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Le Gouvernement présente son protocole national de déconfinement pour les entreprises 

Le Ministère du Travail a mis en ligne le 3 mai dernier son protocole pour le déconfinement des entreprises. Alliancy a feuilleté ce document afin de vous présenter les points essentiels pour préparer le début du déconfinement prévu la semaine prochaine. 

Le Ministère du Travail a présenté le 3 mai dernier son protocole national de déconfinement pour les entreprises.

Le Ministère a tout d’abord souhaité rappeler les mesures barrières qui sont le “socle du déconfinement”. Se laver les mains régulièrement, tousser et éternuer dans son coude ou un mouchoir jetable, éviter de se toucher le visage… rien de nouveau de ce côté-là. Les entreprises devront faire respecter la distanciation entre leurs collaborateurs mais aussi aérer les pièces fermées toutes les trois heures, pendant quinze minutes.  

Sur la distanciation sociale au travail 

Le Gouvernement a défini un critère concernant l’occupation maximale des espaces de travail, en se basant sur l’avis du Haut Conseil de la santé publique d’avril dernier. Il est fixé à 4m² minimum par personne, soit 1 mètre autour de chaque personne. Pour en savoir plus sur le calcul des surfaces résiduelles et jauges maximales, tout est détaillé à la page 7 du communiqué. 

Ensuite, en ce qui concerne la gestion des flux des personnes, l’employeur doit prévoir de réorganiser l’espace de travail pour éviter au maximum les croisements. Pour les Établissements recevant du public (ERP) comme les magasins, il est demandé de s’adapter aux périodes d’affluence en prévoyant notamment des plans de circulation. 

Il est important de rappeler que le télétravail doit être privilégié. S’il s’avère nécessaire pour une entreprise d’y déroger, elle doit organiser son fonctionnement pour étaler le nombre de collaborateurs en présentiel. Il faut également prévoir les exceptions à ces mesures de distanciation. Le Gouvernement désigne les “goulots d’étranglement”, ces phases d’entrée et de sortie qui comportent de nombreux risques de rupture de la distanciation.

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C’est le cas des ascenseurs ou les lieux communs dont l’accès devra être régulé, notamment avec du marquage au sol pour faire respecter la distance minimale dans la file. Les employés de services internes (informatique, RH, …) et externes qui réalisent des interventions seront soumis aux mêmes règles. Plus de précisions sur les bonnes pratiques à adopter à la page 10 du rapport. 

Sur l’utilisation du masque et des gants 

Si toutefois les conditions rendent impossibles la mise en place des mesures de sécurité collective, les entreprises pourront opter pour des équipements de protection individuelle (EPI). Mais ces EPI comme les masques ne doivent en aucun cas se substituer aux mesures de protection énoncées. Ce sont des compléments qui ne garantissent pas une protection effective des collaborateurs à eux seuls.  

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Concrètement, si une entreprise ne peut garantir le respect de la distanciation physique, malgré la mise en place des mesures énoncées (télétravail, aménagement des horaires, barrières de séparation, régulation des flux, marquage au sol…), elle doit rendre le port du masque obligatoire. Dans ce cas, elle doit organiser l’approvisionnement des masques grand public ainsi que leur évacuation (conserver 24h dans un double sac poubelle avant de les jeter). Concernant les recommandations d’usage du masque et des gants, plus d’informations sont disponibles à la page 13 du rapport. 

 

Sur la détection des symptômes 

D’autres précisions sont aussi apportées dès lors qu’une entreprise a détecté une personne présentant les symptômes du Covid-19. La première mesure à prendre est d’inviter ce collaborateur à ne pas se rendre sur son lieu de travail et à consulter un médecin, si possible à distance, pour obtenir une prescription de dépistage. Cette mesure concerne également toutes les personnes ayant été en contact rapproché avec le collaborateur infecté (moins d’un mètre pendant plus de quinze minutes). En revanche, il est important de noter que les campagnes de dépistage ne peuvent être menées par les entreprises elles-mêmes. 

En résumé, lorsqu’un collaborateur symptomatique est détecté, l’entreprise doit l’isoler, faire respecter les mesures barrières et rechercher des signes de gravité. Si des signes de gravité sont effectivement constatés, l’employeur doit appeler le SAMU. Il sera ensuite potentiellement contacté par les autorités sanitaires dans le cadre du contact tracing. Le protocole de prise en charge d’une personne symptomatique est expliqué plus en détail à la page 17 du document. 

Enfin, la prise de température n’est pas conseillée, bien que les personnes qui se sentent fiévreuses sont invitées à la contrôler elles-mêmes régulièrement. Le nettoyage des surfaces et objets manipulés doit être fréquent et celui des sols doit être journalier.  

Voici donc l’essentiel à retenir pour préparer le déconfinement. Nous vous invitons toutefois à consulter le communiqué officiel en intégralité pour assurer un retour à l’activité plus sereinement. 

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