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Incubateur – NUMA ouvre à Paris

Plus d’espace pour les start-up !
© peshkova – Fotolia.com

Au 39, rue du Caire, dans le quartier parisien du Sentier, le Grand Lieu intégré de l’innovation ouvre cet automne. Accélérateur de start-up, lieu de travail collaboratif, d’échanges, c’est une vitrine du Paris numérique.

A l’angle des rues du Caire et Dussoubs, l’immeuble n’était encore courant septembre qu’un vaste chantier. Mais, dès novembre, le bâtiment de 1 500 mètres carrés sur cinq niveaux, accueillera le Grand Lieu intégré de l’innovation (Glii) numérique, baptisé NUMA. Ici, Silicon Sentier regroupera les activités « historiques » de cette association créée il y a treize ans par des entreprises innovantes pour promouvoir les start-up du Web et soutenue depuis 2004 par la Ville de Paris, puis la Région Île-de-France, soit La Cantine, Le Camping et le pôle de recherche et d’expérimentation Silicon Xperience.

Ouvert en 2008, premier espace de travail collaboratif parisien, d’échanges et d’organisation d’événements pour les start-up, La Cantine était à l’étroit dans ses locaux du passage du Panorama. A NUMA, le « bar » du rez-de-chaussée et le premier étage accueilleront les coworkers qui ne devront plus plier bagage chaque fois qu’un événement sera organisé. Les quatrième et dernier étages offriront un vaste espace événementiel et des salles de réunion. Le Camping, l’accélérateur installé depuis 2011 dans l’ancien siège de la Bourse, au Palais Brongniart, qui accueille des promotions de douze projets de start-up Web pour six mois, occupera le 3e étage.

 

La SNCF roule pour la filière « data »
Mais NUMA offrira bien davantage. Marie-Vorgan Le Barzic, déléguée générale de Silicon Sentier, détaille quelques projets : « Un school lab, sorte de foyer étudiant décentralisé, y sera installé pour fédérer des projets d’étudiants d’une quinzaine de grandes écoles d’ingénieurs et de design. » Un studio vidéo permettra des captations, des échanges avec d’autres lieux. Et, pour la filière « data » identifiée comme une composante essentielle de l’économie numérique, « la SNCF, partenaire de NUMA, accompagnera, pendant six mois, un “Data Garage” en résidence, accélérateur de projets autour de l’exploitation de données », poursuit la déléguée.

Ces nouveautés ont été adoptées grâce à une quinzaine d’initiatives participatives et d’événements (« Bar Camp » à La Cantine, « Tous à table ! ») permettant d’associer la communauté numérique à la réflexion, d’identifier les besoins et de préfigurer la programmation, l’aménagement, l’identité visuelle, le modèle économique du lieu. Ce processus a été mis en oeuvre par Silicon Sentier entre janvier et avril 2013.

L’association, retenue en 2011 par la Région Île-De-France dans le cadre de l’appel d’offres pour lancer un lieu « intégrant » l’écosystème de l’innovation, a d’abord dû trouver l’immeuble, puis n’a obtenu le permis de construire que fin 2012. Via la plate-forme de crowdfunding KissKissBankBank, une petite part du financement du chantier a lui aussi été collaboratif : 110 000 euros sur les 2,4 millions (pris en charge à 70 % par la Ville et la Région). La réalisation du mobilier sera coordonnée par Whitaa, une communauté de designers adeptes du recyclage d’objets. Au total, 200 start-up ou projets et 600 personnes pourront être présents simultanément au Glii. « Soit quatre fois la capacité de La Cantine qui accueille déjà 18 000 participants par an à ses événements et 450 coworkers », précise la déléguée générale.

Situé à deux pas de la Gaîté Lyrique, théâtre reconverti en lieu dédié aux cultures numériques et à l’incubation de start-up du domaine culturel, et de Spark, l’accélérateur de projets ouvert en mars par Microsoft, le Glii sera l’un des emblèmes de la transition du quartier du Sentier, du commerce de tissus en gros à l’économie numérique. Et Marie-Vorgan Le Barzic compte bien que les start-up qui s’envoleront hors du Glii essaiment autour, renforçant l’identité numérique du quartier.

 

Google et Orange, partenaires actifs
Outre la Ville et la Région, très attentives à cette vitrine du Paris numérique, Google et Orange sont partenaires actifs du projet. Le premier a, par exemple, dédié un membre de son équipe marketing pour aider le Glii, notamment dans sa recherche de nom. Orange installe la fibre optique dans l’immeuble. L’un et l’autre apporteront environ 1 million d’euros en trois ans au budget de fonctionnement. La Ville et la Région apportent une autre moitié dans un équilibre public-privé à 50/50. Le budget de fonctionnement est évalué à 2,4 millions pour 2013. À terme, Silicon Sentier espère que l’activité du lieu permettra de développer le financement propre et de faire baisser la part de l’apport public à 18 %.

 

Cet article est extrait du n°5 d’Alliancy le mag – Découvrir l’intégralité du magazine

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