IA et Cloud : le géant chinois Alibaba va investir près de 50 milliards d’euros

Alibaba a dévoilé un investissement de 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle et le cloud computing. Cette annonce survient une semaine après que de nombreux leaders de la tech chinoise ont participé à une réunion exceptionnelle avec le président Xi Jinping, vue comme un signe encourageant pour l’industrie technologique.

Alibaba est une entreprise chinoise connue pour posséder des plateformes de e-commerce et services en ligne, les plus utilisées en Chine. Elle est également devenue en quelques années un acteur majeur du cloud computing. Dans l’optique de faire progresser son infrastructure numérique et de favoriser son innovation technologique à long terme, le géant chinois a annoncé un investissement de 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle et le cloud. Si la provenance et la répartition des fonds ne sont pas connues, le géant chinois prévoit d’investir « au moins 380 milliards de yuans au cours des trois prochaines années pour faire progresser son infrastructure de cloud computing et d’IA ». Il s’agit là de montant bien supérieur à ce que l’entreprise avait engagé ces dix dernières années. Elle annonce ainsi vouloir renforcer l’accent mis par l’entreprise sur une croissance axée sur l’IA.

Retour en grâce

Ces annonces se font dans un contexte particulier en Chine. Après des années fastes, les acteurs technologiques avaient été rappelés sévèrement à l’ordre par les dirigeants du Parti Communiste Chinois et le président Xi Jinping. Vus comme trop puissants et recherchant trop l’autonomie vis à vis de la ligne étatique, ces grandes entreprises avaient dû faire face à un important serrage de vis de la part des autorités. Mais plus récemment, face au ralentissement économique connu par le pays, des signes d’ouverture ont de nouveau été donnés. Une rare réunion publique a ainsi été organisée en février entre les principaux dirigeants de la tech chinoise et le président Xi Jinping. Une rencontre interprétée comme une forme de retour en grâce et de volonté de l’Etat d’accompagner plus positivement la dynamique d’investissement vers l’IA notamment.