Des élèves en manque de matériel informatique et des enseignants insuffisamment formés aux TIC (Technologies de l’information et de la communication). C’est le constat qui ressort de la troisième étude européenne sur les TIC à l’école, réalisée par le réseau « Européan Schoolnet » avec l’Université de Liège et fondée sur 190 000 réponses provenant de 27 pays.
Ce rapport révèle que si la plupart des écoles sont désormais connectées – le nombre d’ordinateur a doublé depuis 2006 – le taux d’utilisation des TIC et les niveaux de compétences numériques restent très inégaux. Les pays scandinaves et nordiques (Suède, Finlande, Danemark) disposent des meilleurs équipements tandis que les élèves polonais, roumains, italiens, grecs, hongrois et slovaques sont ceux qui risquent le plus de ne pas disposer des équipements adéquats.
A l’échelle européenne, seul 1 élève sur 4 âgé de 9 ans, fréquente une école dotée de très bons équipements numériques, avec du matériel récent et un haut débit rapide (minimum 10mbps) et un très bon environnement de connexion (site web, adresse électronique pour les élèves et les enseignants, réseau local, dispositif d’apprentissage virtuel).
De leur côté, les enseignants ont généralement une vision positive des TIC. Cependant leur sensibilisation au numérique est rarement obligatoire, ce qui les contraint à se former en dehors de leurs heures de travail dans le cadre d’une démarche personnelle.
Pour Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne responsable de la stratégie numérique, « la formation aux TIC et l’acquisition de compétences dans ce domaine ne doivent pas être réservées à une poignée de privilégiés, mais être accessibles à tous les élèves et à tous les enseignants ».
En France, des initiatives allant dans ce sens voient le jour ; Microsoft a lancé fin 2012, une classe «immersive » 100 % numérique en banlieue parisienne. Cependant la route est encore longue : le pays se classe en 24ème position sur 27 pour l’utilisation du numérique dans l’éducation, selon l’étude Pisa de l’OCDE.