Les vingt start-up présentées ici sont la preuve par l’exemple que la révolution de l’e-commerce n’en est qu’à ses débuts. Et que les outils du cloud computing, choisis par une majorité, ont un bel avenir dans le cyberespace.
La start-up européenne Youstice voit en sa plateforme le « premier système mondial transfrontalier de règlement des litiges en ligne ».
Lancée en avril 2014, l’entreprise s’appuie sur un constat simple : 59% des consommateurs seraient prêts à renoncer à un achat en ligne hors des frontières de leur pays, de crainte de ne pas pouvoir régler la situation en cas de problème. L’application PC et mobile de Youstice entend donc faciliter la gestion d’éventuels litiges : elle récolte l’ensemble des informations sur l’acte d’achat pour ensuite suggérer aux deux parties une solution satisfaisante. Si la négociation à l’amiable n’aboutit pas, l’application permet de faire appel à un arbitre neutre pour démêler la situation.
Ce sont deux anciens de Sarenza, Guillaume Cagnon et Julien Goldberg, qui sont derrière cette toute jeune start-up, officiellement lancée en avril dernier, mais incubée depuis 2013 chez Telecom Paris-Tech.
Leur idée ? Offrir aux e-commerçants un outil SaaS permettant d’optimiser en profondeur leur référencement naturel, à partir de l’analyse de données souvent laissées de côté ou mal exploitées. Bref, prioriser pour assurer un maximum de ROI. Cette solution d’aide à la décision vient d’être lancée en bêta auprès d’e-commerçants de moyennes et grandes tailles.
Le lancement commercial aura lieu en septembre, lors du Salon E-commerce où Catalisio dévoilera ses innovations.
De la persistance du panier d’achat au check-in en magasin, cette start-up créée en 2011 ne manque pas d’idées. Intuiko propose donc de fluidifier la stratégie omni-canal des commerçants grâce à des « Starters » applicatifs qui harmonise tant la gestion des contenus, des promotions, des commandes que celle des avis des internautes, du catalogue ou des points administratifs. Un API maison permet d’orchestrer dans la même dynamique toutes les applications tierces dont voudrait se doter le commerçant.
La démarche séduit ; grand prix de l’Innovation e-commerce 2013, Intuiko décolle également à l’international : la jeune pousse vient d’ouvrir un bureau à Montréal.
Mirakl permet aux commerçants de se doter de la place de marché de leur rêve, en s’appuyant sur les ingrédients qui ont fait le succès des marketplaces les plus connues du web. Depuis sa création en 2011 par Philippe Corrot et Adrien Nussenbaum, elle propose sa plateforme en mode SaaS à ses clients afin qu’ils puissent s’ouvrir aux vendeurs tiers en intégrant leurs catalogues sur leur site.
Les fondateurs portent leur message avec confiance : d’après les derniers chiffres de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), les places de marché, dont le nombre a doublé ces 12 derniers mois, représentent 18% du volume d’affaire total des sites e-commerce contre 13% au 1er trimestre de l’année passée. Mirakl a publié en mai un ouvrage sur le sujet, intitulé en toute simplicité : « Marketplace : l’e-commerce de demain ».
Découvrir les signaux faibles émis par les consommateurs sur tous les canaux et en extraire prédictions et recommandations. C’est la mission que s’est donnée Tiny Clues, qui propose une plateforme en mode SaaS destinée à l’optimisation du marketing des e-commerçants.
Créée en 2010 à Paris par David Bessy, un normalien, et Jakob Haesler, un ancien de McKinsey, la start-up a choisi de peaufiner pendant 3 ans sa R&D pour proposer une technologie mature à base d’algorithmes de « machine learning » et une interface intuitive. Une stratégie payante puisque Tiny Clues a bouclé un premier tour de table de 1,4 millions d’euros auprès d’ISAI et d’Elaïa Partners, en novembre dernier. Elle compte aujourd’hui 14 salariés et portera ses couleurs en fin de semaine à New-York, lors de la French Touch Conférence.
Le fondateur de PigData, Nicolas Bahout, a développé PigPredict, un moteur de recommandation en mode SaaS qui suggère automatiquement des produits aux visiteurs d'un site marchand selon leur comportement.
Les clients de PigPredict, déjà plus d'une centaine parmi lesquels 1001pharmacies.com, ont constaté une augmentation de 75 % du panier d'achat chez les visiteurs ayant suivi les suggestions personnalisées. Les deux associés de la start-up toulousaine préparent un programme de recrutement et une levée de fonds.
Née en janvier, Shop In Street a développé une application mobile permettant de réserver, partager ou ajouter un produit à une liste de souhaits, à travers la vitrine d'un point de vente grâce à un smartphone et la technologie sans contact NFC. Elle est expérimentée pour trois mois par une vingtaine de commerçants de la ville d'Enghien-les-Bains. Parmi eux, Au Nom de la Rose, Gentleman Farmer, Laforêt Immobilier et Orange. L'opérateur accompagne d'ailleurs l'équipe, depuis l'automne dernier, dans une démarche d'Open Innovation.
La jeune pousse (trois salariés) va réaliser une première levée de fonds de quelque 300 000 euros pour financer son développement et recruter deux commerciaux.
Cette jeune entreprise, qui a récemment fêtée ses 10 années d’existence, a compris l’importance de la personnalisation dans la publicité en ligne, en se spécialisant depuis 2011 sur le RTB (Real-Time Biding / Enchère en temps réel). Son objectif : mieux assurer le « ciblage, séquençage et contrôle de la pression publicitaire » grâce à une « publicité pilotée par la data ».
Créée par Frédéric Lefebvre, ancien spécialiste du retargeting, et Hubert Drouineau, ex d’Ybrant Digital France, Zebestof a récemment mis ses technologies propriétaires à l’épreuve de la Coupe du Monde de football, en proposant aux marques de mieux interagir sur Internet avec les fans – très connectés – avant, pendant et après les matchs. La start-up de 20 personnes vient par ailleurs de céder une participation majoritaire dans son capital à CCM Benchmark, qui édite entre autres le Journal du Net.
Selon la toute jeune start-up née de la rencontre de quatre ingénieurs en informatique et réseaux, 57 % des internautes abandonnent une page web si elle met plus de 3 secondes à se charger. Parmi eux, 80 % ne reviendront jamais sur le site ! Une perte sèche évitable grâce à leur outil SaaS, pré-testé auprès de plus de 600 cobayes.
Il établit un rapport complet des métriques d'un site (temps de chargement, poids des pages...) et délivre des conseils personnalisés. Dareboost bénéficie depuis fin 2013 du soutien de Rennes Atalante.
La communauté des 85 000 « ClicWalkers » apporte depuis 2012 un vent neuf sur les enquêtes de satisfaction client des commerçants. En téléchargeant gratuitement une application qui les géo-localisera en temps réel, ces consommateurs peuvent en effet accepter des « missions » (rémunérées de 3 à 8 euros) pour évaluer la qualité des enseignes : prises de photos, vidéos, questionnaires, permettent aux marques d’avoir une vision de proximité sur la qualité de leur service et de leur communication.
Fondée à Tourcoing (Nord) par Frédérique Grigolato, qui a travaillée une vingtaine d’année dans la grande distribution, Clic and Walk a été récompensée en mars par l’Unesco et l’observatoire Netexplo comme l’une des 10 start-up les plus innovantes au monde. La jeune pousse sera présente à la French Touch Conférence de Manathan, les 26 et 27 juin.
La société a été fondée en mars 2013 par Johanna Ohayon - sa présidente -, Patrick Robin, créateur d'Imaginet et de la société 24H, et Louis-Alexandre Tachon, fondateur d'opticienonline.com. Elle a imaginé pour les e-commerçants une solution en mode SaaS de surveillance en temps réel des prix de la concurrence.
Spy Commerce mène depuis avril une levée de fonds sur la plate-forme de financement participatif smartangels.fr.
De la taille d'un livre, le capteur de la start-up toulousaine TrenCube détecte de façon automatique les signaux émis par les smartphones présents dans une zone de chalandise. Leur analyse va fournir aux commerçants de précieuses informations sur le comportement des "shoppers" : combien entrent dans la boutique, temps passé dans le magasin, flux dans un rayon...
L'installation du boîtier est gratuite et l'accès aux données en mode SaaS payant. La capteur a fait l’objet d’une déclaration à la Cnil qui l'a autorisé. Les données récupérées sont anonymisées et il n'a aucun accès aux numéros de téléphone et contacts des smartphones.
Pour les internautes qui préfèrent acheter en magasin un produit repéré sur le web, SoCloz.com localise en quelques clics le commerce le plus proche de chez eux où le trouver. La start-up a référencé en quatre ans plus de 10 000 magasins et 1,5 million de produits. Elle commercialise auprès des enseignes un module de e-réservation destiné à améliorer le taux de transformation de cette audience "web-to-store".
Naf-Naf, Guy Degrenne, Le Tanneur, Kookaï ou encore Aigle sont déjà clients. Fin 2013, SoCloz a levé 1,5 million d’euros et ouvert, début 2014, son site "pro" présentant son offre en détail.
Cette start-up aixoise fondée en 2012 par Frédéric Valette, spécialiste du webmarketing, propose aux commerçants de suivre un client dans son parcours, quel que soit le terminal qu’il utilise pour interagir avec l’entreprise. L’occasion d’adapter tous les messages de la marque au contexte direct dans lequel évolue le consommateur.
Récompensée en 2013 par le prix Innovation Multi-Screen du salon E-commerce, TapValue a remis le couvert cette année : la jeune pousse a été lauréate du trophée Innovation Big Data 2014 et du Marius Web-to-Store au #Shake14 le 24 juin à Marseille. En mars, la start-up a réalisé une levée de fonds d’1,6 millions d’euros pour renforcer sa technologie de tracking multiplateforme et se développer à l’international.
La start-up est née à Villeurbanne (Rhône) en décembre denrier, de la rencontre de cinq entrepreneurs réunis autour de Bealder, une solution SaaS basée sur des petites balises communicantes sans fil. Installées dans un espace physique - commerce, gare, stade, musée, parc... -, elles détectent la présence des visiteurs et envoient sur leurs smartphones contenu personnalisé et notifications selon leurs actions et déplacements.
Bealder intègre la fonction iBeacon d'Apple et gérera bientôt l'envoi de SMS grâce à un partenariat avec le groupe Hi-Media. Happy NewCo prévoit une levée de fonds d’ici la fin de l’année.
Cette start-up vient de terminer le programme d'accélération StartupBootcamp à Amsterdam. Elle y a présenté devant 400 investisseurs son logiciel destiné aux lieux physiques - boutiques, restaurants, salles de concert... - qui souhaitent donner à leurs clients la possibilité de publier des messages illustrés ou animés sur les réseaux sociaux via leurs écrans interactifs connectés.
Fondée il y a deux ans par Joël Bloch et Jean-Yves Boublil, Tag'by est présente à Paris, Londres, Amsterdam, Tel-Aviv (centre de R&D), et en Amérique du Sud (revendeurs). Vodafone à Amsterdam est l'un de ses clients.
Videodesk est le petit dernier d'Igor Schlumberger, le fondateur de Guide.com, Prestashop et Videomark. Avec son complice Olivier Coste, directeur de Videodesk, il a offert aux e-commerçants une solution en mode SaaS de "tchat" audio-vidéo, freemium : le tchat texte et 10 heures par mois de conversation audio-vidéo sont gratuits. Les clients paient pour l'illimité et les fonctions supplémentaires.
En deux ans, le service a conquis 4 400 sites marchands, dont Nexity et Delamaison.fr, dans plus de 20 pays et plus de 10 langues. Mi-2013, Videodesk a levé 1,5 million d'euros, s'ajoutant aux 600 000 levés à sa création en 2012. Objectif : investir massivement dans la R&D et s'ouvrir à des marchés verticaux comme l'immobilier, le recrutement, l'assurance et le luxe.
Elle a fêté ses trois ans en avril. La start-up lilloise est à l'origine d'une solution logicielle en mode SaaS de maîtrise des coûts e-marketing.
Connecté à un outil de collecte des données (Google Analytics, AT Internet…), son logiciel permet aux directeurs e-commerce de connaître l'impact des leviers marketing de leur site - affiliation, liens sponsorisés, comparateurs de prix, newsletters... - sur le parcours complet d'un internaute avant son acte d'achat.
Ses clients s'appellent Les Trois Suisses, Promod, Logic Immo, Reed Expositions... Mazeberry a effectué une première levée de fonds de 200 000 euros début 2014 pour accélérer son développement à l’international.
Les commerçants brick & mortar ne sont pas en reste quand il s’agit de mieux cibler les « shoppeurs ». Créée en mai 2011, Fidzup leur propose de pousser des alertes mobiles vers leurs clients en géolocalisant ces derniers grâce à une technologie basée sur les ultrasons. Cette détection de présence est également l’occasion de réaliser du « real world retargeting » en remontant les données prélevées en magasins pour optimiser les campagnes display.
Fidzup, qui compte 10 salariés, a récemment déployé ses technologies de geofencing dans le nouveau centre commercial marseillais « Les Terrasses du Port ». Elle vise un chiffre d’affaires d’un demi-million d’euros en 2014.
Près de 40% des entreprises peinent encore à développer leur activité sur Internet et les deux tiers des 138 000 sites marchands français réalisent moins de 30 000 euros de chiffre d’affaires. Pour « aider à réussir sur Internet plus simplement » les lyonnais de 69s Service Internet ont imaginé un système de location de sites e-commerce « google-friendly » et « responsive design ». Cette offre destinée aux TPE et PME qui ne veulent pas s’occuper des aspects techniques tout en ayant l’assurance que leurs sites restent à jour, bénéficie d’un service client ouvert 7 jours sur 7.
Philippe Penlou, le fondateur, vise 100 clients en 2014 et envisage de gonfler les effectifs de la start-up en passant de 3 à 10 personnes d’ici la fin de l’année.