L’une des plus petites communautés de communes de France, celle du Pays-Haut Val d’Alzette, qui borde le Luxembourg, mise sur les nouvelles technologies pour transformer son territoire et lance un appel à manifestation d’intérêt pour attirer des expérimentations, notamment sur les données.
A commencer tout d’abord par un projet dans le cadre de l’OIN Alzette-Belval de la construction de 8 300 nouveaux logements*, dont 300 déjà réalisés. « Nous sommes un laboratoire de nouvelles pratiques », estime-t-il. Dès 2016, son service a alors souhaité développer une « plateforme SmartCity » pour voir si tous les projets imaginés étaient faisables : « Nous ne voulions pas d’un produit clé en main, sous licence, fermé », précise-t-il. Nous voulons le citoyen au cœur du projet et nos données dans une base open source, pour des échanges avec le Luxembourg. »
Il y a un an, un contrat de « partenariat d’innovation » a été signé avec un consortium regroupant Capgemini, Bouygues et Suez (face à quatre autres candidatures), dans l’idée de développer un projet en début d’année 2019. Ensemble, ils mettent donc en place une plateforme de traitement de la donnée (dans le respect de la RGPD). « Eclor, notre future plateforme, sera une solution essaimable », insiste-t-il.
[bctt tweet= »La communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette (#CCPHVA) est située en France, sur les départements de la Moselle et de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est, frontalière du Grand-Duché de Luxembourg. » username= »Alliancy_lemag »]D’un coût de 1 million d’euros (financé par la Communauté de communes, le département, le PIA et le Feder), l’idée est de construire un territoire ultra-connecté, avec une politique publique ouverte des données (dynamiques en temps réel), le développement d’objets connectés, un éclairage public revu pour améliorer sa performance, ou encore des caméras intelligentes. Des équipements et infrastructures qui arriveront d’ici à six mois. « Nous allons vers un hyperviseur territorial pour piloter tous les objets connectés du territoire, comme ce qui a été fait à Dijon. On pourra tout gérer à partir de là. Ce sera une sorte de jumeau numérique du territoire où tout le monde disposera d’une vision globale et d’une interopérabilité totale », poursuit-il. La mise en service d’Eclor est prévue courant 2020.
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Une gestion optimisée
Objectif pour cette collectivité de 30 000 habitants (dont 30% travaillent au Luxembourg) : améliorer son attractivité… dans l’idée d’attirer jusqu’à 20 000 habitants de plus d’ici à vingt ans, selon André Parthenay, le président de la Communauté de communes. Il faut donc arriver à gérer au mieux ce territoire en optimisant l’assainissement, l’éclairage public, la mobilité, la domotique, la sécurité, les consommations d’eau et d’électricité, la gestion des déchets, le commerce de proximité, l’accès à l’information, la qualité de l’air…
Au final, ce sera également un outil d’aide à la décision politique et aux politiques publiques pour une meilleure efficience : « C’est le premier projet de territoire intelligent de ce type en France », explique Julien Vian. Il faut avoir une réflexion sur plusieurs années pour gagner en performance et faire des économies. » La plateforme Eclor devra donc permettre de mettre en place des solutions concrètes, conçues pour faire face à des besoins du quotidien et produire des avantages partagés par le plus grand nombre. |
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Une réflexion est d’ailleurs lancée pour mettre en place de nouveaux critères pour analyser les résultats obtenus et une nouvelle façon de fonctionner pour les élus et les services. Un appel à manifestation d’intérêt « Stream It » auprès des entreprises du numérique pour construire des partenariats et des collaborations innovantes, a ainsi dévoilé lors de GEN2019 à Metz. Objectif ? Offrir un espace de « jeu » pour développer, expérimenter et tester de nouvelles solutions autour du numérique et des données territoriales. Limite des réponses : 31 octobre (julien.vian@ccphva.com).