La deuxième édition du GreenTech Forum, événement dédié à la réduction de l’empreinte environnementale du numérique au sein des organisations, s’est tenue du 1er au 2 décembre au Beffroi de Montrouge, près de Paris. L’occasion de faire le point sur les avancées du secteur en termes de numérique responsable.
Cette année, plus de 3 000 participants sont attendus pour assister à l’événement GreenTech Forum, autour de 70 exposants et plus de 120 intervenants, dans un contexte où la sobriété est au cœur de l’actualité.
Il faut en effet rappeler que, en France, l’empreinte carbone du secteur du numérique est estimée à 2,5 %, selon les données du Ministère de la transition écologique. Mais selon le rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat, l’empreinte carbone du secteur pourrait augmenter de manière significative si rien n’est fait pour la limiter, pour atteindre 7 % de l’empreinte carbone nationale d’ici 2040.
Organisé par la société Formule Magique, sous le haut patronage de Planet Tech’Care (initiative pilotée par le programme Numérique Responsable de numeum), le GreenTech Forum a pour ambition de promouvoir le numérique responsable afin de permettre aux organisations publiques et privées de réduire leur impact environnemental.
Plus de 55 conférences et ateliers sont organisés pendant les deux jours autour de cinq parcours thématiques :
- Transition écologique et innovation ;
- Entreprise responsable ;
- Infrastructures, équipements et services IT responsables ;
- Formation ;
- Règlement et certification.
« Depuis deux ans, beaucoup de chemin a été parcouru autour du numérique et de l’environnement : des outils se sont développés pour aider les entreprises dans leur trajectoire responsable, une réglementation a vu le jour, sans oublier la mobilisation du secteur pour mettre les technologies numériques au service de la transition écologique », déclare Véronique Torner, Vice-Présidente de Numeum en charge du Numérique Responsable et de l’initiative Planet Tech’Care.
« Ce ne sont pas générations futures qui subiront les conséquences du dérèglement climatique, mais bien la nôtre. Nous en avons eu l’illustration l’été dernier, qui a été l’été de tous les records. Il y a donc urgence à agir », a déclaré Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, lors de la conférence plénière d’introduction.
Jean-Noël Barrot a rappelé que le gouvernement était engagé dans la « planification écologique pour réussir cette nécessaire transition écologique » et que, pour le secteur du numérique, un Haut comité du numérique écoresponsable avait été lancé le 14 novembre dernier par ses services et ceux de Dominique Faure, Ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité. « Le Haut comité du numérique écoresponsable sera l’instance chargée d’organiser cette planification » a-t-il précisé.
Jean-Claude Laroche, Président du Cigref, Directeur de mission auprès de la présidence d’Enedis, s’est lui aussi exprimé en plénière d’introduction. « La réduction de l’empreinte environnementale du numérique au sein des organisations devient une préoccupation majeure. L’axe directeur des travaux du Cigref est de promouvoir un numérique responsable, durable et de confiance. Si nous retirons une de ces composantes, c’est tout l’apport du numérique à nos organisations, et plus largement à notre économie et à notre société, qui sera profondément remis en cause », a-t-il déclaré.