Gérard Lavin, directeur technique de terrain, Cloud Software Group, explique pourquoi Inclure l’informatique dès le début des discussions de fusions et acquisitions est essentiel pour optimiser les synergies technologiques et l’intégration des collaborateurs, évitant ainsi les risques d’échec et garantissant la réussite des opérations.
Aujourd’hui, personne ne doute sérieusement de l’impact de la transformation numérique à une époque où, les logiciels dominent. Il est impératif pour les organisations de numériser et d’automatiser leurs processus et leurs chaînes de valeur à chaque instant afin de gagner en rapidité, réaliser des économies et satisfaire leurs clients. Pourtant, lorsqu’il s’agit de fusions et d’acquisitions, l’informatique est souvent négligée lors des discussions, voire ignorée jusqu’à un stade tardif. Les DSI sont rarement impliqués dans les discussions et se retrouvent à gérer le projet lorsque les transactions sont conclues. Résultat : une intégration défaillante et des silos qui peuvent compromettre la valeur des accords, tout en laissant le personnel sans repères.
En d’autres termes, il est nécessaire de reconsidérer l’approche de la gestion des technologies lors des opérations de fusion et d’acquisition. Il est essentiel d’impliquer les DSI dès le début de la transaction afin de réduire les risques, de préserver les synergies et d’assurer le bon fonctionnement des services dès le premier jour.
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Optimiser les synergies technologiques
L’intégration des technologies de l’information est essentielle à la réussite des transactions, que ce soit de manière évidente ou non. Prenons l’exemple évident d’un constructeur automobile qui rachète un concurrent. L’objectif de cette opération peut être d’accroître sa part de marché, d’élargir son portefeuille de produits, d’améliorer la notoriété de sa marque, de s’étendre géographiquement, de réaliser des économies d’échelle et de réduire les coûts en éliminant les redondances au niveau des services de back-office. Tout cela peut sembler logique sur le papier, mais si les deux entreprises possèdent des systèmes ERP, des modèles d’exploitation informatique et des processus de conception différents, cela nécessite la mise en place d’un plan d’intégration important.
Prenons maintenant l’exemple moins évident d’un fournisseur de services financiers américain qui achète une entreprise européenne du même secteur. Pour réaliser des économies d’échelle et harmoniser les informations, ces entreprises doivent aligner leurs processus et les normaliser autant que possible. Elles devront également tenir compte des différences en matière de règlementation des données personnelles et des sensibilités culturelles concernant la protection et la sécurisation des identités des clients. Tout cela exigera une forte contribution de la part des experts des technologies de l’information qui travailleront en étroite collaboration avec les services juridiques, les services de gestion des risques et d’autres services.
Optimiser l’intégration des collaborateurs
Dans les grandes transactions en particulier, l’informatique est souvent négligée jusqu’à ce que la transaction soit finalisée, ce qui ne laisse peu de temps pour débuter rapidement l’intégration. Les DSI doivent donc agir rapidement pour intégrer les nouveaux collaborateurs, qui peuvent éprouver de l’incertitude quant à l’évolution de leur carrière ou ressentir de l’appréhension face à l’apprentissage de nouveaux processus ou à l’adaptation à une culture différente.
Il se peut qu’il soit difficile de fournir rapidement aux collaborateurs du vendeur un poste de travail avec une configuration logicielle standard de l’entreprise. Cependant, grâce au cloud, à la Virtualisation De Bureau (VDI) et à l’accès à distance, les DSI peuvent offrir aux utilisateurs le confort d’un environnement et d’applications familiers avec un processus de connexion simple fonctionnant sur tous les appareils clients. De plus, une console d’administration permet au service informatique de contrôler les autorisations, les profils de sécurité, etc.
Bien que les fusions et acquisitions aient peut-être diminué depuis le pic atteint en 2021, il n’y a pas d’excuse pour ne pas se préparer à ces opérations et mettre en place des mesures appropriées afin d’assurer le bon déroulement des activités au moment du rachat des entreprises. Chaque aspect des fusions et acquisitions implique la gestion du changement et il est regrettable que trop peu d’organisations se préparent suffisamment, laissant ainsi leur personnel confronté à des opérations dysfonctionnelles, une infrastructure informatique inadaptée et un manque de contrôle global.
Il est essentiel de réfléchir attentivement à l’utilisation des technologies de l’information pour relier les changements systémiques, afin de gérer le changement de manière optimale et de fournir au personnel les outils et le soutien nécessaires pour maintenir leur productivité. Cela implique de mettre en place des configurations informatiques permettant aux collaborateurs d’accéder rapidement aux applications clés, sans compromettre les performances ou la gouvernance des données. Il est également crucial de planifier l’intégration du personnel afin qu’il puisse comprendre et s’adapter aux nouveaux outils et processus. Les entreprises les plus progressistes disposent aujourd’hui de plateformes d’acquisition efficaces qui leur permettent de tirer profit des fusions et acquisitions grâce à des solutions éprouvées. Celles qui ne le font pas s’exposent en revanche à des risques pour leur avenir.