L’intégration de la plateforme Big Data et IoT d’Energisme, au Cloud Azure de Microsoft, permet aux grands opérateurs de l’énergie et des services d’accélérer leur digitalisation.
Présents sur un stand commun lors du salon « European Utility Week » qui se tient à Paris cette semaine, l’alliance Energisme-Microsoft affiche ses ambitions. Spécialiste du big data énergétique et multifluides (électricité, gaz, eau, air comprimé), le Français Energisme s’appuie désormais sur l’infrastructure Azure de Microsoft pour accéder à la puissance de calcul du cloud, via des logiciels en open source.
Leur cible ? Tous les acteurs de l’énergie et de l’eau en passant des fournisseurs jusqu’aux « facility managers » et exploitants… qui veulent se transformer grâce au digital, que ce soit pour mieux exploiter leurs infrastructures comme pour proposer de nouveaux services à leurs propres clients. « Ce qu’ils faisaient en 12-18 mois auparavant, ils peuvent le faire aujourd’hui en un mois… à partir de notre plateforme, explique d’entrée Pierre Vidal, directeur général adjoint d’Energisme. Et ils peuvent se concentrer sur des développements à plus forte valeur ajoutée. »
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« Ces acteurs sont demandeurs, complète Thierry Chambon, président d’Energisme. Car les données ont plusieurs vies, à condition de leur donner de l’intelligence. L’enjeu de notre plateforme est donc de les rassembler dans un même tableau de bord et en temps réel. » Sur la plateforme, les clients peuvent créer leurs propres algorithmes, travailler avec leurs data scientists, ou encore avec ceux de Microsoft et de ses partenaires, tout comme s’approprier la solution en marque blanche…
« Nous mettons ensuite à disposition des outils de modélisation prédictive et ouvrons à nos clients tout notre écosystème de partenaires », complète Pierre Vidal, tels des cabinets de conseil énergétiques, des fournisseurs de capteurs IoT…
Pour Microsoft, cette plateforme vise notamment à « désiloter » les données, chez des acteurs qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. Pour autant, avec la plateformisation de notre économie, cela deviendra incontournable... Arnaud Putegnat, Energy Executive Group chez Microsoft, l’illustre : « La voiture doit donner des informations sur sa charge de batterie au fournisseur d’énergie. Ce ne sera pas possible autrement… Cet outil est donc une vraie accélération pour ces acteurs qui vont tous devenir à terme des « software companies », poursuit-il. On fait la plateforme pour eux afin qu’ils se concentrent uniquement sur une vision business en fonction des services qu’ils souhaitent apporter à leurs clients. »
[bctt tweet= »Pierre Vidal, directeur général adjoint d’ @energisme « Nos clients peuvent traiter un nombre illimité de données dans le #cloud Azure @Azure_France. » » username= »Alliancy_lemag »]
Commercialisée sous forme d’abonnement par Energisme, le duo compte adresser d’ici à fin 2020, tous les clients européens, américains et asiatiques du secteur, estimant leur offrir une solution « prêt-à-porter » face à un « legacy » qui pèse… « Notre plateforme leur permet de récupérer toutes leurs données. En une journée, ils peuvent tester la solution sans aucune infrastructure à mettre en place. Tous les critères de la montée en charge existent déjà, à eux de créer leurs propres algorithmes s’ils le souhaitent ».
Un échange de données avec l’automobile à terme
Tout a été développé en France ces quatre dernières années par les développeurs d’Energisme, qui garantit une intégration et un développement en continu, d’où le 100 % cloud. On peut également imaginer également à terme pour Microsoft, qui travaille d’ores et déjà sur les mêmes sujets dans l’automobile, coupler cette plateforme « énergie » pour échanger encore plus facilement les données… « On construit des plateformes de base qui répondent à des valeurs communes, conclut Arnaud Putegnat. Aujourd’hui, on doit pouvoir échanger des données que ce soit dans l’énergie ou l’eau en écosystème dans le monde entier. »
Parmi les clients d’Energisme, on peut déjà citer Idex, Sodexho (y compris à l’international) et, depuis cet été, Enedis, dont les données remontées du compteur Linky, deviennent désormais un vrai sujet à exploiter chez les acteurs de l’aval compteur…
Energisme compte une centaine de collaborateurs. Présente dans 16 pays, la société travaille avec une centaine de clients, et a déjà levé 14 millions d’euros depuis sa reprise par trois entrepreneurs en 2015.