Dans le cadre de ses 3 jours passés aux Etats-Unis cette semaine, le président de la République François Hollande a consacré la journée du 12 février aux problématiques du numérique.
Pour son 3ème jour aux Etats-Unis, le président français François Hollande s’est rendu à la Silicon Valley, désigné comme pôle des industries de pointe, à San Francisco.
Il a déjeuné avec des chefs d’entreprise américains (notamment Google, Facebook, Twitter et Mozilla) et il a assisté au lancement du « French Tech Hub ».
Lors de ce voyage aux Etats-Unis, il était accompagné entre autre de la ministre chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique Fleur Pellerin.
Un engagement du président de la République pour le numérique
Cette partie de la visite du président François Hollande aux Etats-Unis fait suite à un ensemble de mesures en faveur du numérique, prises depuis le début de son mandat. Il avait notamment soutenu le lancement d’un concours mondial d’innovation et l’initiative « French Tech » en 2013.
Cette dernière vise à améliorer le positionnement de la France à l’étranger dans le domaine du numérique. Le discours du Président François Hollande aux entreprises américaines est parti du constat selon lequel l’innovation est la clé de l’économie française.
Avec en filigrane, la volonté de permettre aux start-up de l’Hexagone, véritable vecteurs d’accélération, de se développer plus rapidement et de profiter de l’écosystème américain.
French Tech Hub : lien franco-américain autour du numérique
Après le déjeuner du 12 février dernier, le Président François Hollande a assisté à l’inauguration de la première « maisons de l’international » à San Francisco. Boston, sur la côte est, en accueille un second de ces incubateurs, spécialisé dans les biotechnologies. D’ici 4 ans, il est prévu que ce « French Tech Hub » accélère chaque année la croissance d’une soixantaine d’entreprises françaises du numérique et des sciences du vivant aux Etats-Unis.
Les sociétés pourront également bénéficier de facilités d’hébergement dans les deux villes. L’objectif est notamment de permettre à ces entreprises de « gagner un an dans leur implantation à l’étranger », tout en accédant à des marchés clefs pour leur développement. De plus, ce concept offre aux dirigeants franco-américains de grandes entreprises la possibilité de se regrouper en un réseau afin d’aider les pépinières dans leur développement à partir d’un comité consultatif.
Pour faire partie du French Tech Hub, une société doit pouvoir justifier auprès des experts affiliés au réseau d’un potentiel en termes d’innovation, de financement de la croissance ou encore de capacités managériales.
Un soutien des régions françaises
Appuyé par le ministère du commerce extérieur français, ces « maisons de l’international » ont été fondées par l’incubateur de l’Agence Régionale de Développement (ARD) Ile-de-France Hubtech21 et l’agence française pour le développement international des entreprises, UbiFrance.
Le French Tech Hub garde contact avec la France grâce à un ensemble de réseaux sous la bannière « France international » auquel participe notamment Bpifrance.
L’ensemble des régions françaises pourront dans la foulée investir, elles aussi, dans ces nouveaux incubateurs à l’étranger.
Ces derniers restent de toute façon reliés à un écosystème d’innovation regroupant des pôles de compétitivité partenaires et l’initiative French-Tech dans son ensemble. Par ailleurs, des créations de « maisons de l’international » supplémentaires sont prévues dans d’autres pays.
Après les Etats-Unis, le gouvernement pourrait donc bien tourner son regard vers la Chine, avec le soutien des réseaux sur place de la région Rhône-Alpes.
Photo : Valérie Zeller