Emmanuel Macron s’est rendu ce 21 janvier au C2N, le Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies de l’université Paris-Saclay, pour annoncer son plan de soutien à la recherche quantique.
“Saclay représente 13% de la recherche française, a lancé le président de la République lors d’une conférence de presse ce 21 janvier. Elle est l’illustration de ce que nous pouvons faire collectivement”. Emmanuel Macron n’a pas souhaité d’emblée s’aventurer dans le sujet complexe du quantique, mais a préféré d’abord remercier directement les chercheurs français.
EN DIRECT | Présentation par le Président @EmmanuelMacron de la stratégie nationale sur les technologies quantiques.https://t.co/Mhw7JjE532
— Élysée (@Elysee) January 21, 2021
Le choix du lieu est pensé : le gouvernement entend faire de Paris-Saclay sa propre Silicon Valley. Encore faut-il garder sa place dans la course des technologies. C’est pourquoi le chef d’Etat a profité de sa venue pour annoncer un plan d’1,8 milliard d’euros sur cinq ans pour soutenir la recherche quantique. Au total, 1,05 milliard d’euros sortiront de la poche publique, 550 millions d’euros du secteur privé et 200 millions de crédits européens.
L’informatique quantique, au même titre que l’intelligence artificielle ou la microélectronique font partie des “clés du futur que la France doit absolument avoir en main”. Hormis la capacité du quantique à résoudre des problèmes insolubles et maximiser la puissance de calcul, celle-ci pourrait bien révolutionner plusieurs domaines comme l’épidémiologie, dans la simulation de pandémies futures ou la recherche de vaccins par exemple. À cela, Emmanuel Macron ajoute les cas d’application dans le domaine du développement durable, de l’agriculture, ou encore la défense et la cybersécurité.
L’objectif est d’atteindre si possible l’ordinateur quantique parfait mais aussi de poursuivre la recherche dans d’autres champs de recherche comme les capteurs quantiques, les communications quantiques ou encore la cryptologie post-quantique. Autant de sujets complexes que Paris-Saclay pourra également explorer aux côtés de l’INRIA ou encore le CNRS.
Le gouvernement français veut donc se réserver une place de choix dans le secteur et sur la scène internationale. Face à lui, les Etats-Unis et la Chine ont aussi mis les bouchées doubles ainsi que les Gafam, éternels concurrents des Etats en matière technologique. Rappelons d’ailleurs qu’un an plus tôt, Google avait déjà annoncé une percée majeure dans le domaine quantique.