Dans son nouveau billet d’humeur, Alain Garnier revient sur l’annonce de la suppression réglementaire des frais de sortie pour le cloud. Un choix positif pour lui, qui considère que la situation était jusque-là ubuesque.
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Alors de quoi on parle déjà. C’est quoi le modèle ? C’est simple. Vous faites rentrer autant de données dans un Cloud que vous voulez… c’est gratuit : ce sont les crédits gratuits. Phase un de votre accoutumance… et en revanche, les frais de sorties eux ne sont pas gratuits, pire, ils sont tels que rapidement vous abandonnez même toute idée de sortie… emprisonnées dans la prison dorée du Cloud ou vous avez fait votre nid. Piégé comme un rat.
Attention, il y a un piège
Pour bien comprendre car je sens des sceptiques… Imaginez-vous entrant dans un restaurant pour savourer un repas délicieux. Bon, vous êtes venus là car dans votre boite à lettre, vous avez reçu un coupon pour manger GRATUITEMENT (je le mets en majuscule car il y a un piège !). Le maître d’hôtel vous accueille chaleureusement, vous indique votre table et vous présente le menu. Vous commandez votre plat préféré, avec l’excitation de déguster une cuisine exquise.
Cependant, au moment de demander l’addition, vous découvrez avec stupeur que le restaurant exige des frais supplémentaires si vous décidez de quitter les lieux avant une certaine heure… c’est-à-dire dans plusieurs heures.
Ces frais de sortie, injustifiés et arbitraires, réduisent votre liberté de choix et vous obligent à rester plus longtemps que prévu. Cette expérience frustrante est malheureusement similaire à la pratique des frais de sortie dans le cloud.
Imaginez : le maitre d’hôtel vous laisse partir chez vous, mais vous oblige (avec l’ardoise) à revenir manger le lendemain dans le même restaurant. A chaque fois, une fois que vous avez commandé votre plat, vous êtes coincé à votre table, incapable de changer d’établissement, même si vous n’êtes pas satisfait du service ou si vous souhaitez explorer de nouvelles saveurs.
Il est temps de se débarrasser de l’analogie frustrante du restaurant qui vous retient captif. Imaginez plutôt un restaurant où vous êtes libre de vous lever de votre table à tout moment, d’explorer de nouveaux établissements culinaires, de profiter de différentes ambiances et de goûter à une variété de plats.
Liberté, innovation, flexibilité
Voilà ce que permettra (en théorie) la loi. Je dis en théorie, car on se doute que « cela ne va pas se faire comme cela ». Qu’il va y avoir de nombreuses mains (nourries aux Cloud US) pour se lever et crier à l’action publique qui se met en travers du marché… dont on connait la main invisible et bienveillante.
Pourtant, la fin des frais de sortie dans le cloud apporte une multitude d’avantages pour les utilisateurs et les entreprises. La liberté de choix : les utilisateurs sont libres de sélectionner le fournisseur de services cloud qui correspond le mieux à leurs besoins spécifiques, sans craindre les contraintes financières injustes. Une innovation accrue : cette mesure favorise la compétition saine entre les fournisseurs de services cloud, ce qui stimule l’innovation et encourage l’amélioration constante des offres proposées. Une flexibilité financière : les entreprises peuvent désormais ajuster leur utilisation des services cloud en fonction de leurs besoins réels, sans être retenues par des frais excessifs lorsqu’elles souhaitent effectuer des changements.
L’abolition des frais de sortie dans le cloud représente un tournant majeur vers une ère de liberté et de flexibilité. Cette décision de la loi numérique libère les utilisateurs et les entreprises des chaînes financières qui les empêchaient de migrer librement et de profiter pleinement des avantages offerts par le cloud.
À l’image d’un restaurant où vous êtes libre de choisir votre destination culinaire, la fin des frais de sortie dans le cloud ré-ouvre « le game ». Bons sauts de nuages en nuages…