L’équipe de Tomorrow Theory, studio d’innovation RH, a publié avant l’été un rapport de 166 pages appelé : « Quand le Futur du Travail est en avance » et consacré « aux développements actuels dans le domaine des IA génératives et des ressources humaines. »
Entre explications techniques et fictions, le texte permet de faire progresser sa réflexion. Le premier chapitre (« IA génératives, de quoi parle-t-on exactement ? ») réussit à être tout à la fois technique et facile à comprendre (pages 13 à 16). On y trouve également un tuto pour « bien utiliser chatGPT. »
Vient ensuite un chapitre consacré aux cas d’usages actuels et à venir pour les métiers des RH : les auteurs en ont identifié 30, avec des niveaux de maturité technique et éthique très variés.
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On passe ainsi de la rédaction de fiches de poste et d’offres d’emploi, à l’analyse des relations entre collègues (à partir de leurs échanges écrits) ou à la détection précoce des problèmes de santé mentale.
Evaluation des compétences, lutte contre les biais de recrutement, analyse des objectifs et des résultats… le rapport essaie d’estimer quels cas d’usages arriveront les premiers et pose les premiers jalons d’une réflexion éthique.
La troisième partie de l’ouvrage s’interroge sur la meilleure façon de « préparer la fonction RH à cette révolution ». Les auteurs insistent surtout sur le fait qu’à l’heure des IA génératives, il devient essentiel de mettre en place des formations et des ateliers sur « la gestion du stress numérique et la santé mentale »
La fin du rapport est une ouverture sur « le monde qui vient », : GPT-5 et les IA générales, la convergence technologique (IA + Blockchain + VR), le futur des RH et le futur du travail en 2040.
Ecrire l’avenir est un exercice toujours difficile, réalisé ici avec un parti pris ultra positif… qui peut cependant susciter l’effet inverse (« non merci »).
Une réflexion sur le secteur quaternaire, enfin, apporte de solides éléments de contexte : « Alors que les secteurs tels que nous les connaissons (primaire, secondaire, tertiaire) ont été théorisés dans les années 1930, ce n’est que dans les années 1970 que le concept de secteur quaternaire commence à être développé et discuté.
L’économiste britannique Sir Arthur Lewis, dans son ouvrage « Growth and Fluctuations, 1870-1913 » (1978), introduit le terme « quaternary sector » pour décrire les activités économiques qui ne relèvent pas des trois secteurs traditionnels. Lewis souligne l’importance croissante des activités liées à la recherche, à l’éducation et à la gestion de l’information », relèvent notamment les auteurs du rapport.