
Pour autant certains aspects comme la parité homme-femme sont beaucoup plus analysés par les dirigeants d’entreprises que d’autres. La Ministre donne à ce sujet des objectifs très ambitieux : atteindre 40 % de femmes au sein de l’ensemble des entreprises de plus de 1 000 salariés d’ici à huit ans. « Vous avez huit ans pour en faire des bombes, ça va bien se passer ! », affirme-t-elle. Mais certains sujets sont encore délaissés : seulement 8 % des dirigeants ont mis la représentation ethnique à leurs agendas.
L’index diversité, nouvelle méthode de mesure
En réaction, les dirigeants évoquent des difficultés à mesurer certaines données en raison du respect de la vie privée, de l’intimité ou encore de la loi interdisant les statistiques ethniques. Pour y répondre, Elisabeth Moreno a lancé l’année passée l’index diversité, testé actuellement dans une dizaine d’entreprises dans le pays dont BNP Paribas depuis ce lundi 17 janvier. « C’est une nouvelle façon de mesurer la diversité, un outil qui permet de mieux comprendre et qui repose sur l’anonymat », indique Caroline Courtin, responsable diversité, égalité et inclusion au sein de la première banque européenne.
Lire aussi tous nos articles sur le thème de la diversité
Basée sur le volontariat, cette enquête aborde un large éventail de données comme les origines sociales, géographiques ou encore la nationalité des parents, pour enfin définir une perception du sentiment d’inclusion au sein des entreprises. « Sur la diversité et l’inclusion, il faut se fixer des objectifs pour créer un cercle vertueux », affirme Caroline Courtin, qui reconnaît un accueil très positif de cette enquête au sein du groupe. Ce dispositif devrait ensuite être étendu au-delà de ces dix entreprises pionnières dans le courant de l’année 2022.