L’enjeu du DSI au sein du Comex en 2024 : cadrer l’effervescence technologique

Un article proposé par Beamy dans le cadre de « What’s Next, CIO ? », l’observatoire DSI d’Alliancy. Tout au long de l’année, les partenaires de l’observatoire s’engagent à faire progresser l’écosystème du numérique par le partage de pratiques et la confrontation d’avis. Ils se mettent au service de la communauté des CIO pour leur permettre d’anticiper et d’incarner le changement dans leurs organisations.

Dans le paysage digital à l’horizon 2030 et face à l’essor fulgurant de la « New Tech » (SaaS, IA, low-code/no-code, etc.), l’autonomie technologique pour l’ensemble des employés devient un enjeu central pour les organisations, favorisant l’agilité et l’efficacité à tous les niveaux. Toutefois, des risques et des défis inhérents à ces nouvelles pratiques font leur apparition pour la direction des systèmes d’information et les équipes IT. Les DSI doivent apporter des réponses à ces enjeux d’innovation stratégiques et obtenir le soutien du Comex.

Les SaaS ont connu une croissance phénoménale ces dernières années. Preuve s’il en est, l’acronyme aux quatre lettres est passé dans le vocabulaire de la majorité des collaborateurs des grandes entreprises. Chaque SaaS représente en lui-même un défi pour les organisations. Il peut comporter un risque (RGPD, sécurité, compliance, etc.) mais, à l’opposé, il amplifie l’efficacité des départements dans leur quotidien.

Andréa Jacquemin PDG et cofondateur de BeamyAlors, comment faire quand ce sont des centaines d’applications qui sont adoptées par les métiers ? L’enjeu est systémique. Ce sont aujourd’hui l’ensemble des équipes qui plébiscitent, chaque jour, de nouvelles applications SaaS, sans oublier la déferlante de l’IA, du low-code et du no-code, obligeant ainsi les entreprises à anticiper un changement profond de gouvernance technologique.

Les métiers influent considérablement sur ces changements stratégiques et cette révolution bottom-up s’accélère. La force de cette approche ascendante est de s’appuyer sur la capacité de collaboration et d’idéation de l’ensemble des employés : ils veulent désormais choisir les outils qui leur semblent les plus opportuns au moment où ils en ont besoin. Ces challenges et opportunités sont au cœur de la transformation numérique des organisations. Une de ses clés maîtresses est l’évolution culturelle de l’entreprise.

Photo : Andréa Jacquemin PDG et cofondateur de Beamy

L’impact déterminant des DSI face à l’effervescence technologique

Le DSI s’inscrit pleinement dans cet élan. En effet, il est au premier plan quand il s’agit d’observer, de maîtriser et de guider les nouveaux besoins métiers au regard de la technologie, de facto des SaaS. Seul un suivi proactif du système IT peut permettre à une entreprise de viser l’agilité et la résilience nécessaires aux marchés d’aujourd’hui. La solution passe par l’observabilité en continu de son écosystème technologique.

Les DSI jouent un rôle déterminant dans cette évolution culturelle, qui redéfinit les usages de la technologie au sein de l’entreprise. Ils ont un impact tant sur l’autonomie et l’agilité des collaborateurs que sur la sécurité des systèmes d’information.

En 2024, les collaborateurs et les équipes business expriment une double attente vis-à-vis de leur entreprise : ils veulent suivre une vision et bénéficier d’autonomie. C’est le type d’environnement que recherchent les meilleurs talents, car ils savent qu’ils pourront, en son sein, exprimer leur plein potentiel et définir les trajectoires de carrière correspondant à leur ambition. Ces attentes s’inscrivent dans une démarche stratégique qui vise à anticiper les évolutions du paysage technologique, les comprendre et y répondre, et qui doit être soutenue par le comité exécutif.

Révolution des métiers et cybersécurité : les réponses apportées à la démocratisation de la technologie

Aujourd’hui, les meilleurs DSI répondent à ce double défi en adoptant la stratégie la plus favorable à l’autonomie et à la résilience. Pour cela, ils doivent à la fois instaurer un climat de confiance et donner des lignes directrices.

Mesurons l’ampleur de la tâche : c’est un challenge qui croise la responsabilité des choix vis-à-vis des équipes métiers, la garantie de l’autonomie technologique, mais aussi l’encadrement et la sécurisation des outils et des pratiques. Les questions propres à l’utilisation d’outils SaaS sont fondamentales en ce sens. Quand des centaines de SaaS sont utilisés par les collaborateurs, comment encadrer cette nouvelle vague de pratiques ? Comment répondre aux attentes et aux objectifs, tant sur le plan du collaborateur individuellement que de l’organisation dans son ensemble ?

À l’intersection de ces grandes lignes stratégiques, le DSI se présente dorénavant comme un acteur décisif de l’évolution bottom-up des organisations. Il démontre sa capacité à observer, dialoguer et préconiser les meilleures pratiques, qu’elles touchent un département spécifique ou l’organisation dans sa globalité.

C’est pourquoi les entreprises qui savent instaurer une culture de l’agilité considèrent aujourd’hui le DSI comme un partenaire de confiance, et ce, aussi envers les métiers. D’un côté, il veille à ce que l’écosystème applicatif soit sécurisé et réponde à la politique de l’entreprise (compliance, sécurité, RGPD). Il assure ainsi la résilience du système informatique, une charge cruciale quand on considère la multiplication des cyberattaques et du vol de données contre les entreprises ces dernières années. D’un autre côté, il est le premier référent et décisionnaire dans l’encadrement et la sécurisation des outils métiers. De ce fait, il sensibilise, convainc et forme les équipes aux enjeux des nouvelles technologies (SaaS, IA, low-code) comme aux impératifs de sécurité (cyber et opérationnelle), le tout en assurant une continuité des processus et des procédures d’achats.

Le rôle du DSI au sein du Comex : révolutionner l’expérience employé

En 2024, les DSI conscients des enjeux d’innovation prennent la responsabilité de guider la digitalisation bottom-up de leur entreprise. Leurs décisions œuvrent ainsi à établir un équilibre subtil entre d’un côté l’autonomie des employés et de l’autre le cadre, c’est-à-dire la nécessité de cartographier en continu l’écosystème applicatif afin d’assurer le meilleur niveau de sécurité. Ses décisions s’appuient sur une capacité d’observation au jour le jour, afin d’offrir les conditions organisationnelles et sécuritaires qui sauront orienter la gouvernance de l’entreprise dans ses décisions stratégiques.

Ce point d’équilibre est difficile à atteindre, d’autant qu’il s’ajuste au quotidien et non plus sur la base d’événements distincts, comme les audits ponctuels. Au-delà de ces challenges, le DSI se révèle comme un véritable partenaire commercial. Il prouve son influence auprès des équipes en étant capable d’observer sans traquer, de guider sans interdire, pour aboutir au stack d’outils le plus pertinent. Il confirme aussi cette influence en affirmant son alignement vis-à-vis des autres dirigeants, comme sur le cyber ou les achats.

L’objectif du DSI est de définir les conditions stratégiques pour accroître l’agilité, tout en préservant la sécurité et la politique de l’entreprise. Il crée en quelque sorte un « terrain de jeu technologique » pour les métiers. En effet, en autorisant les applications métiers, il responsabilise ces derniers aux enjeux de gouvernance IT et établit un cadre. Dans cet effort, il influence in fine la vision et la culture de l’entreprise.

Le DSI se présente de ce fait comme un acteur clé au sein du Comex, rassemblant à la fois des compétences techniques profondes et un leadership décisif, pour faire avancer l’ensemble des parties prenantes dans le prisme de l’approche ascendante. S’il sait guider la transformation numérique d’une entreprise de façon continue, dans un environnement digital en perpétuel renouvellement, alors l’importance qu’il prend dans le Comex s’impose comme une évidence.

Chez Beamy nous pensons que les nouvelles technologies ne sont pas seulement des outils, mais de véritables catalyseurs de la transformation des grandes entreprises. Cette décentralisation technologique accélère non seulement le rythme de l’innovation, mais garantit également que les initiatives métiers sont étroitement alignées sur les objectifs stratégiques de l’entreprise.

Aujourd’hui, la création d’un terrain de jeu technologique pour chaque collaborateur change la donne, en éliminant les obstacles à l’accès et à l’utilisation de nouveaux outils. Les entreprises sont plus matures qu’auparavant et pensent de manière plus numérique. Elles sont ainsi capables de créer des environnements qui transforment le paysage technologique et d’où émergent des espaces plus collaboratifs, plus accessibles et plus inclusifs.

Un article proposé par Beamy.

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