Doctolib est sur tous les fronts. Après s’être rapproché d’un monde hospitalier en pleine transformation, le leader français du rendez-vous médical en ligne proposera dès janvier prochain des consultations à distance avec un médecin, généraliste ou spécialiste.
mis à jour le 14 novembre 2018
Doctolib a toujours répété à l’envie ses objectifs : transformer l’organisation des professionnels de santé, fluidifier l’accès au soin et améliorer le lien entre les acteurs de la santé et la ville, autour des parcours de soin. Longtemps associé aux prises de rendez-vous avec les praticiens libéraux, l’ambitieuse entreprise fondée par Stanislas Niox-Château est pourtant également à l’oeuvre sur d’autres gros morceaux, les services aux hôpitaux et la télémédecine notamment.
« Nous avons noué un partenariat avec Doctolib dès 2015 » rappelle ainsi Olivier Tarneaud, directeur du marketing et de la digitalisation de Ramsay Générale de Santé, qui rattache ce choix aux autres transformations voulues pour l’expérience du patient. Et ce leader de l’hospitalisation privée en France n’est pas le seul à s’être laissé séduire. Le CHU de Rouen a ainsi été le premier hôpital à témoigner avec Doctolib lors de la Paris Healthcare Week 2018. Isham Sefion, directeur général adjoint en charge de la transformation au sein du CHU, décrivait alors bien ce parti-pris : « Notre modernisation passe par un projet de transformation à la fois organisationnel et technologique. Le déploiement de Doctolib durant le premier trimestre 2018 s’est intégré à cela. Nous avons fait particulièrement attention car les enjeux d’un CHU sont bien différents de ceux du monde libéral : la volumétrie des rendez-vous n’a rien à voir, les prises de rendez-vous sont complexes et multiples… nous gérons plus de 800 agenda ! ».
Doctolib profite de l’inertie des autres prestataires du numérique pour avancer
Ces défis ne font cependant pas peur aux CHU, en tout cas pas face à l’urgence de se transformer. « La galaxie des fournisseurs doit clairement se mettre à niveau sur nos sujets. C’est ce décalage qui explique l’intérêt d’un Doctolib à nos yeux aujourd’hui, même si le CHU surveille de près toutes les questions de sécurité et de confidentialité » confiait ainsi Isham Sefion à Alliancy, en marge de la Paris Healthcare Week. La jeune pousse Doctolib est donc récompensée pour son attitude ambitieuse de pionnier auprès des hôpitaux.
Et des ambitions, Stanislas Niox-Château n’en manque pas ! En septembre, il confiait à nos confrères du Parisien et du Monde, son entrée dans la télémédecine dès janvier prochain. Les clients français et allemands de Doctolib pourront dès lors joindre leur praticien en téléconsultation depuis le site (qui cumule 20 millions de visiteurs par mois dans les deux pays).
Au terme de la consultation, une ordonnance pourra être envoyée au patient… via le site. Depuis le 15 septembre, le gouvernement a en effet annoncé le remboursement de la majorité de tels actes médicaux, à condition que le médecin exerce également en présentiel. Ne reste donc plus qu’à former les médecins à cette nouvelle pratique. Ce nouveau service chez Doctolib sera d’abord testé auprès de 500 praticiens partenaires.
250 ingénieurs en 2020
Une plongée vers la médecine de demain qui permet aussi à Doctolib de mettre en avant son « Health Tech Center », inauguré en septembre en présence du secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi : un centre de recherche en e-santé de 1 000 mètres carrés, situé en plein cœur du VIIIème arrondissement de Paris. Lors du rapprochement avec MonDocteur, le patron de Doctolib annonçait d’ailleurs dans un post que « les équipes de développement technologique vont tripler pour atteindre 250 ingénieurs d’ici 2020 dans nos centres de R&D à Paris et Berlin ».
Le centre accueille déjà une centaine d’ingénieurs, la plupart en poste dans l’entreprise, et 50 autres les rejoindront en 2019, en plus d’intervenants extérieurs. Objectif de cette task force : élaborer les prochaines « offres » de Doctolib, comme réfléchir aux systèmes et outils de santé du futur et à l’hôpital de demain.
Lancée en décembre 2013 auprès de 50 praticiens, la plateforme a bénéficié du soutien de l’Etat français, qui a investi dans Doctolib via BPIFrance.
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