Au CES 2015, qui se déroulera du 6 au 8 janvier à Las Vegas, la France est une nouvelle fois bien représentée avec 120 entreprises dont 66 start-up. Ce salon international, dédié aux innovations technologiques en électronique, attend plus de 150 000 participants et 3500 exposants. La French Tech sera d’ailleurs accompagnée par les ministres Emmanuel Macron et Axelle Lemaire. Matooma, jeune pousse montpelliéraine spécialisée dans les solutions MtoM, fera partie de la délégation. Son fondateur, Frédéric Salles, a accordé un entretien à Alliancy à quelques heures du coup d’envoi de l’évènement.
Êtes-vous un habitué du CES ?
Frédéric Salles : Je n’y suis jamais allé et pour être tout à fait honnête, je n’avais jamais entendu parler de ce salon avant l’édition 2014 ! Ce qui m’avait alors frappé, c’est la médiatisation de l’évènement et donc la visibilité apportée aux entreprises françaises. Je me suis dit que Matooma devait absolument y être en 2015 ! Dès janvier 2014, nous nous sommes lancés le défi de tout faire pour y aller. Mais pour nous y rendre, nous ne pouvions pas partir en solitaire. Nous avons découvert que Sud France Développement (ndlr, un organisme qui aide des entreprises basées en Languedoc-Roussillon à conquérir de nouveaux marchés nationaux ou internationaux), basé à Montpellier, organisait un déplacement d’entreprises au CES. Nous avons demandé à faire partie du voyage. Au final, nous sommes 35 personnes à traverser l’Atlantique dont 8 entreprises exposantes.
Pourquoi avez-vous souhaité participer à un salon américain ?
F. S : Parce que c’est un rendez-vous mondial. Nous avons levé des fonds début 2014 pour nous développer à l’international. Dans notre secteur, nous devons absolument nous implanter à l’étranger. Aujourd’hui, Matooma n’est plus vraiment une start-up puisqu’elle a été créée il y a deux ans et fait 2,5 millions de chiffre d’affaires. Nous nous considérons davantage comme une petite PME. Dans ces conditions, pour attaquer le marché mondial, nous n’avons pas d’autres choix que de nous développer aux Etats-Unis ! Enfin, le « plus » du CES cette année c’est l’engouement autour des acteurs des objets connectés. En 2014, l’internet des objets n’en était qu’à ses débuts avec la montre connectée, la brosse à dent connectée… L’année qui arrive va considérablement élargir ce champ. On va connecter tout et n’importe quoi ! On parle déjà de baskets et de vêtements connectés…
Qu’attendez-vous de ce salon ?
F.S : C’est la première fois que nous y allons, alors je ne me fais pas trop d’illusions. Je n’attends donc rien de particulier pour ne pas être déçu ! Nous avons la chance d’avoir un stand dans l’Eureka-Park (ndlr, un pavillon qui regroupe les 66 start-up françaises). Nous espérons bien évidemment échanger avec d’autres sociétés françaises et prendre des contacts. Lors de la soirée de la French Tech* organisée le 18 décembre dernier, il y avait plus de 200 personnes, donc on a de quoi faire ! Ce sera aussi l’occasion de nous faire connaître auprès de personnalités comme Axelle Lemaire et Emmanuel Macron que nous avons déjà eu la chance de rencontrer. C’est important que les pouvoirs publics soient représentés dans ce genre d’évènement car ils peuvent aider les start-up à entrer en contact avec des personnes influentes. J’aurai aussi la chance de participer à une soirée organisée par le Medef en présence de Pierre Gattaz. Toutes ces opportunités vont permettre d’accroître la visibilité de Matooma en peu de temps. Peut-être que d’autres surprises nous attendent. Vous en saurez plus à notre retour !
* La soirée de la French Tech organisée le 18 décembre a rassemblé les représentants des start-up présentes au CES et les représentants de pôles de compétitivité.