Plus de 260 millions de joueurs à travers le monde, et rien qu’en France, 600 000 fans (et 2 à 3 millions de pratiquants occasionnels)… C’est en réalisant ce potentiel immense que l’entreprise parisienne Tecbak, qui développe et anime des communautés d’utilisateurs d’objets connectés à Internet, a eu l’idée de lancer la Foosball Society. Car tous ces joueurs n’étaient jusqu’à présent pas connectés entre eux. La rencontre, il y a deux ans, de cette jeune pousse du numérique avec l’entreprise artisanale familiale Bonzini a fait le reste. Installée à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Bonzini est le premier fabricant français de tables de baby-foot. Depuis quatre-vingts ans, la PME de trente-six salariés vend ses tables dans le monde (6 millions d’euros de ventes, dont 34 % à l’export).
Restait à transformer l’objet classique en eBabyFoot : « Nous ajoutons des capteurs à l’intérieur pour identifier le joueur, des capteurs pour relever les informations du baby-foot (nombre de buts, géolocalisation des joueurs, durée de la partie, etc.) et nous envoyons tous ces éléments sur Internet. Nous traitons ensuite les données et les redistribuons sous forme de services aux membres du réseau (statistiques, nombre de victoires, de buts, etc.). L’animation consiste aussi à classer les joueurs et à leur distribuer des trophées », explique Régis Weill, qui a cofondé Tecbak avec Jérôme Boyé. Troisième partenaire, l’agence de communication W apporte une identité nouvelle au eBabyFoot, mais sans fondamentalement le transformer.
De son côté, Bonzini, pourtant loin à la base de l’univers du numérique, a été séduit par l’innovation apportée au produit. « Tout en conservant la tradition du jeu, ce concept apporte de la technologie pour renforcer l’aspect convivial et fédérateur du baby-foot », juge Ingrid Bergaglia, responsable marketing de Bonzini. La firme de Bagnolet personnalise déjà des modèles pour les entreprises, qui représentent 20 % de ses ventes. Ce baby-foot connecté permettra de se renforcer auprès de cette clientèle. Car le premier marché visé par les partenaires sera celui des entreprises avant celui des particuliers (et celui des universités, écoles, etc.).
L’objet, pour l’instant à l’état de prototype, passera au stade industriel l’an prochain. « Notre objectif est d’équiper environ 200 entreprises avec un chiffre d’affaires prévisionnel d’un million d’euros en 2014 », explique Régis Weill. Un pack (qui débutera à 6 000 euros) comprendra l’adhésion à la Foosball Society, la fourniture d’un baby-foot connecté, plusieurs abonnements pour les salariés et la participation à un premier tournoi, organisé en fin d’année. « Il n’y a quasiment aucun pays où on ne joue pas au baby-foot. Il est
parfois considéré comme un sport et non comme un loisir. Le potentiel de croissance est donc énorme », se plaît à conclure Jérôme Boyé.
Alliancy, le prix
Pour la cinquième fois, le Club des Partenaires IT valorise des alliances audacieuses et des entreprises innovantes. C’est en construisant des partenariats solides et en se différenciant sur le marché que le progrès et la croissance sont au rendez-vous. La stratégie de conquête mise en place par ce cru 2013 le prouve.
Pour la catégorie Grand Prix 2013, les nominés étaient :
- Veepee, NetApp, Cisco et VMWare pour le projet IP Cloud
- SystemX et ses partenaires pour le projet de l’Institut de recherche technologique
- Babyfoot Bonzini, Tecbak et W&Cie pour le projet eBabyfoot buzz
Découvrir les autres lauréats 2013 du prix Alliancy :
Alliancy le prix récompense 4 lauréats en 2013
Prix Innovation ex aequo : Saaswedo et DataMi
Prix Innovation ex aequo : Dhimyotis et Trust Designer
Prix Croissance : Family Cie et Orange