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Seules 14% des entreprises françaises feraient appel à l’IA ou au Machine Learning pour mettre à profit les données RH

En 2023, la quasi-totalité des entreprises auraient encore du mal à utiliser les technologies comme l’IA ou encore le Machine Learning pour analyser ses données RH. Ce constat est l’un des principaux enseignements de l’étude commanditée par l’éditeur de logiciels de gestion des ressources humaines, Factorial.

Menée en France et dans huit autres pays en Europe et en Amérique du Sud, cette étude met en lumière les tendances RH au travers de différents indicateurs comme le degré d’appétence pour les données et l’automatisation, l’utilisation de l’IA, l’analyse du turnover et de la pénurie de compétence ou encore l’implication des PDG dans les processus RH.

Les entreprises françaises comprennent les enjeux RH, des équipes jusqu’au PDG

En France, la majorité des entreprises (65%) déclarent disposer d’une équipe dédiée aux RH composée d’au moins 6 personnes, soulignant ainsi l’importance accordée à la gestion des ressources humaines. Grâce à une équipe RH solide et structurée, les entreprises concernées bénéficient de ressources supplémentaires leur permettant de relever les défis complexes (gestion des talents et des conflits, conformité, formation, etc.) et démontrent par la même occasion leur engagement vis-à-vis du bien-être des salariés. D’un point de vue business, une équipe adaptée est plus à même d’aider l’entreprise à atteindre ses objectifs stratégiques à long terme et à rester compétitive.

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Cependant, nombreuses sont aujourd’hui les entreprises à avoir un PDG qui a non seulement le rôle de dirigeant, mais aussi celui de responsable RH (46%). Bien que cela atteste d’une volonté de centraliser les décisions stratégiques liées aux RH, cette double casquette nécessite qu’ils comprennent non seulement les particularités du domaine, mais aussi qu’ils trouvent l’équilibre entre objectifs business et bien-être des salariés.

Les entreprises souhaitent se digitaliser mais manquent de ressources

De manière générale, les entreprises françaises semblent comprendre l’importance de l’usage des données et des technologies adaptées en RH. En effet, la démocratisation d’une approche « orientée données » dédiée à la discipline est aussi bien visible au sein des grands groupes (30%) que chez les petites entreprises (24%). De façon plus surprenante, ce sont les PME et les ETI qui semblent résister y être davantage réfractaires.

Mais au-delà de le vouloir, il faut aussi le pouvoir : les 3/4 des entreprises admettent aujourd’hui ne pas disposer des outils nécessaires pour collecter, analyser, et interpréter les données RH, limitant alors par la même occasion leurs capacités à prendre les décisions stratégiques adéquates. De plus, alors que l’usage des outils basés sur l’IA et le Machine Learning se sont diversifiés – tous secteurs confondus, les entreprises ont encore du mal à les appliquer aux RH : seules 14% d’entre elles en font usage pour l’analyse des données et la prise de décisions stratégiques.

Parmi les principaux obstacles à l’approche data driven se démarquent 4 principaux facteurs : le manque de compétences informatiques (41%), les coûts de maintenance d’un logiciel RH (42%) et d’infrastructure (33%), et la méfiance/indifférence ressentie par les entreprises à l’égard de l’usage des données (23%).  Pourtant, il est indispensable pour les entreprises en 2023 d’investir dans le développement des compétences IT, de prendre le temps d’évaluer les solutions technologiques disponibles et de reconnaitre la valeur des données pour optimiser leur gestion des ressources humaines.

Mais il est question d’aller plus loin que de simplement utiliser les données RH. Alors qu’en moyenne une demi-journée de travail d’un RH est consacrée aux tâches administratives et 14,5 heures à la gestion des plannings, les entreprises doivent penser à l’automatisation des actions répétitives et à faible valeur ajoutée. Même si la plupart des processus RH comme le suivi des heures de travail, la transparence salariale et la gestion des salaires sont déjà automatisées dans un bon nombre d’entreprises, certaines peinent encore à améliorer la productivité de leurs ressources humaines. Pourtant, l’automatisation des tâches administratives et des processus RH représente un véritable avantage, puisqu’elle permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de réduire les coûts et d’allouer plus efficacement les ressources. 

Entre turnover et pénurie de talents qualifiés : les entreprises françaises sont inquiètes

La problématique RH de pénurie de talents fait rage, quel que soit le secteur. D’ailleurs, les entreprises considèrent cette situation comme très problématique (43%) et en font une de leur principales priorités (56%). Pour y faire face, les entreprises utilisent la promotion et le développement des talents en interne d’une part, mais aussi des outils comme le recrutement inbound qui mise sur la maque employeur d’autre part. Les entreprises qui mettent en œuvre ces stratégies pourront rester compétitives sur le marché du travail et répondre aux besoins en main-d’œuvre qualifiée.

Le turn-over est également un problème majeur dans de nombreuses entreprises françaises. D’après l’étude Factorial, 40% des entreprises françaises interrogées font face à un turnover de plus de 40%. Ce constat s’avère préoccupant, d’autant plus que la moitié des entreprises se disent inquiètes à ce sujet.  

Même si une majorité (55%) des entreprises de l’Hexagone disent avoir prévu un plan d’actions pour palier le problème, un quart d’entre elles indiquent qu’elles manquent de ressources internes. Cependant, elles ne restent pas sans réagir, et travaillent sur 3 grands axes pour limiter le turnover : associer la rémunération à la performance, assurer une transparence salariale, et prendre en considération l’avis des salariés.

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