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Greentech : namR ouvre son capital à la Société Générale

Pour poursuivre son expansion, namR a accueilli la Société Générale dans son capital. La start-up de la Greentech spécialisée dans la production de données pour les bâtiments, souhaite s’appuyer sur l’État et les banques pour aider à accélérer la transition écologique. 

« Je ne suis pas allée voir cinquante entreprises », assure Chloé Clair, CEO de namR. Au moment de trouver des investisseurs stratégiques, la SG, banque de détail du groupe Société Générale, s’est ainsi rapidement imposée aux yeux de la start-up spécialisée dans la production de données sur les bâtiments. « Il y avait déjà une relation de confiance et une compréhension mutuelle » estime la dirigeante.

Les deux entreprises collaboraient en effet depuis plusieurs années : « On a passé au moins un an sur un format « bac à sable », pour coconstruire un produit et s’assurer du chemin qui pouvait être le nôtre ensemble » raconte ainsi Karim Perdreau, directeur Data et IA au sein du réseau SG en France. « On est parti du constat que nous avions besoin de l’expertise d’une entreprise comme NamR et qu’eux avaient besoin de nous pour gagner en visibilité ».  

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Les données des bâtiments permettent de caractériser leur potentiel de rénovation et le développement territorial, pour mieux planifier dans le cadre d’une rénovation énergétique la décarbonation via des énergies renouvelables. Un moyen de contribuer à l’adaptation au changement climatique, pour Chloé Clair : « On conçoit des plateformes en marque blanche pour nos clients, très pédagogiques, pour aider à passer à l’action ». C’est donc ce qui a été fait avec la SG. Cet outil coconstruit entre les deux entreprises au bénéfice de la banque, permet à ses conseillers de dépasser leurs leviers habituels liés aux financement. 

« Dans le cadre de la transition énergétique, une grande partie de nos clients n’est pas toujours au courant de ce qui est possible de faire et ne sont souvent pas informés de la réglementation en vigueur » décrit Karim Perdreau. Avant d’ajouter : « Le premier point c’est la sensibilisation. namR nous apporte un avantage important. Leurs données nous permettent d’approcher les entreprises soumises aux réglementations. Aujourd’hui, on a la possibilité d’être pro actif, plus fluide, plus rapide. On possède des informations que parfois le client n’a pas. On peut ainsi offrir un conseil personnalisé avec un processus le plus fluide possible pour accélérer leur transition ».

Seulement 10% de la puissance de la base de données utilisée

Les données fournies par NamR touchent en effet un très large spectre des enjeux environnementaux. « On œuvre sur la rénovation énergétique pour isoler les passoires thermiques, sur le solaire ou la géothermie pour accélérer la décarbonation » indique la CEO de la start-up. « On travaille également sur l’adaptation au changement climatique, sur la manière de prévenir le phénomène de retrait et le gonflement d’argile dans les sols. On s’intéresse aussi aux projections futures au niveau l’hydrographique et enfin aux ilots de chaleurs dans les villes ».

Malgré la possibilité de croiser l’ensemble de ses données, Chloé Clair confesse des difficultés pour que les collectivités et les détenteurs de bâtiments puissent s’attaquer à toutes ces thématiques de front. 

« Personne ne nous achète la solution complète, assure-t-elle. On vend seulement petits bouts par petits bouts. Mais au printemps, il y aura par exemple une problématique globale liée à l’eau. Il y aura de la réglementation mise en place et il va enfin falloir prendre tous ses enjeux en même temps car on ne va pas pouvoir délaisser le carbone dans les solutions utilisées. Nous, on a la base de données qui permettra de le faire. On utilise actuellement seulement 10% de la puissance de notre base de données. J’ai mis du temps à l’accepter. Mais je sais qu’on a en réserve toute la puissance pour répondre à tous les enjeux de demain ». 

Un triptyque financeurs – Etat – entreprises innovantes 

Pour réussir à engager ce passage à l’action qui freine encore certains investissements, la CEO de NamR tente de s’appuyer sur tous les acteurs mobilisables. « Il y a un vrai triptyque possible État, financeurs et entreprises innovantes pour accélérer la transition écologique », assure-t-elle. « Ça permet d’aller plus vite et plus fort. On a essayé de réunir tous les acteurs là-dessus ». Un argument également entendu du côté de Société Générale. « Il y a une réelle dynamique au sein du Groupe pour accompagner la transition, indique Karim Perdreau. Nous réunissons les acteurs clefs avec lesquels on est en accompagnement direct sur la transition énergétique. On partage notre parc de connaissances, on crée un maillage avec nos start-up partenaires en les réunissant ».  

Et le lien avec le secteur public n’est pas en reste. « On travaille beaucoup avec des collectivités et beaucoup de ministères », explique Chloé Clair. « Ils sont à l’origine des réglementations. On adresse de cette façon trois axes prioritaires que sont les banques, les collectivités et les assurances. Et avec Société Générale, on a aussi trouvé la partie assurance”. Avec l’investissement via la filiale Société Générale Ventures, NamR estime avoir dorénavant les moyens de faire grossir sa force de frappe commerciale pour grandir et profiter de ce maillage en construction.

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