[VIDEO] De retour de San Francisco à l’occasion du Google Cloud Next 2019, Alliancy vous propose une série d’entretiens d’acteurs clés chez Google ainsi que de clients de la firme californienne. Une façon de partager la vision stratégique de l’écosystème gravitant autour de Google et des technologies qui vont façonner le cloud de demain.
Pour ce second entretien, nous rencontrons Pierre Puchois, CTO de Mailjet. Installée dans 8 pays et couvrant 150 régions, l’entreprise française est un « email service provider » à destination des entreprises souhaitant programmer et envoyer des mails transactionnels et marketing. Avec plus de deux milliards de mails envoyés à l’année, Mailjet s’appuie depuis 2016 sur la technologie Cloud de Google pour soutenir sa scalabilité ; répondre au besoin des entreprises en termes d’envoi massif de mails en temps réduit. En parallèle, la compagnie met l’accent sur l’acculturation des entreprises qui adoptent leurs outils de mailing. Un effort d’évangélisation pour justifier la facilité d’intégration et la rentabilité des solutions Saas.
« On m’a souvent annoncé la mort de l’e-mail. L’e-mail n’est pas mort et je pense qu’il a encore de beaux jours devant lui ».
Si Mailjet a opté pour le 100% cloud public, c’est avant tout pour la capacité de déploiement, la performance et la sécurité. Et en la matière, Google semblait être le candidat le plus robuste et flexible. Pour Pierre Puchois, Google a été “un choix naturel” notamment parce que c’est un “outsider” – et pas un concurrent comme Amazon qui vend ses propres services d’e-mailing.
Concernant l’annonce de Google sur le lancement de la plateforme multicloud Anthos, Pierre Puchois pense qu’elle est “bienvenue”. « On se posait la question il y a quelques années : est-ce qu’on va pas sur le cloud public. Aujourd’hui la question c’est plutôt on va sur du multicloud ou pas ? » ajoute-t-il. Pour lui, le multicloud est un moyen de distribuer ses ressources à plusieurs opérateurs, le tout centralisé sur un même service. C’est une stratégie qui assure la performance des activités même en cas d’interruptions de services et permet de contourner le Vendor Lock-in (lorsque le fournisseur empêche le client d’utiliser les produits de ses concurrents).