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Jean-Paul Alibert, Président de T-Systems France, membre fondateur du Groupement Gaia-X, partage son point de vue sur les perspectives de cette union stratégique au service d’une solide Europe du numérique. Quel est le point commun entre les entreprises dans l’industrie 4.0, la finance, l’énergie, la recherche, la santé ou la mobilité qui se sont alliées dans le consortium Gaia-X ?
Si l’initiative est souvent présentée (de manière réductrice) comme une place de marché visant à offrir aux entreprises européennes un catalogue de Cloud Souverain, l’enjeu essentiel est bien celui de favoriser l’interopérabilité, la portabilité et la souveraineté sur leurs données. En effet, Gaia-X se positionne comme un écosystème de partage de données (Data Spaces) entre entreprises en forme de réseau, berceau d’un écosystème Européen vital.
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Son objectif prioritaire est d’abord de définir des standards communs d’interopérabilité, pour travailler en confiance et en sécurité avec tous les acteurs qui convergent dans cette direction. Dans ce sens, le cloud comme le réseau (local, IoT, 5G) font partie des piliers clés de ce groupement aujourd’hui européen et possiblement mondial demain. Enfin, dans le contexte actuel de multiplication des cyberattaques et menaces mettant l’industrie à l’épreuve, et face à l’arrêt du Privacy Shield, des besoins marqués de construire un Cloud Européen de confiance émergent.
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L’alliance récente conclue entre T-Systems et OHV – dont les approches technologiques sont complémentaires – vise justement à construire un Cloud européen de confiance en phase avec les attentes de Gaia-X, la réglementation et l’évolution rapide de la demande dans l’écosystème industriel 4.0. Ce dernier sera opérationnel au 1er semestre 2021.
« S’il est primordial pour l’Europe de se défendre à armes égales face aux géants technologiques, Gaia-X repose sur une démarche de construction et non d’exclusion. De plus en plus, les données resteront à l’intérieur des frontières européennes et les États ne les laisseront pas être stockées à l’étranger ou hors Europe car il s’agit d’une affaire de sécurité nationale ; les débats relatifs au Health Data Hub l’ont clairement illustré. Gaia-X a le potentiel nécessaire pour devenir un puissant moteur de croissance au service de l’innovation et de la collaboration dans le développement de solutions techniques et de normes pour les entreprises, la science et la société à travers l’Europe. Notre vision commune n’est pas de dire que nous excluons les leaders américains ou les asiatiques de cette union, mais que toute adhésion à la fédération Gaia-X nécessitera d’être parfaitement compliant aux standards définis »