Guillaume Marchand est le président et co-fondateur de dmd Santé, la start-up devenue PME, à l’origine de mHealth Quality, un label qui a pour mission d’évaluer les applications et les objets connectés liés au secteur de la santé. Médecin psychiatre, il est depuis Octobre 2015, président de France eHealth Tech, un réseau qui fédère les start-up du monde médicale. Il est également membre de l’écosystème santé « Santé et bien-être by myself ». Guillaume Marchand revient, pour Alliancy, sur les trophées de la santé mobile un évènement qui aura lieu le 8 février 2016 à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
A quel public s’adressent les trophées de la santé mobile ?
Cet évènement tient cette année sa troisième édition. Le temps d’une journée, ce lieu d’échanges et de débats permet de réunir l’ensemble des acteurs liés, de près ou de loin, au monde médical. Nous attendons environ 700 personnes, parmi lesquelles des industriels, des start-up, des institutionnels – il y aura notamment des représentants de la CNIL et du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes – mais également des étudiants en médecine et des investisseurs dans le milieu de l’innovation.
Pourquoi accueillir un public aussi divers ?
L’entrée étant gratuite, l’idée avec les trophées de la santé mobile est de réunir un public très large ou chacun prend ce qui l’intéresse. L’an dernier par exemple, des contrats ont été signés entre des industriels et des start-up et des étudiants ont pu trouver des stages.
Que pourra-t-on voir lors de cet évènement ?
Il y aura une trentaine d’exposants et autant de stands, des espaces de networking, trois ateliers et deux tables rondes ; d’ailleurs l’une d’elle prendra le format « à l’américaine » pour plus d’animation et une meilleure interaction avec le public. Nous accueillons aussi la première édition du challenge E‑pocrate, ouvert aux étudiants de médecine et à ceux de formations complémentaires et qui consacre l’innovation en ligne. Il est organisé par Agorize et placé sous le thème de la relation patients-professionnels.
Qu’attendez-vous de la rencontre de toutes ces personnes ?
Le marché a besoin de ces « grandes messes ». Il important de pouvoir permettre à ces acteurs très différents de se rencontrer, afin qu’ils échangent et partagent leurs visions de l’utilisation du numérique dans le domaine de la santé. Nous souhaitons, lors de cette édition, mettre en lumière l’innovation dans le monde médical.
Le développement d’applications et d’objets connectés liés à la santé ne revêt-il pas un aspect gadget ?
La technologie actuelle est déjà bien avancée, fabriquer un objet connecté ou développer une application, on parle de systèmes experts, est devenu simple et peu coûteux. De la même manière, collecter des données est très simple, l’important est la façon de les exploiter. Ces systèmes experts doivent donc répondre à des études cliniques afin de prouver leur utilité, c’est par ce biais que les patients se mettront à utiliser ces technologies et deviendront des mobinautes. C’est d’ailleurs le rôle de dmd Santé et nous souhaitons que l’ensemble des acteurs s’emparent de cette question. Nous ne pouvons pas être les seuls à apporter des réponses. Ce marché devrait peser plus de 26 milliards d’euros en 2017, le véritable enjeu réside dans l’usage il doit y avoir un intérêt pour le patient et pour le professionnel.