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Les États-Unis accusent les géants des réseaux sociaux de « surveillance de masse ».

Les États-Unis accusent les géants des réseaux sociaux de surveillance de masse

Selon une étude menée par l’Autorité américaine de la concurrence (FTC) sur plusieurs années, les géants de la tech pratiquent « une surveillance de masse » pour capitaliser sur les données personnelles des internautes.

« Ce rapport met en lumière la façon dont les réseaux sociaux et les sociétés de vidéos en streaming récoltent une énorme quantité de données personnelles et les monétisent pour plusieurs milliards de dollars », explique Lina Khan, présidente de la FTC, se disant « particulièrement préoccupée par l’échec de plusieurs de ces compagnies à protéger les enfants et les adolescents en ligne ».

Réalisé sur neuf entreprises, dont Meta, YouTube (Google), Snap, Amazon (pour Twitch), ByteDance (TikTok) ou Twitter, devenu X, ce rapport publié mercredi 18 septembre établit que ces dernières collectaient des quantités importantes de données et pouvaient les conserver indéfiniment. Pour nombre de ces sociétés, le modèle économique impliquant le recours à la publicité ciblée encourage la collecte en masse des données des utilisateurs, privilégiant le profit au détriment de la vie privée, selon le rapport.

« Lucratives pour les sociétés, ces pratiques de surveillance peuvent mettre en péril la vie privée des gens, menacer leurs libertés et les exposer à de nombreux maux, du vol d’identité au harcèlement », s’inquiète Lina Khan.

Les accusés nient en bloc

Dans un message en réponse à la publication du rapport, le chef de l’Interactive Advertising Bureau (IAB), une organisation regroupant des entreprises du secteur, s’est dit « déçu que la FTC caractérise continuellement l’industrie de la publicité numérique comme impliquée dans une surveillance commerciale de masse ». Il indique que les internautes sont conscients que les publicités ciblées leur permettent de profiter de services en ligne qui, autrement, ne seraient pas gratuits ou bon marché.

L’IAB a également remarqué jeudi qu’il soutient « vigoureusement » une loi exhaustive sur les données personnelles à l’échelle nationale, une législation que le rapport appelle de ses vœux. Google a également réagi pour dénoncer les accusations de ce rapport. « Nous avons les dispositions les plus strictes du secteur concernant la confidentialité des données », a tenu à affirmer José Castaneda, porte-parole de l’entreprise, avant de poursuivre : « Nous ne vendons jamais d’informations personnelles et n’utilisons pas d’informations sensibles pour proposer des publicités. »

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