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Hillary Clinton, ses e-mails, la cybersécurité

Daniel Ventre, titulaire de la chaire Cyberdéfense et Cybersécurité Saint-Cyr, Sogeti, Thales

La maîtrise des données est un art difficile. Les Etats-Unis nous en apportent de nouveau l’exemple. Dans les prochains jours devrait être connu le sort du général David Petraeus – figure emblématique de l’armée américaine aujourd’hui partie faire carrière dans le secteur privé – accusé de divulgation de documents classifiés alors qu’il était à la tête de la CIA.

L’information qui retient notre attention a été rendue publique dans l’article publié le 2 janvier 2015 par le New York Times. Hillary Clinton, durant son mandat à la tête du Département d’Etat (de 2009 à 2013), aurait utilisé son adresse e-mail personnelle (ou même plusieurs adresses) pour ses correspondances professionnelles (comprenant donc des échanges avec les membres du Département, les corps diplomatiques, des gouvernements étrangers, des industriels, etc.) Pas moins de 55000 pages de courriers électroniques seraient concernées.

Cette affaire soulève plusieurs problématiques et les griefs sont nombreux, à l’encontre d’Hillary Clinton mais pas seulement :

 

 

Le respect des règles applicables à la gestion du secret, de la transparence et de la sécurité de l’information, des données, des communications, n’est généralement pas sans poser de problèmes. Mais dans ce cas précis il sera difficile à Hillary Clinton de plaider l’ignorance des normes ou la négligence. Un problème en cachant souvent bien d’autres, il serait étonnant que d’autres cas similaires ne soient révélés très prochainement. «Nous avons de nombreux outils que nous n’utilisons pas aussi bien que nous le devrions », déclarait Hillary Clinton en 2013, en référence aux médias mis au service de la cyber-diplomatie américaine.

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