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[Infographie] Enquête sur « L’impact de la crise sanitaire sur les environnements de travail »

Le Groupe Kardham a publié les résultats de son enquête « L’impact de la crise sanitaire sur l’environnement de travail ». Réalisée pendant et après le confinement, cette étude analyse la relation des collaborateurs à leur lieu de travail dans un contexte de travail exclusivement puis principalement à distance.

Les femmes et les Franciliens se sont mieux adaptés au télétravail

1)      Les femmes plus résilientes que les hommes

L’étude traduit une expérience plus réussie pour les femmes que pour les hommes : elles ont eu tendance à mieux gérer leur journée de travail, notamment en matière d’horaires : cette gestion est de presque 6% meilleure chez les femmes durant l’ensemble de la période (80% des femmes en accord contre 77% des hommes). Les femmes se sont aussi senties plus autonomes (80% contre près de 73%) et ont moins été impactées par les interférences entre vie professionnelle et vie personnelle que les hommes (ces derniers déclarent 9.2% de plus d’interférences de la vie personnelle sur le travail). Enfin, parce qu’elles ont un peu mieux vécu le confinement, les femmes ont déclaré une volonté plus importante de faire du télétravail en déconfinement (+ 5.1%, soit 82% de femmes en accord contre 77% d’hommes).

2)      Les Franciliens plus productifs que les répondants en Province

Les collaborateurs franciliens ont déclaré une meilleure gestion du rythme quotidien par rapport aux salariés en région : 9.3% de moins de fatigue et 17.6% de motivation en plus (87% de Franciliens contre 76% de régionaux). Ils se sont déclarés plus productifs (90% de Franciliens contre 81% de régionaux). Les résultats de l’étude font l’hypothèse que le gain en temps de transport a largement contribué à augmenter la qualité de vie des Franciliens pendant le confinement. Ils faisaient également plus de télétravail avant crise, ce qui laisse supposer une capacité d’adaptation plus rapide. En conséquence, Les Franciliens ressentent plus de craintes de retourner au bureau que leurs homologues en région (48% contre 41%).

3)      Un gap générationnel faible

À l’image du reste des répondants, les 18-30 ans ont fait une expérience plutôt positive de la crise sanitaire et ne sont pas forcément plus impactés que les autres, malgré une faible baisse de motivation de 24% et une faible augmentation de la sensation de présentéisme de 17% par rapport à leurs aînés. Des résultats à l’encontre de certaines idées reçues sur les spécificités des jeunes en travail à distance. Plus que l’âge des répondants, il semble que les différences se situent au niveau de l’adaptation du domicile qui augmente la satisfaction des conditions de travail de 111% et fait baisser les douleurs physiques de moitié. Et contrairement aux idées reçues, l’adaptation du domicile ne concerne pas uniquement le confort physique (chaise ergonomique, double écran), mais est également impacté par des dimensions digitales et organisationnelles.

« Cette enquête nous permet de mesurer l’impact que peut avoir le contexte de crise sanitaire sur l’environnement de travail tertiaire. Il y a fort à penser que la notion d’environnement de travail s’élargira durablement au-delà des murs de l’entreprise. La fréquentation des bureaux sera différente et influencera certainement les stratégies immobilières des entreprises. Les bureaux à l’avenir seront peut-être moins grands, mais ils seront sûrement mieux pensés et mieux placés, dans des immeubles de meilleure qualité moyenne et offrant des services que l’on ne trouve pas ailleurs. Par ailleurs, si la fréquentation des bureaux est différente, il faudra renforcer la valeur donnée au bureau, qu’il soit plus identitaire et plus puissant dans l’expérience », Jean-François Couëc, Président du Groupe Kardham

Les entreprises devront réinventer la vie au bureau

1)      Des managers à la hauteur

Plus de 80% des répondants ont ressenti un fort soutien de la direction pendant le confinement. Si les managers sont sortis épuisés de cette période, ils ont malgré tout été « au rendez-vous » : pendant le confinement, les relations managériales n’ont globalement pas été détériorées, du point de vue des managers comme des collaborateurs.

2)      Un engouement pour le télétravail

Les répondants n’étaient que 7,5% à travailler à distance régulièrement avant la crise. Ils sont 80% à vouloir le faire après crise. La majorité des indicateurs témoignent d’un bilan positif de l’expérience du travail en confinement, avec des conditions et des rythmes de travail satisfaisants et une vraie adaptation à ce cadre de travail contraint.

3)      Un affaiblissement des dynamiques collectives

Les collaborateurs attendent malgré tout plus de proximité dans les échanges. 66 % des répondants souhaitent désormais un management plus individualisé. 93 % des répondants avaient hâte de retrouver leurs collègues après le confinement.

4)      Une culture d’entreprise mise à mal

61% des répondants ont trouvé qu’ils échangeaient principalement avec leurs équipes et moins avec les autres équipes. L’excès de distanciel a tendance à cloisonner la circulation de l’information et est donc peu propice au management transversal, même si l’expérience de confinement ne peut être considérée comme une situation classique de travail distanciel.

« Si l’enquête témoigne d’un bilan globalement positif de l’expérience du travail en confinement pour l’ensemble des répondants, elle permet aussi de mettre en exergue une certaine forme d’homogénéité du corps social de l’entreprise face au télétravail. Pourtant, ces enseignements laissent aussi penser que le bureau devra aussi permettre une situation de travail à la carte et satisfaire des besoins individuels car tous les répondants ne se trouvent pas performants en télétravail. Le bureau de demain ne sera donc pas que social et collectif », Nicolas Cochard, Responsable Recherche & Développement du Groupe Kardham.

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