Engie, leader de la transition énergétique, place l’intelligence collective en moteur pour innover ensemble pour un monde durable, notamment avec des start-up. Retour sur quelques innovations, notamment présentées lors du dernier salon Vivatech.
Cet été, Engie New Ventures, le fonds d’investissement de la recherche et innovation du groupe Engie dédié aux start-up accélérant la transition énergétique, a annoncé co-investir dans la start-up suisse TreaTech, fondée en 2015, produisant du biogaz grâce à la gazéification hydrothermale. Soit 9 millions d’euros engagés pour accélérer l’industrialisation de sa technologie qui permet de traiter les déchets organiques liquides industriels comme les eaux usées municipales pour les transformer en biogaz.
Cet investissement s’inscrit dans la stratégie du groupe d’accélérer son développement dans les gaz renouvelables en portant ses capacités de production de biométhane en Europe à 10 TWh par an à l’horizon 2030. « Il s’agit d’une solution additionnelle majeure contribuant aux ambitions d’Engie de neutralité carbone à l’horizon 2045 », déclarait pour l’occasion Johann Boukhors, directeur général d’Engie New Ventures.
Cette annonce s’est faite peu après le salon Vivatech, où recevait Alliancy sur le stand du groupe, Stéphane Quéré, Head of Ecosystems & Expertise à la Direction Recherche & Innovation du groupe.
La présence d’Engie à ce grand rendez-vous de la tech visait plusieurs objectifs, au-delà de renforcer la culture innovation du groupe, « soit la prise de contact avec tout l’écosystème français et international de start-up et la mise en visibilité de tout ce que l’on fait en interne et externe chez Engie », explique le dirigeant. De plus, cette année, un corner « Talents pour la R&D » était également déployé. Un vrai succès pour attirer les talents, recevoir des candidats en live et leur permettre de candidater sur la plateforme dédiée (environ une centaine de candidatures reçues par jour !).
Au total, 15 solutions étaient présentées dans les secteurs de la mobilité, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’électricité et le gaz (lire encadré plus bas). « Soit un mix de solutions développées en interne, dans nos laboratoires de R&D et des solutions imaginées avec des start-up avec lesquelles nous travaillons et dans lesquelles nous avons pu investir de façon minoritaire. Nous leur proposons d’être là notamment pour renforcer leurs contacts commerciaux, mais nous accueillons aussi d’autres start-up pour leur présenter notre plateforme d’innovation collaborative. C’est une de nos sources principales pour initier de nouvelles collaborations. »
« Il y a eu beaucoup d’évolution par rapport à 2014 quand nous avons lancé cette initiative, poursuit Stéphane Quéré. Aujourd’hui, il n’y a plus besoin d’expliquer l’intérêt en interne de travailler avec les start-up… Nous disposons de cette base de données énorme et on travaille avec des start-up partout dans le monde. Certaines sont vraiment de très bon niveau, très tech et nous apportent de la vraie valeur ajoutée, comme c’est le cas pour TreaTech. Nous nous enrichissons mutuellement. »
Selon l’expert, tout le monde a monté en compétences et, désormais, les chercheurs du groupe regardent de très près toutes les solutions proposées, « sachant que nos laboratoires peuvent aussi les aider à développer leur technologie », conclut-il.
Voici deux exemples de collaboration :
SAMP dans les jumeaux numériques
Créée à Paris en 2020, cette start-up française permet d’optimiser la gestion des infrastructures industrielles via des jumeaux numériques. Partenaire depuis ses origines de Storengy, filiale d’Engie, et du laboratoire de recherche Crigen, SAMP a déjà déployé sa solution de réalité partagée sur l’un des 14 sites de stockage souterrain de gaz naturel de Storengy. Sa technologie brevetée à base de streaming 3D et d’intelligence artificielle permet de réconcilier l’ensemble de la documentation technique des sites (tels que les PID) avec les scans 3D issus du terrain, permettant aux industriels d’accéder à des reproductions fidèles de leurs sites et à toutes les données associées aux éléments à entretenir ou à réparer. Fondée par un ancien de Dassault Systèmes et une ex-chercheuse au CEA en 2020, SAMP a levé 4 millions d’euros en amorçage auprès d’Innovacom, Engie New Ventures et High Tech Gründerfonds.
iNex dans la gestion circulaire des déchets
Née en 2017 près de Paris, iNex circular propose son outil historique iNex sourcing, un service d’économie circulaire détectant les gisements de déchets industriels et agricoles partout en Europe, grâce à l’open-data et à l’IA. En parallèle, l’entreprise a lancé iNex Data pour aider des industriels de divers secteurs à obtenir toutes les données stratégiques, environnementales, cadastrales et énergétiques dont ils ont besoin.
Ou encore d’autres innovations présentées sur le salon…