Cet article a été publié originellement sur mydatacompany.fr
Le métier de Data Scientist a la cote. Et pourtant, les femmes ne sont qu’une minorité à choisir cette carrière. La cause principale ? Le manque d’information sur la réalité de ce métier.
Selon une étude du BCG, seulement 15% des Data Scientists dans le monde sont des femmes. Or, elles sont pourtant beaucoup plus représentées parmi les cursus en science, technologie, ingénierie et mathématiques. Elles sont représentées à hauteur de 35% dans ces filières susceptibles de les mener au métier de Data Scientist.
Culture geek et sans impact sur le réel
Une faible proportion de ces étudiantes adopte finalement cette carrière au terme de leurs études. Explication avancée : le poste de Data Scientist demeure méconnu voire souffre d’une mauvaise image.
« 75 % des étudiantes en sciences considèrent ce domaine comme étant trop théorique, sans impact concret sur la vie réelle ou comme relevant d’une culture ‘geek’ beaucoup trop compétitive » relèvent les auteurs de l’étude menée auprès de 9000 étudiants.
En France, 43% des étudiants partagent ce constat. C’est trois points de plus que parmi leurs homologues anglo-saxons et américains. Toutefois, c’est en Chine (60%) et au Japon que le métier de Data Scientist souffre le plus d’une mauvaise image.
Des interrogations sur les parcours dans la Data Science
Pour lever les préjugés, l’information est essentielle. Or selon le BCG, elle est largement insuffisante. En France, environ 65% des étudiants se disent insuffisamment informés sur les possibilités de carrière dans le domaine de la Data Science pour l’envisager.
Les étudiants estiment d’ailleurs méconnaître les possibilités de progression qu’une telle carrière peut offrir. Parmi les femmes, cette lacune est plus significative encore. Seulement 47% d’entre elles (contre 62% des étudiants) se disent conscientes des différents parcours professionnels possibles dans la Data Science.
Cette situation expliquerait en grande partie la faible présence des femmes parmi les professionnels de la Data Science. Le BCG estime que ce déséquilibre entre le nombre d’hommes et de femmes présents au sein des équipes Data Science des entreprises les expose « à des risques éthiques majeurs liés notamment aux biais de genres. »
Cette situation complique également les recrutements sur ces postes d’ores et déjà en tension. « Les entreprises doivent agir pour expliquer comment les Data Scientists ont un impact réel au sein de leur organisation et donner envie aux femmes de les rejoindre » encourage Sylvain Duranton, directeur monde de BCG Gamma.